Depuis le lundi 24 novembre dernier, et jusqu’à hier, le Cadre de concertation des femmes des partis politiques était en conclave à l’hôtel Salam pour tenter de se doter d’un plan d’action. C’était au cours d’une retraite planification stratégique organisée par le NDI, en collaboration avec l’USAID et la coopération suisse.
Cet atelier était présidé par le Directeur résident du NDI au Mali, Dr Badié Hima, en présence de la Présidente du Cadre de concertation des femmes des partis politiques, Mme Maïga Oumou Dembélé.
Au Mali, les femmes restent faiblement représentées dans les instances de décision. Elles peinent également à accéder aux postes électifs, ou sont tout simplement mal positionnées sur les listes de candidature. A titre d’illustration, lors de l’élection présidentielle de 2007, on notait une seule femme sur 11 candidats en lice. Même scénario pour celle de 2013, sur 28 candidats.
Lors des élections législatives de 2007, sur 1 595 candidatures enregistrées, seulement 203 femmes étaient candidates concernées. Pour les communales de 2009, il a été relevé 13 537 candidatures féminines sur 84 606 candidats. Pour la 5ème législature à l’Assemblée nationale, on dénombre 14 femmes sur 147 députés. Au niveau des collectivités, il y a 928 femmes sur 10 772 conseillers communaux et 8 femmes sur 703 Maires.
Comment faire donc pour inverser cette tendance? La création du Cadre de concertation des femmes politiques est l’une des réponses à cette question. C’est pourquoi il a décidé d’élaborer un plan d’action pour identifier les actions à mener. Il s’agit tout simplement d’un diagnostic participatif de cette organisation, afin qu’elle puisse favoriser plus de représentation des femmes dans les instances de décision et dans les postes électifs.
Dans son allocution d’ouverture, le Directeur résident du NDI a qualifié cette journée d’historique pour le Cadre de concertation des femmes des partis politiques. Car, à l’en croire, c’est la toute première fois que les femmes des partis politiques se réunissent pour parler de leur avenir.
Selon lui, il ne s’agit pas d’une question de majorité ou d’opposition, car les femmes politiques doivent faire en sorte d’être dans les responsabilités. Il s’agit donc, pour lui, de faire un flash back sur le passé, de réfléchir aux défis du moment et d’envisager les perspectives pour la participation politique de la femme au Mali et le renforcement du cadre de concertation.
Créé en 2003, le Cadre de concertation des femmes des partis politiques se veut un espace d’échanges, de partage d’expériences et de bonnes pratiques entre les femmes de toutes les formations politiques. Il s’est donné comme missions, entre autres, de mobiliser des ressources, de promouvoir des partenariats techniques et stratégiques et d’engager des réflexions sur les questions des femmes en politique.
Actualité oblige, en guise d’entrée en matière, les femmes ont eu droit une présentation sur la maladie à virus Ebola. Elles ont bénéficié de sages conseils sur les méthodes de prévention et les conduites à tenir face à des cas suspects.
Youssouf Diallo
