Dans son intervention, le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, l’honorable Amadou Thiam, a déclaré que la violence à l’égard des femmes a été définie par l’Assemblée générale des Nations Unies comme ” tout acte portant un préjudice physique, sexuel ou psychologique, dans la sphère privée comme dans la sphère publique “. Il a souligné que plusieurs Etats enregistrent depuis 2005 une augmentation du nombre de cas signalés de violences à l’égard des femmes. Certains groupes de femmes, a-t-il ajouté, notamment les jeunes femmes rurales ou appartenant à une minorité ethnique, demeurent vulnérables à des formes particulièrement graves de violence.
Il a dénoncé la persistance “d’attitudes et de comportements perpétuant les stéréotypes négatifs, les inégalités entre les sexes et la violence à l’égard des femmes “ entravant considérablement la prévention et l’élimination du phénomène.
Pour l’honorable Amadou Thiam, ces comportements sont souvent imputables au manque d’informations et d’instruction, notamment en zone rurale, et se traduisent souvent par la stigmatisation des victimes et des survivantes, notamment par leurs proches. ” Les violences faites aux femmes constituent l’un des douze domaines d’intervention du programme d’action de Beijing. Depuis l’examen de la mise en œuvre du programme d’action de Beijing en 2005, la question de la violence à l’égard des femmes figure parmi les grandes priorités des instances mondiales, régionales et nationales “, a-t-il indiqué. Pour sa part, la présidente du Réseau des parlementaires maliens pour la lutte contre les violences faites aux femmes, l’honorable Mme Fomba Fatoumata Niambaly, les violences commises sur les femmes et filles sont un phénomène de société qui est répandu partout dans le monde. La communauté internationale, dira-t-elle, s’est engagée à protéger les droits et la dignité des hommes et des femmes via de nombreux traités et engagements politiques. Elle a souligné que pour lutter contre ces violences faites aux femmes, il importe de mettre en place un cadre juridique adapté avec des institutions fortes et des programmes appropriés.
Plusieurs experts des droits humains et des juristes de haut niveau spécialisés dans la défense des droits des femmes ont fait des exposés lors de cet atelier pour édifier les participants sur la nécessité de respecter le genre. Cet atelier de deux jours s’est achevé avec des recommandations formulées par les participants à l’intention des décideurs, des parlementaires pour une meilleure protection des femmes et des filles contre les violences qui leur sont faites au quotidien.
Bruno D SEGBEDJI