Bréhima Bomboté, secrétaire général de la section III RPM : «Le RPM se porte très bien en commune III, malgré quelques soubresauts»

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Après une longue période de suspension par le bureau politique national, la section  RPM de la commune III de Bamako a été renouvelée le samedi 13 février 2016. Pour s’enquérir de l’état de santé du parti dans ladite commune, nous avons rencontré le secrétaire général reconduit à la tête de la section III. Il s’agit de l’ex-député, Bréhima Bomboté.

Le Prétoire : après les dissensions que la section III a connues il y a quelque temps, comment se porte-t-il le RPM en commune III ?                                      

Bréhima Bomboté : Le RPM se porte très bien. Ces dissensions ne nous ont jamais distraits. On a toujours œuvré pour la bonne marche du parti. Et cela continue. On n’a jamais relâché ici. C’est vrai qu’il y a eu des histoires chez nous, mais le parti se porte très bien malgré quelques soubresauts par ci par là. Pour preuve, nous avons renouvelé les 30 comités que compte la section et renouvelé 11 sous-sections sur 13. Et ce sont ces 11 sous-sections qui ont participé à la conférence de section.

La section III a été suspendue par le bureau politique national quand vous étiez secrétaire général. Elle vient d’être renouvelée, et c’est toujours vous qui êtes là pour la diriger. Quel est votre secret ?

Il n’y a aucun secret. Dans cette section, il y a des hommes et des femmes qui se connaissent depuis très longtemps. Qui ont un objectif, il s’agit du Rassemblement pour le Mali. On sait qui est qui la dedans. Donc, c’est très facile  de faire des choix et de bons choix.  C’est ce que les camarades ont fait. Ils ont estimé que je pourrais être reconduit à mon poste. Ils m’ont reconduit. Pas parce que je suis plus brave que les autres, que je connais mieux que les autres.  Non ! C’est compte tenu  de ma petite expérience et de ce que chacun pense de moi.  Je profite de vos colonnes pour  remercier mes camarades et les exhorter à supporter ce fardeau afin de mener à bon port le bateau RPM

Peut-on dire que les dissensions qui ont sévi au sein de la section III appartiennent désormais à l’histoire ?

Cela est notre souhait. Mais partout où il y a regroupement d’hommes, il y a toujours incompréhension. Si on arrive à les transcender, forcément on va  de l’avant.  Mais dans tout regroupement,  vous avez beau faire, il y en a qui vont rester à l’écart. Ils ne voudront jamais vouloir faire comme les autres. Mais je sais que si la majorité est du même côté, forcément les choses iront de l’’avant.  Et c’est le cas aujourd’hui en commune III.

Sous quel signe placez-vous ce nouveau mandat ?

Sous le signe de la continuité. De 2001 à aujourd’hui, date à laquelle on a créé le RPM, nous savons dans quelle douleur on a créé ce parti. Il n’y a pas de raison qu’on le laisse partir comme ça.  Nous sommes condamnés à la cohésion. C’est pourquoi il y a un sentiment de fierté qui m’anime.

Quel appel avez-vous à lancer aux militants du RPM en général et ceux de la commune III en particulier ?

Aujourd’hui, le RPM, comme tout autre parti au pouvoir, a ses problèmes. Nous étions là pendant quelques années, on a moisi, personne ne voulait s’approcher de nous au motif que nous sommes des hommes d’IBK. On nous a traités de poissons pourris. Mais aujourd’hui, Dieu merci, nous sommes au pouvoir. Tout le monde voudrait venir avec nous. Cela ne  peut pas aller sans histoire si ce seul parti doit accepter tout le monde, même ceux-là qui le piétinaient il y a juste quelque temps. Il y aura forcément des mésententes. Cependant, c’est dans le dialogue qu’on pourra résoudre ces problèmes.  On doit se retrouver. Car les près de 78% qui ont voté IBK ne sont pas tous RPM. C’est vrai que le RPM est à la base de tout. Mais d’autres sont venus. Ils nous ont fait confiance et on a gagné le combat ensemble. Comme son nom l’indique, le RPM accepte l’ouverture à tout le monde pour  qu’ensemble on puisse construire le pays. Mais cela ne va pas sans remue-ménages. Mais dans le dialogue on arrivera à quelque chose.

Réalisée par Oumar KONATE

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