Le Centre International de Conférences de Bamako(CICB) a servi de cadre, le mardi 28 juin dernier pour la cérémonie de lancement des activités de vulgarisation de la loi N° 2015-052 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives. C’était sous la présidence du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Ba, en présence des représentants de plusieurs partis politiques et d’organisations de la société civile. Il s’agit d’une activité organisée avec le soutien du NDI et de l’USAID.
En effet, le gouvernement du Mali a adopté en 2010, la Politique Nationale Genre dont l’orientation N° 4 vise la mise à contribution des potentialités des femmes et des hommes dans le développement du pays par leur participation égale aux sphères de décisions.
Les axes d’intervention identifiés préconisent d’une part, la promotion de l’équilibre de représentation des femmes et des hommes dans les instances de décisions, dans les postes électifs et administratifs au niveau national, ainsi que la représentation du Mali au niveau sous-régional, régional et international. Et d’autre part, la promotion de la participation citoyenne des femmes et des hommes dans les décisions reliées au développement local.
C’est dans le cadre de la traduction de cette orientation que le gouvernement du Mali à travers le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a fait adopter par l’Assemblée Nationale, la loi N° 2015-052 du 18 Décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives.
Cette loi vise à réduire les inégalités de représentation aussi bien des femmes que des hommes. Elle constitue une étape importante franchie pour accroître de manière significative le nombre de femmes dans les sphères de décisions publiques.
L’objectif de la rencontre du mardi 28 juin dernier était de contribuer à la vulgarisation de la loi instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives, par la sensibilisation des leaders des partis politiques et des organisations de la société civile.
Selon Sangaré Oumou Bah, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, avec cette loi, le Mali rejoint l’arène des pays qui ont déjà légiféré sur la question de la réduction des inégalités de genre dans la vie politique, mais aussi ouvre la voie vers une meilleure justice sociale pour les femmes et les hommes en vue d’accéder aux fonctions nominatives.
« Notre pays s’engage, à travers cette loi, à donner aux femmes et aux hommes, l’opportunité de jouer leur rôle dans l’affermissement de la démocratie », a-t-elle indiqué. Avant d’ajouter que par l’adoption de cette loi, le Mali veut faire de l’augmentation du nombre des femmes dans les sphères de la gouvernance, une réalité en vue d’atteindre les objectifs de développement et de justice sociale.
Elle a salué l’initiative du National Démocratic Institut (NDI) et l’USAID d’accompagner la loi N° 2015-052 du 18 Décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives.
Fatoumata Fofana