Le député élu dans la circonscription électorale de Kati, l’honorable Bourama Tidiani Traoré a officiellement déposé sa lettre de démission au bureau politique national du Rassemblement pour le Mali (RPM) le 11 juin 2015.
Ce député qui avait eu une scène de pugilat avec le juge de paix à compétence étendue de Ouéléssébougou en novembre 2014 et a échappé à la justice grâce à l’intervention de certains membres du gouvernement, n’arrive toujours pas à digérer l’attitude de ses pairs du RPM au moment de ses difficultés.
Selon notre source, lors de sa garde-à-vue à la gendarmerie de la localité, aucun des élus du parti présidentiel ne s’est rendu à son chevet. Seul l’honorable Mamadou Hawa Gassama, du groupe parlementaire de l’opposition a manifesté sa solidarité à son collègue de Ouéléssébougou. Et l’élu de Yélimané est resté en sa compagnie jusqu’à son arrivé au camp I de la gendarmerie de Bamako.
De plus, lors de sa première audience sur sa mise en liberté provisoire au Tribunal de première instance de la Commune VI, Bourama Tidiani Traoré n’a reçu le soutien moral d’aucun de ses camarades du RPM. S’y ajoutent de divergences de vue sur la gestion de la sous-section du parti. Ces coups font fait démissionner le député Bananzolé Bourama le 11 juin dernier.
Un mois après, le ciel commence à se dégager. Selon de sources bien introduites, le député démissionnaire est très opérationnel dans son fief local pour faire adhérer sa base électorale à son nouveau projet de création d’une nouvelle formation politique.
Aurait-il les capacités nécessaires de relever son défi à Ouéléssébougou et dans le cercle de Kati lors des élections communales à venir ? La peur a tout à fait sa raison d’être quand on sait la formation politique de l’actuel maire, le Parti pour l’action civique et patriotique (PACP) pèse lourd en termes de popularité.
En tout cas, c’est une nouvelle aventure qui s’annonce pour le député Bourama T. Traoré si le nouveau venait d’être confirmé. Et il devra batailler dure pour vaincre ses deux anciens partis, notamment le PACP et le RPM bien implantés à Ouéléssébougou.
Bréhima Sogoba