Le Burkina-Faso ne veut plus être médiateur dans la crise malienne a déclaré le nouveau président du pays des hommes intègres son excellence Michel Kafando ‘,

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On se souvient qu’à la fin du deuxième mandat de l’ancien Président Amadou Toumani Touré, un groupe de touaregs s’était rebellé contre le gouvernement malien pour demander leur indépendance afin de créer leur état dit AZAWAD. Ils ont entrainé dans leur sillage des narco trafiquants, des djihadistes et des bandits de toutes sortes. S’en est suivi un coup d’Etat militaire commandité par le capitaine Amadou Haya Sanogo. Sous la pression de la CEDEAO et de la communauté internationale, ce dernier remet le pouvoir à Dioncounda Traoré nommé Président de la transition après La médiation de l’ancien Président du Burkina-Faso Blaise Compaoré alors nommé par la CEDEAO médiateur dans cette crise. Profitant de ce moment de flottement tous ces bandits armés ont tenté de marcher sur la capitale Bamako après avoir bouté les rebelles touaregs qui n’ont dû leur salut qu’en se réfugiant au Burkina-Faso de Blaise Compaoré. Dès lors ce dernier est devenu l’hôte de ces rebelles qui sont reçus avec tous les honneurs, ils sont nourris et logés dans des hôtels de luxe par les contribuables burkinabés avec les bénédictions du Président français François Hollande. Pendant ce temps les bandits armés ont entrepris de marcher sur la capitale Bamako. A leur tour, les maliens n’ont dû leur salut qu’après l’intervention de l’armée française à la demande de Dioncounda Traoré, sinon tous les hommes seraient de nos jours en demi-pantalons et les femmes enveloppées dans des djellabas.

 

Burkina: prestation de serment du nouveau président Michel Kafando
Le nouvel homme fort du Burkina Faso, son président par intérim, Michel Kafando.
AFP/ROMARIC HIEN

Dès lors les rebelles touaregs se sont réarmés parfois grâce à Blaise Compaoré et ont rejoint Kidal et environs qu’ils considèrent comme leur bastion. Après les élections présidentielles maliennes Ibrahim Boubacar Keïta est arrivé au pouvoir. Profitant du changement des rapports de force en leur faveur après la fameuse visite du 1er Ministre malien Moussa Mara, et se sentant protégée par Blaise Compaoré, la rébellion est devenue exigeante lors des négociations en cours à Alger. Le sera-telle jusqu’à la fin ? Une question qu’on est en droit de se poser car leur hôte et principal soutien, Blaise Compaoré, a démissionné sous la contrainte de la rue le 31 octobre 2014, quand il a voulu changer la constitution pour se maintenir au pouvoir après 27 ans de règne. Accompagné de sa femme Chantal et des membres de sa famille, Blaise Compaoré a quitté jeudi 20 novembre la Côte d’Ivoire, où il était en exil depuis sa démission il y a trois semaines de cela, le 31 octobre, pour rejoindre le Maroc.

 

L’armée qui a pris les règnes du pouvoir sous la direction du Lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, le remet à Michel Kafando nommé Président de la transition pour une durée de 12 mois.  L’une de ses premières mesures a été d’exhumer le corps de l’ancien Président du Faso, le Capitaine Thomas Sankara, assassiné le 15 octobre 1987 par son meilleur ami qui n’est autre que ce même Blaise Compaoré. La famille Sankara demande depuis 1997 l’exhumation pour vérifier que le corps enterré est bien le sien, ce que la justice burkinabè n’a jamais accepté.

 

Le nouvel homme fort du Burkina-Faso, Michel Kafando, est entré officiellement en fonction ce vendredi 21 novembre 2014 lors d’une cérémonie de transfert de pouvoirs avec le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, qu’il a nommé Premier ministre. Il a accordé à Radio OMEGA à Ouagadougou et à notre confrère Abdoulaye Barry d’Africable Télévision une interview ce dimanche, 24 novembre 2014 :

Abdoulaye Barry d’Africable Télévision : Les rebelles maliens étaient reçus avec tous les honneurs au Burkina-Faso, est-ce que ce sera le même cas sous votre mandat ? La CEDEAO avait donné le mandat de négociateur à Blaise Compaoré, allez-vous le remplacez ?

Le Président Michel Kafando : Nous notre attitude, ce que nous voulons, ce qu’il n’y ait pas de privilège en matière de règlement de conflits, car dans ce genre de différents il ne faut pas qu’il y ait de privilégiés. Si les rebelles qui sont à Ouagadougou, s’il est démontré que ce sont des privilégiés, nous n’accepterons certainement pas d’aller dans ce sens, mais comme je vous l’ai dis pour l’instant je ne peux pas m’aventurer plus loin. On aura le temps, nous, de voir ce qui se passe à ce niveau là.

 

Abdoulaye Barry d’Africable Télévision: Alors donc ça veut dire qu’aujourd’hui  même si la CEDEAO vous demandait d’accorder votre soutien à la résolution de la crise malienne parce que vous êtes déjà parti au conseil de sécurité des Nations Unies, ce qui est une grande chose….comment vous répondrez ?

Le Président Michel Kafando : Je dirai tout simplement que je suis disponible mais que ce  pour quoi je suis venu, ne me laisserait pas le temps de le faire, c’est-à-dire vous savez la médiation aussi, ça nécessite quoi ?   Il faut une  préparation, il faut des négociations, il faut essayer d’aplanir les choses à partir d’une entente entre les partants. Tout ça, ça demande du temps, une longue durée et moi je n’ai pas ce temps là. Donc je leur dirai tout simplement, si je suis libéré de mes fonctions je pourrais pourquoi pas accepter par exemple de faire une médiation dans la sous région. 

 

Voilà ce qui est claire comme l’eau de roche.

Il faut noter que la période de transition s’arrêtera en novembre 2015 avec la tenue d’élections présidentielle et législatives. Ni Kafando ni Zida ne pourront participer à ces scrutins.

Etaient présents à la cérémonie d’investitures les chefs d’Etat du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta ; du Niger, Issoufou Mahamadou ; du Bénin,  Boni Yayi ; du Sénégal, Macky Sall ; du Ghana, John Mahama Dramani (président de la CEDEAO) ; de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdelaziz (Président de l’Union africaine). La Côte d’Ivoire et le Nigeria avaient chacun envoyé leur ministre des Affaires étrangères, le Togo son Premier ministre.

 

Séran Sacko

 

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10 COMMENTAIRES

  1. Merci Kafondo.Quiconque protège un criminel devient criminel,etle Mali n’en veut plus l’aide du burkina

  2. Cest une suite logique de la revolution burkinabe. Le pouvoir de transition actuel est relativement independant. Le Burkina lui meme n’avait aucun intérêt a soutenir les apatrides d’un pays voisin, alienant ainsi tout un peuple frère. C’etait simplement le choix personnel de Blaise Compaore qui etait sans aucun doute une marionnette/pion en mission guidee de ses maitres. Maintenant, le peuple burkinabe a chassé Blaise et, de ce fait, d’une maniere, defié aussi les maitres marionnetistes. Donc logiquement, toute politique qui ne sert pas primordialement l’Intérêt National du Burkina Faso doit etre rapidement éliminée. Pourquoi le Burkina Faso soutiendrait des rebelles racistes en vue d’un Azawad apartheid contre son propre peuple africain qui est le peuple du Mali?

  3. LE PEUPLE MALIEN A PRIE POUR QUE SES ENNEMIS TOMBENT PAR ALLAH ILS SONT TOMBES ET AUJOURD’HUI NOUS PRIONS POUR QUE SES AMIS AVANCENT ALORS PAIX ET STABILITÉ POUR LE PEUPLE BOURKINABE ET MALIEN.

  4. “sinon tous les hommes seraient de nos jours en demi-pantalons et les femmes enveloppées dans des djellabas.” Mr ou Mme Séran Sacko, faut pas manquer de respect aux gens. Merci

    • Merci de la remarque ada. En fait ce n’est 1 secret pour personne que ces djihadistes interprètent mal notre livre Saint, LE CORAN. Ils veulent pas que les pantalons portés par les hommes arrivent au niveau de la cheville. Ce sont des fanatiques. N’est-ce pas que dans les zones qu’ils occupaient les femmes étaient soit voilées, soit entièrement couvertes de la tête aux pieds?
      Je suis Mr Séran Sacko. Suis désolé si cette phrase t’a offensé. Votre journal sort tous les mercredis, à bientôt.

  5. Merci Kafando, Tu es vraiment un homme integre. Salut au Burkinabe!!!
    Horrry!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  6. Aujourd’hui au Burkina nous avons d’autres chats a foueter ,tout en priant pour la paix au Mali ,et que Dieu benisse le peuple malien.

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