Cadre législatif pour l’élimination des violences faites aux femmes : Les députés se conscientisent pour freiner le phénomène

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deputesUn atelier d’information et de formation sur les instruments internationaux et régionaux et le cadre législatif pour éliminer les violences faites aux femmes et aux filles s’est tenu dans la salle Mahamane Alassane Haïdara de l’Assemblée nationale le vendredi 12 décembre 2014. Présidée par le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, Amadou Thiam qui avait à ses côtésla présidente du Réseau des parlementaires contre les violences faites aux femmes, Mme Fomba Fatoumata Niambaly et le 2ème Questeur, Belco Bah, la rencontre a permis aux députés de prendre l’engagement de se donner la main pour freiner ce fléau.

Dans son intervention, le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, l’honorable Amadou Thiam, a déclaré que la violence à l’égard des femmes a été définie par l’Assemblée générale des Nations Unies comme ” tout acte portant un préjudice physique, sexuel ou psychologique, dans la sphère privée comme dans la sphère publique “. Il a souligné que plusieurs Etats enregistrent depuis 2005 une augmentation du nombre de cas signalés de violences à l’égard des femmes. Certains groupes de femmes, a-t-il ajouté, notamment les jeunes femmes rurales ou appartenant à une minorité ethnique, demeurent vulnérables à des formes particulièrement graves de violence.

Il a dénoncé la persistance “d’attitudes et de comportements perpétuant les stéréotypes négatifs, les inégalités entre les sexes et la violence à l’égard des femmes “ entravant considérablement la prévention et l’élimination du phénomène.

Pour l’honorable Amadou Thiam, ces comportements sont souvent imputables au manque d’informations et d’instruction, notamment en zone rurale, et se traduisent souvent par la stigmatisation des victimes et  des survivantes, notamment par leurs proches. ” Les violences faites aux femmes constituent l’un des douze domaines d’intervention du programme d’action de Beijing. Depuis l’examen de la mise en œuvre du programme d’action de Beijing en 2005, la question de la violence à l’égard des femmes figure parmi les grandes priorités des instances mondiales, régionales et nationales “, a-t-il indiqué. Pour sa part, la présidente du Réseau des parlementaires maliens pour la lutte contre les violences faites aux femmes, l’honorable Mme Fomba Fatoumata Niambaly, les violences commises sur les femmes et filles sont un phénomène de société qui est répandu partout dans le monde. La communauté internationale, dira-t-elle, s’est engagée à protéger les droits et la dignité des hommes et des femmes via de nombreux traités et engagements politiques. Elle a souligné que pour lutter contre ces violences faites aux femmes, il importe de mettre en place un cadre juridique adapté avec des institutions fortes et des programmes appropriés.

Plusieurs experts des droits humains et des juristes de haut niveau spécialisés dans la défense des droits des femmes ont fait des exposés lors de cet atelier pour édifier les participants sur la nécessité de respecter le genre. Cet atelier de deux jours s’est achevé avec des recommandations formulées par les participants à l’intention des décideurs, des parlementaires pour une meilleure protection des femmes et des filles contre les violences qui leur sont faites au quotidien.

Bruno D SEGBEDJI

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