Cadre stratégique de la refondation de l’État : Le monde universitaire s’approprie le document

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Les participants ont exprimé leurs préoccupations par rapport à la place de l’accord d’Alger dans la refondation et la possession d’une réserve d’or

Il entend imprégner chaque Malien de la vision du «Mali Kura» à travers l’appropriation du Cadre stratégique de la refondation de l’État (CSRE). Ce document est issu des recommandations des Assises nationales de la refondation (ANR). Le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga et les universitaires ont eu, jeudi dernier, des échanges à ce propos à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG). C’était en présence de la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des Réformes politiques et institutionnelles, Fatoumata Sékou Dicko et de plusieurs personnalités du monde universitaire.

Dans son propos introductif, le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions a expliqué leur présence par devoir de redevabilité pour rendre compte des conclusions et recommandations formulées lors des Assises. Il s’agit, selon Ibrahim Ikassa Maïga, de la phase de présentation et d’appropriation dudit document par les forces vives de la Nation. « Le gouvernement a pris l’engagement de donner corps à ces attentes exprimées par les forces vives. Il en est sorti, un document référentiel méthodique de mise en œuvre sous forme d’actions gouvernementales. C’est ce qu’on a dénommé le Cadre stratégique de la refondation de l’État assorti de plans d’action », a-t-il affirmé. Il est attendu de ces échanges des propositions en vue d’améliorer le document pour aboutir au nouveau Mali tant souhaité.

La ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des Réformes politiques et institutionnelles a rappelé que la rencontre s’inscrit dans le cadre d’une série de programmes ayant déjà concerné les représentants de la haute administration de l’État, les forces vives du pays, les médias, la société civile, la classe politique, les parties prenantes au processus de la paix, « toutes les composantes de la nation, dans les régions, les collectivités et à l’extérieur du pays ». Cet exercice vise, selon Fatoumata Sékou Dicko, à s’entretenir sur le document issu des recommandations des ANR et la stratégie par laquelle le gouvernement entend avec l’aide de tous les acteurs concernés conduire le processus de changement.

La vulgarisation de ce document est une volonté chère aux autorités engagée à refonder l’état. « Sur le plan organisationnel, les autorités de la Transition ont déjà traduit cette volonté en acte à travers la création du dispositif de pilotage gouvernemental et la création et l’installation du Comité indépendant de suivi-évaluation de la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales de la refondation (CINSERE-ANR)».

Les acteurs concernés, notamment le monde universitaire a été invité à pleinement s’impliquer pour une application efficiente des actions de refondation pour la reconstruction du Mali Kura. La présentation du document du Cadre stratégique de la refondation de l’État et ses plans d’actions et la séance d’échange et d’interaction pour une meilleure compréhension ont été les temps forts de cette rencontre. Le ministre Maïga a expliqué que le Cadre élaboré sur la base du rapport final des ANR est un document référentiel méthodiquement structuré pour pouvoir fixer la vision du Mali-Kura, avec des objectifs, des axes stratégiques, un cadre institutionnel de mise en œuvre et un mécanisme de suivi-évaluation des actions gouvernementales.

Le but est de savoir : «que faisons-nous ? Où nous allons, avec qui aller, comment aller, quand aller ? ». «C’est un document méthodique qui aboutira justement à ce Mali Kura. Ce nouveau pays dont nous rêvons sera bâti justement dans l’optique de la vision d’un Mali nouveau bien gouverné, sécurisé et stable, soucieux du développement durable, du vivre ensemble et respectueux des droits de l’Homme et des valeurs socio-culturelles », a détaillé Ibrahim Ikassa Maïga.

Les participants ont félicité la démarche des autorités avant d’exprimer leurs préoccupations par rapport à la place de l’accord d’Alger dans la refondation, et la possession d’une réserve d’or. En réponses à ces préoccupations, le ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les institutions a rassuré que l’État étant une continuité, des dispositions sont prises afin de régler progressivement ce qui est possible d’être réglé. Ibrahim Ikassa Maïga a aussi rencontré les universitaires du Campus universitaire de Kabala.

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