S’il y a une démarche à saluer pour le retour de l’opposition au cadre de concertation des partis politiques, c’est celui qu’a entrepris le Ministre de l’Administration Territoriale. Tiéman Hubert Coulibaly a effectué une visite de courtoisie chez l’opposition pour ramener celle-ci autour la table du dialogue.
Après sa main tendue du mardi 30 mai dernier, lors de la rencontre sur le chronogramme électoral et la révision des listes électorales, aux partis de l’opposition qui avaient quitté le Cadre des concertations, au lendemain de sa nomination à la tête du Département de l’Administration Territoriale, le Ministre Tiéman Hubert Coulibaly a, en Démocrate convaincu, promis d’effectuer un déplacement chez le Chef de file de l’opposition.
Mais, cette main tendue du Ministre qui n’avait pas jusqu’ici eu d’échos favorables auprès des acteurs de l’opposition, vu leur absence de la réunion du lundi 3 juillet dernier, a, cette fois-ci encore, requis l’assentiment des acteurs de ladite opposition.
Comme promis, le Ministre de l’Administration Territoriale a joint l’acte à la parole, en rendant visite au Chef de file de l’opposition politique, l’Honorable Soumaïla Cissé. Ladite visite a eu lieu le mardi 18 juillet dernier, au siège de l’opposition, en présence de nombreux leaders politiques, membres de ce regroupement.
Le Ministre Tiéman Hubert Coulibaly était entouré des membres de son cabinet.
Si l’objectif de cette visite est de prendre langue dans le but de ramener cette partie de la classe malienne dans le cadre des concertations des partis politiques qu’elle avait quitté, depuis avril 2016, elle intervient aussi en prélude aux prochaines consultations électorales auxquelles la participation de tous s’avère une nécessité.
D’entrée de jeu, le Ministre Tiéman Hubert Coulibaly a précisé que la concertation et le dialogue s’imposent et que sa visite, en même temps de prise de contact, se justifie ainsi, car, la situation actuelle du pays exige de tous beaucoup de lucidité pour l’intérêt supérieur de la Nation.
Toutefois, le Ministre Tiéman Hubert Coulibaly a regretté du fait que l’opposition ait suspendu sa participation au Cadre de concertation qui, à ses yeux, devrait être un espace d’échanges et de franche collaboration. Il a demandé un examen de cette participation, pour permettre à tous de s’exprimer, en prélude aux futures échéances électorales.
Le Ministre a souhaité un échange fructueux pour créer un cadre idéal de compétitions et de confiance.
Tour à tour, les Responsables de l’opposition ont exprimé les raisons de leur retrait du cadre de concertation. Sous la direction du Chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, tous ont apprécié la démarche du Ministre Coulibaly. Tous ont posé des conditions à un retour dans le cadre de concertation.
Parmi celles-ci, l’Honorable Soumaïla Cissé a évoqué le traitement des réserves formulées. Il a insisté sur le problème de la confiance. A ses dires, le Ministre Tiéman Hubert Coulibaly a un défi à relever, celui de créer les conditions pour aller aux élections les moins contestées possibles.
Pour finir, l’opposition a proposé la création d’une commission technique paritaire permanente pour gérer les réserves formulées.
Ayant pris bonne note des interventions et propositions de l’opposition, le Ministre Tiéman Hubert Coulibaly a rassuré ses interlocuteurs que leurs droits ne seront nullement piétinés. Il a, par ailleurs, souhaité que l’opposition le juge plutôt à la tâche.
Comme l’avait souligné le Ministre Coulibaly, ce qu’ils décideront ensemble sera la loi.
Il s’agit là pour le cadre de rendre service à notre pays et au processus électoral pour reconstruire la confiance entre l’ensemble des acteurs du processus électoral.
Cette visite mettrait, à coup sûr, à la division, aux divergences et à la radicalisation des positions. Elle vient réconforter le Département, qui est chargé de veiller à la bonne organisation des élections. Car, l’Administration joue son rôle et qu’elle a besoin de l’apport de tous.
Une telle démarche est à saluer. C’est à l’opposition de rompre avec cet isolement et de la politique de la chaise vide qui, par conséquent, n’arrange personne. Assurément, les jours à venir nous édifieront de la bonne foi de l’opposition.
Cyril ADOHOUN