Le parti au pouvoir, le Rassemblement Pour le Mali (RPM), dans le cadre de sa tournée dans ses démembrements du district de Bamako et de l’intérieur du pays était en commune III le samedi 15 juillet 2017, dans l’après midi. Un meeting d’information et de sensibilisation sur la révision constitutionnelle pour un vote massif pour le ‘’Oui’’ tenu devant une forte assistance, qui a pris d’assaut la grande salle du cinéma ‘’Magic’’, ex Babemba. Comme dans les autres sections, le conférencier principal était Me Baber Gano, secrétaire général du Bureau Politique National du RPM et ministre des Transports.
Ce meeting au-delà de son aspect politique a réuni tous les ingrédients d’un grand événement.
D’abord, en raison de l’importance des personnalités présentes au présidium près du secrétaire général de la section RPM de la CIII, Ibrahim Bomboté et du doyen Bakary Konimba Traoré (vice-président du RPM). Ainsi, on dénombrait huit Ministres du gouvernement : Me Baber Gano ,ministre des Transports (non moins secrétaire général du BPN RPM), Amadoun Konaté ministre de la Solidarité et des Actions humanitaires (secrétaire politique du BPN RPM), Abdrahamane Sylla ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine (secrétaire politique adjoint du BPN-RPM), Mme Ly Taher Dravé, ministre de l’Elevage et de la Pêche, Mme Traore Zeinab Diop ministre de l’Equipement et du Désenclavement, Nango Dembélé ministre de l’Agriculture, Malick Alhoussseyni, ministre de l’Energie et de l’Eau et Mohamoud Ben Kattra, ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.
Ensuite au regard de la grande mobilisation des militants du RPM, qui ont pris d’assaut la grande salle du cinéma ‘’Magic’’ avec ceux de la plateforme ‘’AN TAYE MALI KOYE’’. Toute chose qui fera dire au ministre Amadoun Konaté que cela n’est pas surprenant. « La CIII c’est le théâtre de tous les grands événements qui ont émaillé notre République, dont la lutte pour l’indépendance » dira-t-il.
Enfin, la clarté de la communication faite par le ministre Baber Gano, sur le bienfondé de la révision constitutionnelle, initiée par le président Ibrahim Boubacar Kéita.
Ainsi, après les communes I, II, IV, V, VI du district de Bamako, cette délégation du bureau politique national du RPM s’est entretenue dans la courtoisie et la discipline avec sa base de la commune III. Au centre des débats, un seul sujet : la révision constitutionnelle.
De prime abord, Me Baber Gano en plantant le décor, dira qu’il s’agit à travers cette assemblée générale de briser le mur du silence. Car selon lui, en tant que membres du Gouvernement, ils étaient enclins à un devoir de réserve vis-à-vis du débat politique. La levée de ce devoir de réserve, fut observée, selon lui, depuis le mardi 11 juillet. « Depuis ce jour, par une conférence de presse, nous avons décidé de descendre dans l’arène politique » a déclaré Me Baber Gano, avant de décliner leur démarche en deux points, le processus de la révision constitutionnelle et l’arrêt de la Cour constitutionnelle pour le renvoi du texte à une deuxième lecture à l’Assemblée nationale. Il s’est réjouit du fait que les uns et les autres aient déjà compris, ce pourquoi ils étaient venus dire. « La preuve s’est produite ce matin devant vous, car la marche n’a pas donné » affirme le ministre Gano.
« Notre président, pour honorer les engagements internationaux, pour honorer le Mali et pour respecter sa parole donnée, de l’engagement qu’il a tenu devant la communauté internationale pour des difficultés que le Mali a traversées, a initié cette révision constitutionnelle » a-t-il déclaré, tout en précisant que cette initiative ne relève pas du bon vouloir du président IBK, mais d’une source qui date des événements de 2012. Dans la même historique, il dira que lorsque la junte a suspendu la Constitution de 1992, il n’ y’avait pas assez de « chevaliers comme c’est le cas aujourd’hui » pour défendre la Constitution. Qu’en son temps, IBK fut le premier à faire une déclaration (24 mars 2012) pour demander aux putschistes de remettre la Constitution à sa place.
Par la suite, Me Gano est revenu sur le processus de cette révision constitutionnelle, tout battant en brèche les argumentaires prônés par la plateforme ‘’Antè Abana’’ pour justifier son refus de participer au processus. A la fin de sa communication il dira que la tendance a été renversée. « Vous avez renversé la tendance il y’a longtemps. Le Oui est en marche et le oui gagnera Inchalah ! » a-t-il conclu.
Ce meeting s’est terminé sous de fortes acclamations des militants du RPM, qui se sont engagés à servir de relais auprès des populations à la base pour un vote massif pour le oui.
Fatoumata Coulibaly (stagiaire)