Le Tribunal de la grande instance de la commune V a tranché le contentieux politique qui oppose le camp Gouagnon Coulibaly et celui du Pr Salikou Coulibaly par rapport au contrôle de l’URD ce lundi. Le verdict ordonne au Président intérimaire de l’Union pour la République et la Démocratie à passer le témoin au président élu lors du congrès extraordinaire de mi-janvier 2022 dans les 72 heures qui viennent sous astreint d’une amende de 500 000 FCFA par jour.
La tendance de la partie de la poignée de mains dirigée par l’ex-député de Kati, Gouagnon Coulibaly, commence à savourer cette victoire. « L’URD est désormais dirigée par Gouagnon Coulibaly. La décision de justice oblige le Pr Salikou à faire la passation de pouvoir dans les trois prochains jours », se réjouit un militant du parti. Mais, cette célébration pourrait être de courte durée parce que le camp Salikou Sanogo vient d’annoncer qu’il va faire appel au verdict du tribunal de grande instance de la commune V à la Cour d’appel de Bamako. « Nous avons décidé de faire appel à ce verdict au pénal », nous confie un haut cadre de l’URD proche du président intérimaire de l’URD.
Cette source concordante reproche au camp Gouagnon de vouloir casser le parti en organisant un congrès extraordinaire sur du ‘’ faux’’. « Ils ont demandé au tribunal civil la validation de leur congrès et la passation du pouvoir. La justice leur a accordé cela », admet notre source jointe au téléphone. Mais, il insiste que la décision de la convocation du congrès extraordinaire qui a élu Gouagnon Coulibaly est attaquée au niveau du tribunal pénal. « Le vice-président du parti, Me Coulibaly Fatoumata Samaké, n’est pas habilitée à convoquer un congrès. Ces assises ont été organisées sur du faux. C’est pourquoi nous avons attaqué et ils ont été mis sous contrôle judiciaire. Ils ont usé du faux et usage de faux pour convoquer ce congrès », ajoute notre interlocuteur au bout du téléphone. Selon lui, la décision du tribunal civil n’aurait d’effet parce qu’une procédure d’appel est déjà initiée et cela va suspendre le verdict du tribunal de première instance. Plus d’un an après le décès de Soumaila Cissé, ses héritiers se discutent le poste de président de l’URD qu’il occupait.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net