C’était dans l’air: plusieurs observateurs avaient prophétisé une éventuelle tourmente au réseau APEM, compte tenu de la notoriété qu’il a acquise lors des derniers scrutins organisés au Mali. Ils n’avaient pas tort. Chronique d’une véritable razzia.
Après avoir amèrement appris à ses dépens que la politique de la chaise vide ne payait pas, pour s’être volontairement retiré des travaux de l’AG qui a procédé au renouvellement des instances du réseau APEM le samedi 4 janvier, Dramane Diarra a procédé à un hold up pour s’emparer du directoire de ce réseau.
En catimini, très discrètement, au siège du réseau APEM le mercredi 15 janvier dernier, en compagnie de quelques amis, dont des magistrats, Dramane Diarra, a mis en place en un court laps de temps, trente minute en tout, un bureau fantoche de 17 membres, avec lui-même à sa tête.
Problème, parmi ce bureau parallèle, des associations qui ne sont pas membres du réseau APEM. Ainsi, celui qui criait à la violation des textes (en affirmant que l’AG du 4 janvier dernier n’était pas habilitée à mettre en place le nouveau bureau), a appelé en renfort le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et d’autres structures qu’il a entrainées dans son projet de déstabiliser le réseau.
En outre, en se fondant sur les anciens textes régissant le réseau, revus lors de l’AG du 4 janvier, c’est un bureau de dix-sept membres qui a été mis en place. Ce n’est pas tout, le groupe a, par acte d’huissier adressé au siège du réseau, réclamé la restitution des biens de l’association.
Dans un communiqué rédigé à la suite de l’instauration de ce bureau, deuxième du nom, du réseau APEM, le Président Sangho a appelé chacun à la sagesse et à la retenue. Affaire à suivre donc.
Amadou Camara