Des efforts sont depuis plusieurs jours, en cours, pour aider le Burkina Faso à sortir de la crise politique qu’il traverse depuis l’éclatement, le 31 octobre dernier, d’une insurrection populaire qui, tel un ouragan, a balayé Blaise Compaoré.
L’ancien président du Faso était prêt à se succéder à lui-même, après 27 ans de pouvoir sans partage. Car, le Burkina Faso a aussi la réputation d’avoir très peu connu des troubles sociaux, comme on en a si souvent connu sur le continent. Cet état de fait justifie t-il les efforts en cours pour éviter au pays une sanction et écourter le plus possible la crise ? on peut bien le penser. En tout cas, en Afrique, en particulier au sein de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) l’on s’active présentement pour trouver une solution endogène.
A l’issue du sommet d’Accra, le 6 novembre dernier, l’organisation (Cedeao) a désigné le président Sénégalais, Macky Sall en qualité de médiateur dans la crise politique du Burkina Faso. On peut constater qu’au sortir de ce sommet des chefs d’Etats africains, le président Macky Sall est investi de la mission de servir de (médiateur !) dans le pays du médiateur, Blaise Compaoré.
En effet, on retient de l’ex chef de l’Etat du Burkina, Blaise Compaoré un fin médiateur dans plusieurs crises en Afrique : au Togo, en Cote d’ivoire, en Guinée. Ces dernières années, le putschiste a surpris plus d’un en adoptant la carrure de facilitateur dans une séries de crises dont la plus récentes est bien celle du nord du Mali pour laquelle il (Blaise) était resté jusqu’à la fin (de son règne) le médiateur pour le compte de la Cedeao. Aujourd’hui, avec son départ du pouvoir il laisse vacant son poste de médiateur (principal) au moment où les pourparlers inter maliens semblent toujours piétiner à Alger. Il y a quelques jours, la même Cedeao vient de se réunir (à Accra) afin de désigner un médiateur pour éteindre le feu allumé, cette fois, dans la maison même du médiateur (Blaise). Qui a fui son Burkina natal, pour échapper à une méchante insurrection populaire, débutée par les manifestations des partis politiques de l’opposition qui tenaient à dire au ‘Médiateur : 27 ans, ça suffit!
Papa Sow
