Blindés
La plupart des responsables occidentaux qui sont au Mali, roulent dans des voitures blindées. Rarement, un responsable étranger au Mali circule, sans être dans une voiture blindée. En plus de ces véhicules, leurs différents lieux de travail sont en train d’être barricadés et entourés de murs de sécurité, en plus des forces de sécurité. Si les gardes nationaux du Mali sont à la porte, il n’est pas rare de voir à l’intérieur des officiers étrangers faire les derniers contrôles. Aujourd’hui, les illustrations parfaites sont le siège de l’Union européenne, qui est en chantier avec un mur en béton de plus de 7 mètres de haut, et l’Ambassade de la France.
Les non-déplacés
Si les déplacés sont organisés en association à Bamako, dans la plupart des villes libérées, il y aussi les personnes non déplacées qui s’organisent pour qu’il n’y ait pas de confusion. Parce que les non déplacées pensent qu’ils se sont plus donnés que les déplacés, que ces derniers ne peuvent pas revenir comme si de rien n’était et surtout prendre leur place dans l’administration ou dans la vie sociale. Ce qui prouve que la Commission dialogue et réconciliation a du pain sur la planche. À Gao, la situation est très difficile ; la vie est chère et les populations ne savent plus quoi faire. Mêmes les autorités qui sont retournées ont pu le constater. Pour preuve, le gouverneur de Gao est actuellement dans une villa et pour pouvoir dormir, il a été obligé de louer des matelas, selon le maire de la Commune IV.
Chato, candidate
L’honorable Haïdara Aïssata Cissé dite Chato, député de Bourem, a fait feu de tous bois, pendant la crise. Elle allait partout, souvent s’auto-invitant dans les grandes rencontres comme récemment à Bruxelles. Elle ambitionne de devenir présidente de la République du Mali. Dans certains salons de la capitale malienne, des affiches, tee-shirt et autres gadgets sont faits dans ce sens et ce sont les femmes du nord qui soutiennent cette candidature. Chato doit savoir qu’il y a une très grande différence entre les législatives truquées de Bourem en sa faveur en 2007 et l’élection présidentielle de 2013 au Mali. Mais, selon son entourage, elle sait ce qu’elle veut. Alors attendons…
Pas d’incompatibilité
Beaucoup de gens se pose des questions sur la nomination de Traoré Oumou Touré, comme première vice-présidente de la Commission dialogue et réconciliation, alors qu’elle est 7ème vice-présidente de la Ceni, de surcroît coordinatrice de Bamako. Selon certaines indiscrétions, quand Traoré Oumou Touré a été contactée par Dioncounda Traoré, elle aurait soulevé le problème, mais que le président intérimaire lui aurait dit qu’il n’y a pas d’incompatibilité. Selon certains juristes aussi, il n’y a pas d’incompatibilité, car la Commission n’existait pas. En plus, pour être membre de la Ceni, il suffit de venir d’un parti ou d’une organisation de la société civile, comme prescrit par la loi.
Coren, soubourou !
Le Collectif des ressortissants du nord (Coren) du Mali, serait-il devenu le collectif pour la recherche des postes pour les nordistes ? À chaque nomination, c’est ce Collectif qui sort pour crier partout, pour dire qu’il n’est pas d’accord. Comme ce fut le cas, avec les nominations des ministres, et actuellement avec la Commission dialogue et réconciliation. Pourtant, pour le poste de président de cette Commission, on aurait appris que le Coren a proposé seulement le nom de Pinochet. Pour les vice-présidents, parmi les personnes proposées par le Coren, figure Mety Ag Mohamed Rhissa. Mieux, plusieurs commissaires sont du Coren. Où est alors le problème ? Autant dire que le Coren est devenu le collectif pour la recherche des postes pour les nordistes ? Nous leur disons «soubourou».
Défection ou départ préparé
Le 9 avril 2013, il y a eu une désertion au sein de la colonne tchadienne au Mali : 10 véhicules ont quitté le Mali pour regagner le Tchad, sans aucune autorisation. Raison invoquée : ces militaires ne peuvent plus supporter les conditions matérielles extrêmement pénibles, surtout le manque de nourriture. Cette situation qui date du 9 avril dernier vient d’être arrangée par les autorités tchadiennes. Pour cacher la désertion, elles parlent de départ organisé. En tout cas, le président tchadien a été clair : la guerre face à face est finie et ses soldats vont rentrer au pays, sauf si les Nations unies leur font appel à nouveau. Mieux, le Premier ministre tchadien est interpellé par les députés pour qu’il s’explique sur la situation des soldats tchadiens au Mali.
Face au bilan humain, les parlementaires tchadiens interpellent l’exécutif
Le Tchad paye un lourd tribut à la guerre contre les islamistes dans le nord du Mali. À ce jour, ils sont officiellement trente soldats à avoir laissé leur vie dans le massif des Ifoghas, depuis le début de l’intervention des forces tchadiennes aux côtés des forces françaises à Kidal. Dimanche 14 avril 2013, le président tchadien Idriss Déby était l’invité de l’émission Internationales, au cours de laquelle il a notamment été interrogé sur le sens de la participation du Tchad à l’intervention contre les jihadistes au Mali. Il en a profité pour annoncer le retrait de ses hommes à Kidal, et même avait affirmé que celui-ci avait commencé la veille. Est-ce le lourd bilan humain qui pousse les autorités tchadiennes à retirer leurs troupes au Mali ou l’absence d’aide financière ? Il semblerait que le bilan humain horrifie les Tchadiens, notamment les parlementaires, qui viennent d’interpeller, lundi 15avril, leur Premier ministre sur la situation au Mali. Vraisemblablement, il pourrait être question du vote d’une résolution demandant l’élaboration d’un calendrier en vue du retour des troupes tchadiennes engagées à Kidal.