Tout porte à croire que ces trois personnalités sont en train de fourbir leurs armes en vue de la succession d’IBK, qui est à son deuxième et dernier mandat, en 2023. Ainsi, sur le terrain, ce sont les visites du Premier ministre Boubou Cissé à grands renforts médiatiques, au centre et dans la première région, la revue des troupes de l’ASMA par l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga et enfin des visites nocturnes du chef de file de l’Opposition aux leaders religieux pour avoir leur soutien. La liste des actes de ces trois caciques est loin d’être exhaustive, tout comme leurs ambitions présidentielles ne font l’ombre d’aucun doute. En quoi les trois leaders sont en campagne pour 2023 ? Quels pourraient être les atouts et les faiblesses de chaque personnalité ?
Rien qu’à en juger par les actes qu’ils posent au quotidien, nous devrions en déduire qu’ils sont en opération de séduction de l’électorat et pensent déjà, sans le dire, à la succession d’IBK en 2023. A commencer par l’actuel Premier Ministre Boubou Cissé qui à peine nommé, a entamé des actions d’envergure au centre où il a effectué coup sur coup deux visites dans la région de Mopti en y faisant pour chacune d’elles un long séjour. Au cours de chacune de ses visites, il a fait des dons importants et des promesses alléchantes pour changer le quotidien des populations qui broient du noir depuis plusieurs années. Ces visites ont porté leurs fruits, car elles ont eu l’avantage de diminuer les attaques et à l’Etat d’être présent. Ensuite, il s’est rendu à Kayes, l’épicentre de la protestation contre le régime, pour une visite de quelques jours qui le conduira dans plusieurs cercles et avec une promesse de démarrage imminent des travaux de la réfection de la route, l’objet de la colère des populations riveraines de cette voie. Qui ne se rappelle pas de son implication pour une issue favorable à la crise de l’école malienne. Bref, tout ce qu’il pose comme acte, au-delà de la mission régalienne liée à son poste qui fait d’ailleurs de lui le chef de l’administration, a une connotation politique. Quels pourraient être les atouts et les faiblesses du Boubou Cissé ?
Comme atouts, Boubou Cissé détient aujourd’hui la clef de l’Etat, via l’administration. Nous savons bien qu’en Afrique, les élections ne se gagnent pas généralement dans les urnes, mais avec l’administration et les moyens financiers. Il pourrait compter sur certains partis politiques surtout ceux de la majorité, une bonne partie de la société civile et pourrait surtout brandir le concept de changement générationnel qui risque de porter fruit en 2023.
Comme faiblesses, sa non-appartenance à un parti et son immaturité politique, ce qui pourrait être un véritable handicap pour lui. A supposer que les trois grands partis que sont le RPM, l’ADEMA et l’URD se coalisaient pour désigner un candidat, il ne pourrait jamais desserrer l’étau. A cet handicap majeur, s’ajouterait son bilan à la Primature, en d’autres termes, s’il n’arrive pas à trouver des solutions aux problèmes les plus brûlants, comme l’insécurité, la crise sociale, la lutte contre la corruption, le chômage des jeunes, il lui serait difficile de gagner la confiance des citoyens et, du coup, il deviendrait impopulaire.
Quant à l’ancien Premier Soumeylou Boubèye Maiga, il ne semble pas dire son dernier mot et croit dur comme fer qu’il a toutes ses chances pour remporter l’élection présidentielle de 2023. Comme atouts de SBM, il y a son parti qui fait aujourd’hui figure de grands partis avec plus de 16 députés. Ensuite, sa profonde connaissance de l’Administration, de ses rouages et de tous les réseaux dont il dispose pour pouvoir manipuler comme en 2018.
Comme faiblesses, il parait aujourd’hui être l’homme politique le plus impopulaire, à cause des actes qu’il a posé en tant que Premier ministre. Au poste de PM, il s’est fait beaucoup d’inimitié et d’ennemis ce qui lui a valu le sort qu’il a subi, à savoir être chassé par la rue. Autres faiblesses, ce sont ses relations empruntes de méfiance et de froideur avec IBK, au point de se jeter des piques. Ce qui risque de le fragiliser davantage et risque de lui couter cher. En mettant ses forces et ses faiblesses, il lui serait difficile de remonter la pente pour se hisser au sommet de l’Etat.
Enfin, Soumaila Cissé, le chef de file de l’Opposition donne souvent l’impression d’être aphone et de faire profil bas. Mais en réalité, il est aux aguets, exploitant les erreurs de Boubou Cissé et lorgner du côté de Boubèye pour une éventuelle alliance. Soumi champion est persuadé que la bataille finale risque d’être entre lui et le Premier ministre Boubou Cissé si ce dernier venait à être désigné par le pouvoir.
Comme atouts, M. Cissé n’a pas pris part jusqu’à preuve de contraire à cette gestion pour le moins controversée. Ensuite, le probable soutien des deux grands leaders religieux que sont Mahmoud Dicko et Bouyé de Nioro. A ces atouts, s’ajouterait la forte implantation de son parti au-dedans et au dehors et son aura personnelle qui fait de lui le plus connu parmi les trois personnalités.
Comme faiblesses de Soumaila Cissé, ce sont ses choix politiques, en d’autres termes ses alliances ont été jusque-là contreproductives qu’elles soient avec des partis politiques, ou des individus. Le FSD est la parfaite illustration de ses mauvais choix politiques. La politique de la chaise vide qu’il adopte souvent ne lui facilitera pas la tâche. Autres handicaps, Il lui manque non seulement le cran pour séduire les électeurs, même s’il partage cet handicap avec ses deux concurrents, mais aussi et surtout, de stratégies politiques avant les élections pour être plus près des populations.
Youssouf Sissoko
Qu’on le sache l’arrivée d’IBK au pouvoir est un accident.
Dans un contexte démocratique assaini, seule l’AURA d’une personne ne suffit pas à remporter les élections présidentielles.
IL FAUT NÉCESSAIREMENT UN APPAREIL POLITIQUE FAISANT UN MAILLAGE TOTAL DU TERRITOIRE NATIONAL.
Dans les grandes DÉMOCRATIES, aucun homme politique,quelque soit sa popularité, ne peut gagner, s’il n’est pas soutenu par un grand parti politique de la place.
BARACK OBAMA NE POUVAIT PASSER, S’IL N’ÉTAIT PAS SOUTENU PAR LE PARTI DÉMOCRATE.
Chaque pays a ses GRANDS PARTIS POLITIQUES.
Au Mali, seuls trois partis peuvent prétendre faire gagner un homme politique :l’ADEMA PASJ, l’URD, le RPM.
Deux ont exercé le pouvoir, l’autre, l’URD, a su englober les partis politiques régionaux pour faire un maillage du territoire.
Les autres partis politiques qui sont cantonnés dans certaines parties du territoire jouent l’arbitrage au deuxième tour.
LE CANDIDAT DE L’UN DES PARTIS POLITIQUES CITÉS SERA LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE EN 2023.
Autrement, ce sera à la suite d’une manipulation comme l’ont été les élections de 2002 et 2013 pour installer ATT et IBK pénalisant fortement le pays car permettant à ces présidents d’exercer sans tenir compte de la majorité PARLEMENTAIRE.
L’ESPRIT DE LA CONSTITUTION EN VIGUEUR EST BASÉ SUR LE PARTAGE DU POUVOIR ENTRE LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ET LE PARLEMENT.
C’est pourquoi le premier ministre nommé par le président de la république, mais nécessairement validé par le parlement à la suite d’un vote sur sa déclaration de politique générale ne peut-être démis par le président, mais doit démissionner.
ATT n’étant pas élu grâce au soutien d’un grand parti politique s’est arrogé tout le pouvoir.
IBK a même déclaré publiquement qu’il ne doit pas son élection au RPM car ce parti n’était pas d’abord un grand parti politique de la place.
Actuellement l’assemblée nationale française est une caisse de résonnance car EMANUEL MACRON a profité de la crise des deux grands partis politiques pour se faire élire.
Les personnalités politiques maliennes sans grand parti politique comme SOUMEYLOU BOUBEYE MAIGA, MODIBO SIDIBE, CHEICK MODIBO DIARRA…peuvent jouer à l’arbitrage au deuxième tour, mais ne peuvent pas se faire élire, s’ils ne sont pas soutenus par l’un des trois partis politiques de la place.
Seul le candidat soutenu par IBK peut empêcher SOUMAILA CISSE d’être président car il a réussi, pour le moment, à mettre l’ADEMA PASJ de son côté.
Si on veut dégager ces partis pour créer un autre front, il faut être capable de faire un regroupement de partis politiques comme l’a fait l’URD pour pouvoir faire un maillage du territoire.
Le GRAND RASSEMBLEMENT POLITIQUE MIS EN PLACE PAR ALPHA OUMAR KONARE ET SES CAMARADES A DE BEAUX JOURS DEVANT LUI À TRAVERS SES DÉMEMBREMENTS.
Il ne suffit pas de crier sur tous les toits que l’ADEMA PASJ est responsable de la faillite du pays pour espérer conquérir le pouvoir.
Il faut nécessairement un regroupement de partis politiques pour déloger l’ADEMA PASJ.
Est-ce possible quand on sait l’ego des personnalités politiques?
OSER LUTTER, C’EST OSER VAINCRE!
La lutte continue.
LUTT€ de ¢LA$$€$ ?
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