Dans un communiqué dont avons pu nous procurer une copie, l’Alliance démocratique pour la paix (Adp-Maliba) a donné son analyse sur la concertation convoquée par le ministre en charge de l’Administration territoriale.
Dans le document, l’Adp-Maliba salue la tenue de cette réunion par le cadre de concertation sous sa nouvelle formule qui prend en compte les aspects, à la fois politiques et techniques des réformes en vue. Et de poursuivre que lors des débats, certains points ont fait l’objet de houleuses discussions sur lesquelles la position du parti a été définie par son président, l’Honorable Amadou Thiam.
De la présidence du cadre, le communiqué mentionne que certaines formations politiques ont estimé qu’elle doit revenir au Premier ministre, chef du gouvernement au lieu du ministre en charge de l’Administration territoriale.
Pour l’Adp-Maliba, que ce soit le Premier ministre ou le ministre de l’Administration territoriale, cela importe peu. “La personne n’est pas déterminante mais plutôt la procédure de validation des conclusions issues des travaux du cadre et leur prise en compte par les plus hautes autorités“, mentionne le document.
Par rapport à la participation des groupes armés signataires, le parti précise que si certains partis politiques voient en cette participation une sorte d’intrusion de ces groupes sur le champ politique mais l’Adp-Maliba a une toute autre lecture.
En effet, précise le communiqué, les réformes annoncées se fondent en partie sur l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. “Exclure ces groupes armés d’un processus dont-ils constituent un pan essentiel contribuerait à compromettre sérieusement la matérialisation des différentes réformes envisagées”, peut-on lire dans le communiqué.
Aussi, s’agissant de la réforme du code électoral à inscrire dans l’agenda du cadre, l’Adp-Maliba, au-delà de cette réforme parcellaire propose plutôt la réforme de tout notre système électoral qui est en déphasage avec les réalités socio-politiques du moment.
En définitive, à la sortie de ce cadre de concertation, le président du parti a insisté sur le caractère inclusif du processus qui doit être la seule boussole du gouvernement, à l’effet de mener à bien les différentes réformes envisagées et d’éviter à notre pays les affres d’une contestation, comme nous l’avons connue dans un passé récent.
Boubacar PAÏTAO