La célèbre émission hebdomadaire « Beka Kuma» de la plateforme d’informations en ligne Malikunafoni a reçu, samedi 27 janvier 2023, sur son plateau, Boubakary Daffé, Vice-Président de la Jeunesse APM-Maliko et membre du Conseil National de Transition (CNT). Selon l’invité du jour, toutes les conditions sont en train d’être mises en place par les autorités pour qu’on aille aux élections en 2023.
Beka Kuma est une nouvelle émission hebdomadaire de la chaine d’information en ligne Malikunafoni. Elle donne l’occasion chaque samedi, à 11h, à ses invités de discuter sur les sujets de société, politiques, de développement, etc.
L’émission avait comme invité, le 28 janvier 2023, Boubakary Daffé, Vice-Président de la Jeunesse du parti APM (Alliance Pour le Mali (APM-Maliko) et membre de la Commission du développement rural du Conseil National de la Transition (CNT). Une commission chargée des questions liées à l’environnement, eau, énergie, électricité, assainissement, etc.
Avec la présentatrice de l’émission, Aicha Koné, l’invité du jour a été amené à se prononcer sur les questions liées à la célébration de la fête de 20 janvier 2023, la différence entre le 14 janvier et le 20 janvier 2023, les réformes politiques et les e jeux électoraux de 2023, etc.
Sur les questions de la présentatrice liées aux enjeux électoraux, les ambitions de son parti par rapport aux futures échéances, Boubakary Daffé fera savoir que toutes les conditions sont en train d’être mises en place par les autorités de transition pour qu’on aille aux élections en 2023.
Parmi les actions menées dans ce sens par les autorités de la transition, il cita, entre autres, la révision de la liste électorale, la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige), le lancement du processus de carte biométrique, qui va servir à la fois de carte d’électeurs et d’identité.
Pour ce qui concerne les ambitions du parti par rapport aux futures élections, il dira que son parti a eu déjà à amener des actions de sensibilisation et d’informations à l’endroit surtout des militants et sympathisants du parti à Bamako et à l’intérieur du pays, afin de les aider à mieux préparer les prochaines élections.
« Nous avons débuté ces initiatives depuis le premier jour où le ministre en charge de l’Administration du territoire a commencé à parler de la révision des listes électorale. Je profite donc de cette occasion pour inviter nos militants et sympathisants à aller vérifier les listes pour s’assurer que leurs données sont correctes. C’est ce que chaque parti doit faire. Jusqu’au moment où nous sommes, on n’a pas l’information que les élections n’auront pas lieu en 2023. C’est pourquoi nous sommes toujours engagés dans ce sens », a fait savoir Boubakary Daffé.
Par rapport à la mauvaise image collée aux hommes politiques, Boubakary Daffé reconnait la responsabilité de la classe, il mais invite la population à éviter l’amalgame. Selon lui, tous les hommes politiques ne sont pas responsables de la décadence actuelle du pays. Selon lui, cette situation est imputable plutôt à une catégorie de classe politique qui était à la tête du pays depuis des années.
Pour lui, le rejet de la classe politique au profit des militaires qui sont actuellement au pouvoir s’explique par le fait que ces militaires ont eu à montrer qu’ils n’ont pas laissé les Maliens indifférents.
« Ils ont montré qu’ils aiment leur pays. Ils ont préféré mettre l’intérêt et le bonheur du peuple devant leur intérêt personnel. Grâce à ces militaires, tout le monde peut se glorifier d’être malien. La première des choses que cette transition a pu faire a été de nous rendre notre souveraineté. Grâce à ça, le Malien est respecté partout. Tout ça, grâce au courage politique de ces militaires. C’est ce courage qui a manqué à nos hommes politiques », a clarifié l’invité de la semaine.
Selon lui, aucun texte n’interdit aux hommes de l’ancienne classe politique de se présenter aux élections. Pour lui, la solution ne sera d’empêcher qui que soit de se présenter aux élections, mais plutôt dans la prise de conscience des Maliens dans leur choix aux élections en votant pour des bons candidats.
« Il est temps pour nos populations de comprendre cela. Votons pour des candidats qui ont à cœur nos préoccupations réelles et non pour les candidats qui vont chercher à acheter nos voix avec de l’argent sale. Oui, l’argent qu’ils distribuent c’est de l’argent sale car c’est l’argent volé dans nos caisses publiques. C’est avec ça qu’ils viennent encore acheter nos consciences. Même ça, c’est une petite partie de l’argent volé qu’ils utilisent pour acheter nos votes », a alerté Boubakary Daffé.
Pour son impression personnelle, mais également entend que membre du CNT, sur le bilan de la transition, Boubakary Daffé dira qu’elle est en bonne direction au motif qu’elle a accordé de l’importance aux secteurs clés comme l’éducation, avec surtout la maitrise du front social, l’emploi avec plusieurs concours de recrutement dans la fonction publique et dans la totale transparence, la sécurité avec l’achat des équipements militaires sans aide extérieure. Selon lui, la montée en puissance de l’armée est une évidence connue de tous.
Mais à côté de tous ces acquis au profit de la transition, il y a aussi la cherté de la vie. Une cherté liée selon Boubakary Daffé à d’autres enjeux même mondiaux comme la pandémie de coronavirus et la guerre en Ukraine, les sanctions injustes de la Cedeao, etc. Il a profité du plateau de Malikunafoni pour parler de la cherté de la vie pour qu’elle ne soit pas l’objet de récupération politique.
Il a invité la population à se mobiliser davantage pour continuer à soutenir la transition.
Selon Boubakary Daffé, c’est les partis politiques qui n’ont pas leurs intérêts dans ce Malikura qui sont en train de jouer à toutes les manœuvres pour faire échouer la transition ou casser la dynamique.
« Ces partis préfèrent que le Mali reste à leur volonté. Ils sont allergiques au changement car ils n’ont leurs intérêts dans ce changement. Si ça ne tenait qu’à eux, on ne serait pas là. On ne les voit presque dans les circonstances ou moment durs pour le pays pour faire des récupérations politiques. Par contre, il y a d’autres partis comme le nôtre qui continuent de soutenir la transition sous plusieurs formes : des communiqués de soutiens, des campagnes de sensibilisation et d’information sur les actions de la transition, etc. J’invite les uns et les autres à cesser de mettre leurs intérêts personnels devant l’intérêt du peuple », a déclaré le Vice-Président de la Jeunesse du parti APM-Maliko.
Selon lui, le Mali est prêt à travailler avec tous les partenaires. Qu’ils soient seulement des partenaires qui prennent en compte l’intérêt, la souveraineté et le choix stratégique du Mali.
« Il faut que les Maliens comprennent ce côté. Le Mali n’est contre qui que ce soit. Nous voulons seulement privilégier le Mali d’abord. Avant, c’était un simple slogan, mais maintenant, c’est la réalité », a précisé Monsieur Daffé.
Il a profité de son passage sur le plateau de Malikunafoni pour évoquer le passage de la mystérieuse Aminata Dicko, celle qui est intervenue à la tribune de l’ONU au nom de la société civile malienne sans mandat pour parler de la situation politique et sécuritaire du Mali. Selon lui, cette dernière a agi pour son intérêt personnel.
Il n’y a aucun doute, poursuit Boubakary Daffé, elle est au service d’une cause sombre. Elle a soit reçu de l’argent, soit la promesse d’une promotion pour pouvoir agir contre son propre pays, selon lui.
M.Dolo