Dans le cadre de la sensibilisation pour une participation effective au scrutin présidentiel du 29 juillet prochain, l’Office de radiodiffusion et télévision du Mali (ORTM) avait sur son plateau, ce dimanche soir, Me Demba Traoré, représentant de l’opposition démocratique, Amadou Goita, porte-parole de la majorité présidentielle et Souleymane Amadou Sangaré, DG de l’Administration du territoire. C’était autour des problématiques suivantes : Le rôle des partis politiques dans la distribution des cartes d’électeurs en cours ? Leur rôle avant et pendant le scrutin proprement dit.
D’entrée de jeu, l’initiative du débat était grandement saluée par tous les intervenants car, à un moment donné, il y avait une vive critique concernant l’égal accès es partis politiques aux médias publics.
Pour commencer, Me Demba Traoré a tenu à éclaircir quelques imprécisions, à savoir que la nouvelle carte d’électeur ne serait pas biométrique contrairement à ce qui dit sur le nouveau code électoral. Ensuite le non-respect de la présentation telle que citée par la décision ministérielle avant la confection de ladite carte. Avant d’énumérer quelques retards et difficultés que rencontre la population sur les lieux de distribution des cartes. Ces difficultés sont, selon lui, le non ouverture de tous les anciens centres de vote à la distribution, le cas des nouveaux majeurs qui ne savent pas où aller chercher leur carte. Comme solution, il propose d’afficher une liste devant chaque centre pour informer la population. Après, il appelle les autorités à procéder dans la légalité pour ne pas semer la confusion. Il invite également les partis politiques à la sensibilisation et choisir des gens instruits pour la distribution afin de mieux effectuer cette mission. Car, selon lui, leur mission première est d’attirer l’attention sur tout ce qui ne semble pas cohérent.
Pour Amadou Goïta représentant de la majorité présidentielle, les dispositions prises par le gouvernement permettront à ce que les élections se fassent dans la plus grande transparence sans aucune possibilité de tricherie. Il dira que ce n’est vu nulle part dans le monde qu’un pouvoir prenne de telles dispositions sachant qu’il est lui-même partant pour sa propre succession. Il peut bien y avoir achat de conscience, selon lui, mais jamais de fraude électorale. Donc s’il y a eu un vainqueur après les élections, ce sera celui choisi par le peuple malien qui aura besoin du soutien et de l’accompagnement de tous. Par ailleurs, il invite tous les partis politiques au civisme et surtout à la politesse pour une élection apaisée en juillet prochain. Selon lui toujours, les quelconques erreurs ou irrégularités citées sur les cartes ou partout ailleurs ne doivent être la cause de la nullité des élections et ce n’est pas le moment de le dire, mais plutôt de s’unir pour les corriger ensemble, puisque c’est fait en complicité de tous les partis politique de la majorité et de l’opposition, réunis au sein du comité d’experts consulté en amont et à toutes les étapes et avec des fonds conséquents à l’appui pour faciliter les différentes procédures.
Quant à Souleymane Amadou Sangaré, DG de l’Administration du territoire, il dira la grande différence entre la carte NINA qui avait des insuffisances et la nouvelle carte électeur. En plus du numéro d’identification nationale, la carte d’électeur comporte également le bureau et le centre de vote d’où le grand intérêt pour son adoption. Il a aussi affiché le faible taux de participation des nouveaux majeurs au recensement. Selon lui, sur les 4 000 personnes attendues, ils n’ont pu avoir qu’un peu plus de 1 970 personnes. Il rassure que les autorités compétentes ne cessent de fournir des efforts considérables pour que le scrutin se déroule dans la plus grande transparence possible.
Issa Djiguiba