Politique de gros calibre et perçu comme grand rival de Semega au poste de président du bureau provisoire du PDES, l’opinion politique nationale s’est surprise de le voir coiffé au poteau par le très opportuniste homme d’affaires, président de la CCIM et du CESC, Jeamille Bittar.
L’homme, pour la première de sa vie, s’est directement frotté à la chose politique à la faveur des législatives de 2007. Cette année là, il tenta de s’emparer de la CV, avec comme co- listière, notre très respectable ‘Bouramousso’, sous la bannière du PDR, le parti que dirige Khalilou Samaké. Une grosse prétention, lorsqu’on sait que cette commune est pratiquement considérée comme le bastion politique URD – Adema. La suite, il la connaît.
Maitrisant son bisness en homme d’affaires très brillant et sans doute très averti, Bittar attendait son heure, sachant que le parti qui s’annonçait était une aubaine pour lui. Cela, en raison de sa grande proximité avec la famille présidentielle, mais aussi de sa large surface financière. Difficile de croire qu’à son for intérieur, qu’il n’ait pas lorgné le fauteuil de président. Ce serait commettre une grosse faute politique que de vouloir évincer Semega et c’est bien pourquoi, il a atterri dans le fauteuil de 1er vice – président. S’en contenterait –il ? Attendons le congrès constitutif puisque, le présent ne peut être considéré que comme provisoire. D’ici cette nouvelle échéance, d’aucuns continuer de s’interroger pour savoir jusqu’où s’arrêtera Jeamille Bittar.
Si N’Diaye Bâ n’est pas riche, pas en tout cas à la dimension de Bittar, il est à l’origine du grand engouement de milliers d’hommes et de femmes, transfuges du parti du soleil levant.
Sur la question de ce choix du reste très controversé, Semega, le moment venu devrait tout de même expliquer à ses militants au moins, les raisons de ce choix. Bittar n’est pas le seul responsable parachuté dans un fauteuil qui n’est pas le sien. Bakary Togola, paysan et patron de l’APCAM, l’est tout autant. Un cheveu dans la soupe ? A voir !
Une affaire de riches traitants
Ousmane Bâ, Bittar, Bakary Togola, Cheick Amadou dit Bany Kanté, entre autres présumés milliardaires en FCFA, savent pourquoi ils sont à ce niveau et ce qu’ils feront si jamais le pouvoir prenait une autre direction. Si la politique n’enrichit pas, il est évident qu’elle consolide et renforce l’existant. Unis sur la base d’intérêts personnels inavoués, ces caciques du PDES qui paradaient samedi dernier sur l’esplanade du CICB et qui rodaient très souvent dans les environs de Bamako – Coura et Sebenikoro à un certain moment, retourneront casaque le jour où ils sentiront leurs affaires dériver. Personne ne leur croira le jour où ils voudraient justifier leur présence au cœur de ce parti, pour tout simplement les beaux yeux du président Amadou Toumani ou de leur sincère conviction à sa « Vision ». Le président sait ça et personne ne viendra lui dire qu’ils changeront de cap le jour où quelqu’un d’autre aura la faveur des urnes. Un risque énorme, à moins qu’ils ne soient dans le secret des dieux. Si Dieu nous prête longue vie, nous en reparlerons.
Sory de Moti