Les démissions au sein du Rassemblement pour le Mali se multiplient. Plus d’une trentaine de membres du bureau des jeunes du RPM ont annoncé dans un communiqué leur démission et rejoignent tous la convergence 2023.
Le parti de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta se vide au profit du mouvement ‘’convergence 2023’’, récemment créé par l’éphémère président de l’Assemblée nationale du Mali, Moussa Timbiné. Après la démission de plusieurs membres des sections de la commune V district de Bamako, de Mopti et de la France, ce sont trente trois membres du bureau des jeunes des tisserands qui ont annoncé leur démission. Ils évoquent tous les mêmes raisons pour justifier leur départ de l’ex-parti présidentiel. « La bonne gouvernance au sein du RPM a laissé place au mensonge, au clanisme et à la promotion de la violation des textes mettant en cause la cohésion et l’unité au sein du parti », a déclaré Zeinab Maïga, désormais ex- vice présidente du bureau des jeunes.
Elle estime qu’après la démission de Moussa Timbiné, le bureau des jeunes du parti a été surpris de voir circuler sur les réseaux sociaux, en violation des textes, une décision de nomination du 3ème vice-président du BN en vue d’assurer l’intérim. Selon elle, le président du parti a également signé une lettre circulaire nommant Amadou Ouattara comme secrétaire général de la section de la commune V. Cela, dit-elle, en faisant fi de l’arrêt de la cour d’appel qui stipule que le bureau politique national du RPM est caduc depuis le 23 octobre 2019. « Ces violations répétitives des textes fondateurs du RPM par le premier responsable , témoignent à suffisance que nous n’avons plus de raison valable de continuer notre combat pour la démocratie au sein de ce parti », a déclaré le porte-parole des démissionnaires. Annonçant qu’ils répondent tous à l’appel lancé par Moussa Timbiné à l’endroit de ceux qui ne retrouvent plus dans les idéaux du RPM post-IBK à rejoindre la convergence 2023. La lutte des clans pour le contrôle du parti a atteint son paroxysme après le décès du père fondateur du Rassemblement pour le Mali, feu président Ibrahim Boubacar Keïta. Les deux tendances qui se discutent la gestion du parti ont porté l’affaire devant la justice. Les mécontents du non respect de la décision de la Cour d’appel quittent petit à petit le parti.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net