Ces dernières années, le Sahel est confronté à des crises sécuritaires multiformes qui nécessitent une synergie d’action. Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre du programme régional conjoint dénommé «Programme Sahel» du NDI et de Dcaf (Democratic Control of the Armed Forces), le NDI a initié la présente rencontre. Selon les organisateurs, les principaux objectifs de cette session sont entre autres, de permettre des échanges entre les parlements présents afin de renforcer la connaissance technique et la collaboration régionale entre les commissions parlementaires responsables de la défense et la sécurité du Burkina, du Mali et du Niger.
A cette occasion, le Directeur du NDI pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Christopher Fomunyoh, affirmera que la présente rencontre permettra aux législateurs des pays participants de contribuer significativement au règlement de l’insécurité grandissante qui secoue leurs populations respectives. Face aux défis de sécurité intérieure et frontalière, affirme Christopher Fomunyoh, il est impérieux de conjuguer les efforts au niveau sous régional. Cela, en vue d’échanger des expériences et des savoirs, et aussi d’envisager les mesures communes concrètes. «Dans cette perspective, le parlement joue un rôle clé, la Loi Fondamentale donnant à chaque parlement des prérogatives considérables en matière de gouvernance démocratique du secteur de la sécurité. Seul le parlement autorise la déclaration de guerre et envoie des contingents à l’extérieur pour participer au maintien de la paix dans d’autres pays», ajoutera Christopher Fomunyoh.
Pour sa part, l’ambassadrice du Danemark au Mali, Mme Winnie Petersen, estime que le contexte sécuritaire actuel du Sahel interpelle tous les acteurs de la région, particulièrement les députés qui devront impulser des réformes majeures dans le domaine de la sécurité et procéder à un véritable contrôle démocratique. Il est nécessaire, au regard des menaces communes, de créer une synergie d’action au plan régional, d’où l’importance de cet atelier, indiquera-t-elle.
Dans son intervention, le 2è vice-président de l’Assemblée Nationale, Amadou Thiam, soulignera que cette rencontre vient à point nommé. Car la question de la gouvernance du secteur de la sécurité est au cœur de nombreuses politiques au plan national et international. «Cette session se tient à un moment où le sahel faisant face aux innombrables défis sécuritaires, a besoin d’être uni dans un cadre d’expression plurielle des opinions en vue de dégager des solutions communes».
Oumar KONATE