Cadre de concertation ministère de l’administration-Partis politiques : L’opposition de retour avec des conditions / * Les élections communales et régionales : le 3 décembre prochain

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L’opposition de retour avec des conditions / * Les élections communales et régionales : le 3 décembre prochain

Le cadre de concertation Ministère de l’administration territoriale-partis politiques s’est réuni le mardi 19 septembre 2017 dans la salle de conférence dudit ministère sous la présidence de Tièman Huber Coulibaly, ministre de l’administration territoriale. Ordre du jour : adoption du procès-verbal de la dernière rencontre, agenda électoral 2017. La date du 3 décembre 2017 retenue pour les élections (communales et régionales) sera examinée par le gouvernement. Par ailleurs, l’opposition républicaine et démocratique qui avait suspendu sa participation au cadre de concertation revient tout en interpellant le ministre de l’administration territoriale. Elle veut que ses préoccupations soient prises en compte dont la résolution dans la transparence des 900 000 cartes NINA, l’utilisation de la biométrie pour garantir la transparence des élections et bien d’autres.

Hier matin, l’ensemble de la classe politique (majorité-opposition) a répondu à l’invitation du ministre de l’administration territoriale, Tièman Hubert Coulibaly. Dans ses mots de bienvenu, le ministre a mis l’accent sur l’ordre du jour à savoir : l’adoption du procès-verbal de la dernière rencontre, agenda électoral 2017. Puis, le représentant de l’opposition, Hamé Traoré, président du parti AFP bèdièfanga (Alliance des forces panafricanistes) a souhaité faire une déclaration au nom de l’opposition. Chose qui sera autorisée par le ministre lors de la rencontre à huis clos qui durera plus de trois heures de temps. A l’issue du huis clos, le ministre a donné une interview à la presse dans laquelle, il s’est réjoui non seulement de la participation de l’opposition à la rencontre, mais aussi, il a évoqué la date du 3 décembre 2017 qui sera examinée par le gouvernement pour la tenue des élections.

« Nous avons fait le point des conclusions de nos dernières sessions et puis un entretien assez long sur l’agenda électoral. Nous sommes d’accord pour tenir les élections avant la fin de l’année. Il y a 59 communes dans lesquelles les élections n’ont pas pu se tenir en 2016. Il y a les élections locales que nous devons tenir à savoir les élections des conseillers de cercle, il y’ a l’élection des conseillers régionaux. Il était prévu que ces élections se fassent le dernier dimanche d’octobre et le dernier dimanche de novembre. Il ne nous a pas échappé que le code des collectivités qui était en relecture a été adopté la semaine dernière et que certaines dispositions de la loi électorale elle-même étaient en relecture. Le processus que nous voulons conduire a pour objectif la stabilité du Mali », a déclaré le ministre. Avant d’ajouter que des hypothèses de date ont été examinées par la réunion et le principe de coupler les élections a été retenu pour des questions d’économie.

Selon lui, le gouvernement va examiner l’hypothèse d’une date, le dimanche 3 décembre 2017 pour tenir les élections. « La question de 59 communes sur lesquelles nous n’avions pas pu tenir des élections fera l’objet d’une étude par les services techniques pour que d’ici la fin de l’année nous terminons avec le cycle des élections. Nous devons faire en sorte que les élections que nous allons tenir puissent être les moins contestées », a souligné le ministre Tièman H Coulibaly. Au cours de la rencontre, l’opposition a interpellé le ministre de l’administration sur plusieurs points.

« Nous avons quitté le cadre de concertation après avoir déposé une déclaration le 12 Avril 2016, faisant état d’un certains nombres de préoccupations dont certaines demeurent d’actualité : la résolution dans la transparence des neuf cent milles cartes NINA qui selon le vérificateur sont de trop ; l’utilisation de la biométrie pour garantir la transparence des élections, comme c’est le cas dans la plupart des pays de la sous-région ; l’audit du fichier électoral ; la création d’une autorité unique et indépendante de gestion des élections ; la question de la prise en compte des nouveaux majeurs sur la liste électorale ; la mise à disposition des cartes NINA non distribuées aux ayants droit », a martelé le représentant de l’opposition, Hamé Traoré, non moins président du parti AFP.

L’Opposition républicaine et Démocratique, par la voie de son représentant, réitère son attachement à la résolution de ces questions pour reprendre sa place dans le cadre de concertation. Le ministre Tiéman dit avoir rassuré le représentant de l’opposition sur la prise en charge de ces points par la délégation générale aux élections et par le cabinet du ministre de l’administration territoriale.

« Nous allons travailler sur ces points qui méritent un traitement rapide et contributif. Je me satisfais de cette participation de l’opposition républicaine », a conclu le ministre. Dans une interview qu’il nous a accordée, Hamé Traoré précise que le ministre a dit que les élections vont se tenir le 3 décembre 2017. « Nous prenons acte et nous allons analyser cette date. Ce que l’opposition réclame est faisable. Nous ne demandons que la transparence des élections…», a-t-il dit.

Aguibou Sogodogo

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