Campagne électorale du 28 juillet : Des foules pour rien ?

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Le compte à rebours pour l’accession à la magistrature suprême a démarré, depuis le dimanche 7 juillet dernier, après la validation de la liste de 28 candidats par la cour constitutionnelle.

 

 

La foule au cours d'un meeting
La foule au cours d’un meeting

28 prétendants pour le fauteuil présidentiel, un record depuis l’avènement de la démocratie dans notre pays.

 

 

Ce dimanche, sur toute l’étendue du territoire, le pays a vibré au lancement de la campagne électorale, qui intervient dans un contexte très difficile avec d’énormes défis à relever.

 

 

Les foules ont massivement effectué le déplacement pour entendre et écouter les candidats à propos de leur projet de société.

 

 

Des foules pour rien ? Voilà la préoccupation qui m’anime quand on sait que la plus part d’entre elles n’a pas encore eu la carte NINA, condition sine qua non pour accéder au bureau de vote. Selon les estimations, sur environ 2.500.000 personnes que compte la capitale Bamako, seulement 1.500.000 bénéficieraient de carte NINA.

 

 

Combien parmi ces bénéficiaires ont pu retirer leur carte NINA ? Quand on sait que, la participation à ce scrutin est conditionné par  la présentation  de cette carte biométrique appelée ‘’CARTE NINA ‘’ disponible quelques semaines.

 

 

Partout dans le pays les villes d’accueil des principaux candidats ont vibré ce dimanche 7 juillet à travers le lancement des différentes campagnes.

 

 

On a constaté dans les différentes villes, le ballet de minibus qui conduisent les foules vers les lieux de meeting, la circulation paralysée sur plusieurs kilomètres et les slogans les plus entendus sont relatifs au changement : ‘’Il faut le changement ‘’entonnaient les foules. Le futur locataire a des énormes défis à relever.

 

 

A Bamako, si El hadj Ibrahim Boubacar Keita du RPM et ses militants se sont rendus dans un stade archicomble pour dévoiler son projet de société, Moussa Mara de YELEMA s’est adressé à ses militants au Stade Mamadou Konaté bondé pour lancer sa campagne.

 

 

A Kayes dans la capitale des rails, le Stade Abdoulaye Macoro Sissoko a refusé du monde pour accueillir le candidat du parti FARE, Modibo Sidibé. A Mopti, le Stade Bareïma Bocoum de la Venise malienne était plein à craquer au lancement de la campagne du candidat du parti de la poignée de main, Soumaïla Cissé. Dramane Dembélé de l’Adema PASJ et ses militants ont choisi le Stade Babemba Traoré de Sikasso afin de convaincre les électeurs à voter pour le plus grand parti du pays, l’ADEMA.

 

 

A cela s’ajoute les candidats, comme Soumana Sacko de CNAS Faso Hèrè à Bamako, Choguel Kokala Maiga (MPR) à Koutiala, Housseini Amion Guindo (CODEM) à Sikasso, Haïdara Aïssata Cissé dite Chato (Alliance Chato 2013) à Bamako, Alfousseyni Aba Maiga (PANAFRIC) à Nioro du Sahel, Cheik Keita (UDA) à Kayes, Oumar Bouri Touré dite Billy (GAD) à Niono, Racine Seydou Thiam (CAP) à Bamako, ont eux aussi à leur tour lancé leur campagne pour la présidentielle dans une moindre mesure.

 

 

Difficile de parier sur le futur vainqueur de l’élection présidentielle, tant  les foules des grands jours  n’ont ménagé aucun effort pour remplir les Stades et les salles. Mais combien de militants ont retiré leur carte NINA ?

 

La présentation de la carte NINA, seule condition d’accès au bureau de vote

 

Drissa KEITA

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