Le séminaire, qui s’est tenu au Centre international de conférences de Bamako (CICB), s’inscrivait dans la dynamique de la mise en œuvre du Cadre stratégique de la Refondation de l’État. C’était en présence du coordinateur général du Comité indépendant de suivi-évaluation de la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales de la refondation (Cinsere-ANR), Me Amadou Tiéoulé Diarra. Le Cadre stratégique de la refondation de l’état a pour objectif général d’assurer un véritable processus de refondation du Mali à travers la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales de la refondation.
Pour rappel, ce séminaire fait suite à la première rencontre de partage des résultats de mise en œuvre des actions du Cadre stratégique de la refondation de l’état par le gouvernement à l’intention du Cinsere-ANR. À la satisfaction de tous, le niveau d’application a été apprécié mais l’outil de diagnostic et de suivi- évaluation doit être mieux affiné. Cependant, le Cinsere-ANR avait anticipé en réfléchissant, contextualisant mais aussi en proposant un projet de canevas. Celui-ci permet un meilleur suivi-évaluation dynamique et plus adapté à nos besoins.
Pour le ministre chargé de la Refondation de l’État, le projet de canevas qui a été proposé doit être partagé avec les représentants du gouvernement. Cela, afin qu’ils s’adaptent aux attentes du Cinsere-ANR pour pouvoir au mieux donner les résultats afin qu’il soit apprécié, à l’intention des autres autorités.
Celles-ci relayeront certainement ces résultats au niveau du peuple malien. «Voilà le mécanisme que nous avons voulu mettre sur les rails et que nous allons affiner ensemble pour que le processus de refondation puisse être plus visible et que les acteurs aussi puissent s’impliquer», a-t-il affirmé, ajoutant que les forces vives doivent être opportunément associées à certains aspects de la mise en œuvre.
Pour Ibrahim Ikassa Maïga, plus de 50% des actions du Cadre stratégique de la refondation de l’état connaissent aujourd’hui une mise en œuvre ou un début de réalisation pendant la période de transition. Ça veut dire que nous sommes sur la bonne voie et que nous devons redoubler d’efforts pour affiner les outils de mise en œuvre mais aussi d’appréciation de l’état de mise en œuvre, a-t-il encouragé. Pour sa part, le coordinateur général du Cinsere-ANR a déclaré que le plus difficile pendant une réforme est à deux niveaux. Le premier est le passage des généralités aux spécificités.
«Le Mali l’a réussi en concevant un cadre stratégique de la refondation de l’état», a souligné Me Amadou Tiéoulé Diarra. Le second niveau est de rendre les spécificités opérationnelles et conformes aux aspirations populaires. Selon lui, le gouvernement de transition s’attèle à s’en acquitter à travers des plans d’actions.
«C’est cet exercice d’interactions auquel vous avez bien voulu nous convier aujourd’hui», a rappelé le coordinateur général du Cinsere-ANR. Avant de solliciter, par la suite, les membres de sa structure, à accélérer leur marche pour produire leur premier rapport annuel destiné au chef de l’État. Et au-delà du peuple malien qui leur a tous mis en mission.
Le Cadre est structuré autour de cinq axes stratégiques :«Gouvernance, réformes politiques et institutionnelles» ; «Défense, sécurité, paix, réconciliation et cohésion sociale»; «Croissance économique et développement durable»; «Capital humain, genre et inclusion sociale» et «Jeunesse, sport, culture, artisanat, tourisme et construction citoyenne».
Jessica Khadidia DEMBELE