Campagne de dénigrement en lieu et place du débat d’idées : Soumaila Cissé fait-il peur ?

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Comme une sorte de prémonition sur l’issue de l’élection présidentielle de 2018, les partisans du pouvoir, paniqués et en manque de centres d’intérêts, ont toute leur attention attirée vers le chef de file de l’Opposition Soumaila Cissé, oubliant parfois l’essentiel à savoir le bilan du quinquennat. La Une de l’hebdomadaire panafricain, Jeune Afrique, défraie la chronique comme l’affaire de 27 milliards de l’UEMOA et devient le principal sujet de préoccupation des partisans d’IBK. Vont-ils enfin s’occuper de la campagne de leur mentor qui a en face une vingtaine de candidats tous prêts à en découdre avec lui ? 

La Une de Jeune Afrique du lundi 25 juin 2018, intitulé « Mali Présidentielle 2018: Soumaila Cissé moi ou le chaos », a fait le choux gras des activistes des réseaux sociaux partisans d’IBK. En lisant intégralement l’interview, on s’aperçoit que le contenu donné par certains, à savoir, une velléité guerrière du candidat de l’URD s’il ne passait pas à la présidentielle, n’est pas exact. Et qu’il a estimé tout simplement qu’il incarnerait l’alternance pour éviter au Mali de sombrer dans le chaos. En français plus facile, Soumaila Cissé pense que la situation difficile dans laquelle le Mali se trouve depuis l’avènement du régime IBK au pouvoir interpelle tout patriote et demande un sursaut national pour le sortir de cela. Le hic est que ce débat de bas étage semble intéresser  les partisans d’IBK au point qu’ils en fassent un sujet de préoccupation, comme d’ailleurs la fameuse histoire des 27 milliards que Soumaila Cissé aurait dérobé dans les caisses de l’UEMOA via la BCEAO et l’ECOBANK. Il a fallu que la BCEAO, par un communiqué, démente ces allégations en ajoutant qu’elle ne traite pas avec des particuliers. S’agissant d’ECOBANK elle s’était dite, en son temps, outrée de voir son nom mêlé à de telles histoires montées de toutes pièces et avait affirmé n’avoir pas vu la trace d’un compte ouvert par Soumaila Cissé à l’ECOBANK.  Va-t-on continuer ce grand cirque au lieu d’engager maintenant de véritables débats sur l’avenir de notre pays qui se trouve aujourd’hui menacé jusque dans ses fondements ? A un mois des élections considérées comme cruciales, le peuple malien veut voir les différents candidats s’affronter sur leurs programmes avant de se décider à faire un choix. L’odyssée de 2013 a donné beaucoup de leçons et les Maliens dans leur grande majorité ne souhaitent plus s’engager dans une telle aventure sans issue. Ils attendent des débats contradictoires sur les programmes et les projets de société des candidats  pour les cinq années à venir. La Majorité sortante ne semble pas comprendre les enjeux, ou n’a rien à défendre d’où la grande comédie pour divertir le peuple comme elle l’a fait pendant cinq ans.

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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4 COMMENTAIRES

  1. Les MALIENS ont à faire le choix entre la médiocratie et la méritocratie.
    Le quinquennat d’Ibk est étalé devant tout le monde.
    Les opportunistes,les LAQUAIS ont montré qu’ ils sont les tenants du pouvoir.
    Les cadres méritants ont été dégagés.
    Les ministres qui ont exprimé une volonté de SERVIR L’INTÉRÊT GÉNÉRAL ont été écartés.
    La fin du mandat faite d’insécurités faisant que nos soldats sont tellement débordés par une avalanche d’attaques ne maîtrisent plus leurs nerfs,ne font plus la différence entre la paisible population et les terroristes,exprime UNE MÉDIOCRITÉ EXERCÉE PENDANT UN QUINQUENNAT.
    Oser dire que ce président est du même calibre que celui qui a mis en route les finances du MALI après 23 ans de gabegie de la dictature,qui a fait un travail méritant à l’ UEMOA salué par tous les présidents de la région,c’est exprimé une stratégie de vouloir écarter un concurrent sérieux qui a su mettre en place un parti solide qu’ aucun de ses concurrents n’ont su faire.
    Seul ALPHA OUMAR KONARE a fait mieux dans l’histoire du MALI après l’ US RDA de Mamadou KONATÉ et de MODIBO KEITA.
    Le dictateur MOUSSA TRAORÉ a mis en place un parti étatique UDPM.
    De l’indépendance du Mali à aujourd’hui,le MALI a connu trois grands partis,l’ US RDA ,l’ ADEMA-PASJ ,l’ UDPM.
    L’ URD est le quatrième.
    J’insiste sur le parti pour MONTRER la capacité de SOUMAILA CISSE à mettre en place des structures solides.
    Cette capacité doit être mise à la disposition du Mali,surtout à l’état actuel du pays.
    Quand IBK a créé son parti a t’il mis en place un parti solide qui peut être de la même taille que les grands partis que le Mali a connu?
    En 2013,quand IBK accédait au pouvoir le RPM était un petit parti comme un autre sur la scène politique.
    Lui-même dit qu’ il ne doit pas son accession au pouvoir à son parti.
    Quand les éléments les plus importants du parti d’Ibk abandonnaient le parti pour retourner à l’ ADEMA-PASJ,les grands partis régionalistes qui dominaient leurs localités rejoignaient SOUMAILA CISSE .
    Pourquoi?
    SOUMAILA CISSE est un rassembleur,IBRAHIM BOUBACAR KEITA est un homme de CLAN.
    MODIBO KEITA a peiné pour mettre en place un grand parti au service du MALI,il a été un grand président.
    ALPHA OUMAR KONARE,pendant que ses camarades dominaient les radios et les plateaux de télévision,mettait,aux pas de charge,en place l’ADEMA PASJ sur toute l’étendue du territoire national en profitant des structures de l’ UDPM à l’intérieur du pays,il est devenu un grand président.
    SOUMAILA CISSE aussi va être un grand président car il a montré qu’ il sait mettre en place un grand parti.
    Des hommes qui ont combattu ALPHA OUMAR KONARE pendant une décennie,ont rejoint son premier ministre écarté pour mauvaise gestion pour conquérir le pouvoir ,se sont retrouvés avec AMADOU TOUMANI TOURÉ pour mettre ce pays entre les mains des jihadistes,ont aidé et accompagné IBK à exercer piteusement le pouvoir,affirment aujourd’hui qu’ IBK et SOUMAILA CISSE c’est la même sauce.
    Tant dis qu’ ALPHA OUMAR KONARE a laissé un pays en paix,sécurisé,envié par ses voisins après une dictature féroce qui a laissé un pays démuni qui n’arrivait plus à payer ses FONCTIONNAIRES,eux,après l’avoir combattu pendant tout le temps de son mandat,ont aidé AMADOU TOUMANI TOURÉ à mettre le pays là où il est.
    Ceux qui sont actuellement contre SOUMAILA CISSE sont les véritables ennemis de ce pays.
    Ils vont nécessairement aider IBK au deuxième tour malgré leurs divergences sur la manière du partage de gâteaux car mieux vaut IBK qui donne un peu qu’ un SOUMAILA CISSE qui ne donnera rien.
    SOUMAILA CISSE est indéniablement l’alternance à une manière de gérer le pays débutée le 19 novembre 1968 poursuivi par AMADOU TOUMANI TOURÉ et IBRAHIM BOUBACAR KEITA dont les partisans du dictateur ont fait les beaux temps à leurs côtés.
    AMADOU TOUMANI TOURÉ et IBRAHIM BOUBACAR KEITA incarnent l’esprit de la dictature qui a pillé pendant 23 ans les caisses de l’ ÉTAT .
    SOUMAILA CISSE incarne l’esprit des éléments qui ont combattu la dictature.
    Si SOUMAILA CISSE est élu,il va nécessairement incarner l’ alternance.

  2. Ce n’est pas SOUMI qui effraye, c’est les Kleptocrates qui sont désemparés ! Ce fut ainsi depuis 5 ans, quand le FMI et BM épinglent le régime pour délinquance financière, lui aussi accuse SOUMI d’avoir volé les arachides de sa grand-mère quand il était petit. Quand l’ONU suspend le MALI pour non payement de cotisation, IBK et sa bande de fripouilles nous disent que Tiébilé ne paye pas son courant à temps. Pendant cinq ans de corruption à ciel ouvert et de vol en flagrant délit, rien n’a été démenti et toujours on cherche à nous convaincre que d’autres avaient volé avant eux.

    Aujourd’hui à à l’heure du bilan, on nous dit que n’importe qui aurait fait pire.

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