Bocar Tréta aux commandes du RPM : Un chantier lourd en perspective

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Le moins que l’on puisse dire de l’élection de Bocar Tréta à la présidence du parti au pouvoir, le RPM, est que c’est une juste récompense. Du moins pour ceux qui connaissent bien l’histoire de ce parti issu de l’ADEMA. Cette élection a certainement pu être rendue possible grâce au réalisme du président IBK . Qui a dû se rendre à l’évidence et comprendre que pendant longtemps le Tisserand a été sur le fil du rasoir, et que, d’hier à aujourd’hui, Bocar Tréta, quoi qu’on puisse lui reprocher, a été le fil d’Ariane. Si beaucoup de mouches tournent aujourd’hui autour du pot de miel, c’est qu’il avait fallu la détermination de fidèles parmi les fidèles afin d’assurer d’abord la survie du parti, puis son expansion. Comme dit l’adage, à quelque chose, malheur est bon. Juste pour dire que le départ de Tréta du gouvernement a pu jouer un rôle déterminant dans son élection. En effet, au moment où il était traité de tous les noms d’oiseaux, où il accusait les coups de toutes parts (surtout de camarades de parti tapis dans l’ombre), il fallait reculer pour mieux sauter, pour rebondir. Aussi, IBK qui a dû comprendre qu’on ne change pas une équipe qui gagne (malgré les accusations portées sur son ancien ministre de l’Agriculture et Secrétaire général du parti) et qu’il pouvait donc compter une fois de plus sur le compagnon de la traversée du désert, des jours difficiles, dans la perspective d’un second mandat. Sauf qu’on n’est plus en 2012, que la ‘’politique de victimisation’’ ne marche plus, que le président ne semble plus en bons termes avec certains leaders religieux, qu’il y a beaucoup de frustrations et de déceptions, qu’IBK-Premier ministre est loin de IBK-Président. Tout simplement un challenge presque insurmontable pour le nouveau patron du RPM.

Sory Haïdara

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