Depuis hier, dimanche 29 janvier 2012, Jeamille Bittar, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali et du Conseil Economique, Social et Culturel et président-directeur général de plusieurs sociétés dont les plus connues sont Bittar Transport et Bittar Impression, s’est aligné dans la course à l’élection présidentielle du 29 avril prochain. Dans une déclaration solennelle, devant des centaines de sympathisants et de représentants des notabilités et du corps diplomatique, réunis à l’hôtel Laïco Amitié, il s’est dit “prêt à entrer dans cette aventure magnifique avec notre peuple, dans l’espoir d’un monde meilleur et d’un présent apaisé”. Selon lui, seul “un président jeune peut faire naître l’espoir…la plupart des prétendants en 2012 (que je respecte) à la magistrature suprême de notre pays ayant déjà montré, au cours de ces vingt dernières années, tout ce dont ils sont capables”.
Initialement prévue pour mi-février 2012, l’annonce de la candidature de l’enfant de San, Jeamille Bittar, président d’honneur de l’Union des Mouvements et Associations pour le Mali (Umam) a eu lieu, hier dimanche 29 janvier 2012 dans la salle de conférence de l’Hôtel Laïco Amitié. C’était en présence des militants et sympathisants de l’UMAM, des représentants des familles fondatrices de Bamako, du fils du grand imam de Tombouctou, des notabilités et chefs de quartiers de Bamako, du corps diplomatique.
Avec des portraits géants du candidat Jeamille Bittar accrochés aux murs et décorés aux couleurs de l’Umam, la salle de conférence de l’Hôtel Laïco Amitié, avec ses 600 places assises, n’a pu contenir tout ce beau monde, venu parfois de l’intérieur du pays, pour assister à cette annonce de candidature qui était attendue depuis longtemps. Il est à souligner que la ravissante et très discrète Madame Bittar Fily Konaté accompagnait son mari à cette cérémonie qui va rester longtemps gravée dans les mémoires. En effet, plus qu’une simple déclaration de candidature, la cérémonie du dimanche dernier ressemblait plutôt à une investiture. Car, les organisateurs, sous la houlette du président de l’UMAM, Amadou Koïta, avaient mis les petits plats dans les grands pour que rien ne puisse empêcher la fête d’être belle. L’animation ayant été assurée par le mythique Bassékou Kouyaté et son épouse à la voix d’or, Ami Sacko.
C’est dans un impeccable boubou bleu ciel, signe de sérénité, de confiance et d’espoir, que Jeamille Bittar fit son entrée, aux alentours de 10 heures trente, dans cette salle pleine à craquer, sous un tonnerre d’applaudissements.
Après avoir suivi la projection d’un film sur le parcours, combien riche de l’enfant de San, l’assistance a eu droit aux notes musicales de Saly Sidibé, avant d’écouter le discours de Jeamille Bittar sur les motivations de sa candidature. A l’entame de ses propos, Jeamille Bittar dira, tout d’abord, que “Le Mali attend, les Maliens espèrent, le monde nous regarde, les communautés s’impatientent. Personne ne sait de quoi demain sera fait…Une élection présidentielle est un contrat politique autant que moral, une communion entre un homme et son peuple.
La fonction présidentielle donne des moyens considérables de concevoir, d’agir et surtout de construire dans l’intérêt général. Elle exige un don de soi, un sacrifice sans égal, un effort pour comprendre les problèmes, trouver des solutions “. Après avoir fait ce constat, le candidat Jeamille Bittar a fait lever le voile sur les grands maux qui minent notre démocratie. En effet, d’après lui “vingt ans après l’avènement de la démocratie pluraliste, l’écrasante majorité de notre peuple continue de vivre dans la précarité, principalement les jeunes, à cause du chômage. L’école…est en panne suite à une crise aigue qui la traverse, hypothéquant l’avenir du pays“.
Jeamille Bittar a également jeté un regard critique sur la gestion du pays. Ainsi, a-t-il dit, “Après avoir évalué l’œuvre accomplie ces vingt dernières années par la classe dirigeante et tenant compte de la capacité réelle de la plupart des prétendants en 2012 (que je respecte) à la magistrature suprême de notre pays, qui ont déjà montré tout ce dont ils sont capables, j’accepte l’appel insistant qui m’a été adressé par mes amis, par les femmes et les jeunes du Mali, qui ont été les premiers, avec les enseignants, les opérateurs économiques, les artisans, les commerçants détaillants, les producteurs, éleveurs, pêcheurs, forestiers, industriels, les prestataires de service, le monde productif, etc.. pour que je sois candidat à l’élection présidentielle du 29 avril 2012…
C’est pourquoi, je décide de solliciter le suffrage du peuple. Je suis candidat à la présidence de la République pour servir le Mali et, principalement, les jeunes (filles et garçons), qui sont l’avenir et le socle de notre pays“. Jeamille Bittar s’est dit convaincu qu’un “Président jeune peut faire naître l’espoir. Me voici prêt à entrer dans cette aventure magnifique avec notre peuple, dans l’espoir d’un monde meilleur et d’un présent apaisé. Ce rêve, je veux le ramener à l’horizon de la conscience de chacun et de tous, le rendre possible et vivant, pour que le Mali marche vers le progrès“.
Le candidat Jeamille Bittar a, d’autre part, promis d’exposer devant ses compatriotes, et cela dans les prochains jours, son “Projet pour un Mali Emergent“. Par rapport à la situation au nord du pays, Jeamille Bittar a dit que “la préservation de la paix et la stabilité des régions Nord de notre pays font partie des défis à relever. Les démarches entreprises par le Président Amadou Toumani Touré participent de cette volonté que les pays de la bande Sahélo-saharienne doivent bien partager. Les récents événements de Ménaka, Aguelhoc et Tessalit, consécutifs à la crise libyenne, nous rappellent l’ardente obligation d’éradiquer cette grave menace que certains de nos compatriotes font peser présentement sur notre patrie. Le dialogue doit faire de la place aussi à la fermeté, car la patrie est en danger “.
Voilà un passage de son discours qui a été accueilli par des applaudissements nourris des hommes et femmes qui sont, naturellement, préoccupés par les attaques des groupes armés qui sévissent dans cette partie du territoire national.
Mamadou FOFANA
Signature de Convention entre l’UMAM et l’UM-RDA Faso jigi
La section UM-RDA de la commune VI opte pour la candidature de Bittar
Contrairement à son bureau national, la section UM-RDA Faso jigi de la commune IV a décidé de soutenir la candidature du parrain de l’Union des mouvements et associations pour le Mali (UMAM) à la présidentielle du 29 avril 2012. C’est ce qui ressort de la cérémonie de signature de convention qui a eu lieu le jeudi 26 janvier au siège de l’UMAM à Hamdallaye ACI.
C’est une forte délégation du bureau de la section IV de l’UM-RDA Faso Jigi, conduite par son président, Modibo Coulibaly, qui a été reçue par le bureau de l’Association dans ses locaux. Modibo Coulibaly a indiqué que “ce partenariat est l’aboutissement d’un long processus de négociations mûries entre les deux entités. Ce, malgré la pression terrible exercée par le bureau politique nation de l’UM-RDA“. Selon lui, les membres de sa section assument la portée de l’acte qu’ils ont posé avec toutes les conséquences qui pourraient en découler. Modibo Coulibaly a, par ailleurs, indiqué que “le Bureau national de l’UM-RDA a décidé de soutenir la candidature du candidat du RPM, Ibrahim Boubacar Keïta, à l’élection présidentielle. Mais la majeure partie des militants du parti approuve le choix de la section de la Commune IV dans son soutien au parrain de l’UMAM dans sa conquête du très convoité fauteuil présidentiel“.
Le président de l’UMAM, Amadou Koïta, a souligné que 90% des membres de l’UMAM sont membres fondateurs du Parti pour le développement économique et social (PDES). Il a indiqué que leur combat c’est pour l’alternance politique. Selon Amadou Koïta, au Mali, beaucoup restent à faire surtout le changement de mentalité. Le problème de l’école, de l’emploi des jeunes… sont des priorités auxquelles il faut apporter des solutions concrètes et rapides.
Le Parrain de l’Umam, Jeamille Bittar, a affirmé que son combat est un combat générationnel pour une bonne gouvernance. “Cela interpelle tous les patriotes de ce pays” a-t-il souligné avant d’ajouter que “ce n’est plus le partage du gâteau, seulement il faut de nouvelles ressources pour permettre de changer les conditions de vie et de travail de nos concitoyens“.
Bittar a précisé que “le problème du Mali n’est pas au niveau des textes, mais plutôt des hommes. Quand je serai à Koulouba, les gens seront jugés selon leurs résultats. Pour moi, c’est une injure de dire que le Mali est un pays pauvre. Mon projet de société ne sera pas un discours, mais plutôt une solution pour faire du Mali un pays émergent. La présidentielle n’est pas une histoire de formation politique, mais de conviction politique“.
Falé COULIBALY
Stagiaire