Janvier 2012, Ibrahim Boubacar Keïta se lance officiellement dans la course pour la présidentielle prévue en avril de la même année. En ce moment, personne n’imaginait que le Mali allait, en mars, basculé dans le chaos et l’anarchie, suite à un coup d’Etat militaire perpétré par une bande manipulée et téléguidée par des politiciens véreux.
En se déclarant candidat, IBK affirmait, sans sourciller : « Le Mali a besoin d’être rassemblé et réconcilié. C’est tout le sens de ma candidature… ». Le candidat du Rpm va plus loin : « j’ai changé aussi, comme le Mali. Notre société ; notre économie ; les contextes local, national et sous régional, continental et international ont profondément évolué eux aussi… ».
Et IBK d’indiquer qu’il fera en sorte que « chaque malien puisse manger à sa faim, tous les jours de l’année, ou qu’ils soient dans notre pays et quelles que soient les conditions climatiques ».
Ensuite, le candidat du RPM égrène un long chapelet de promesses. Tout y passe : restauration de l’autorité de l’Etat, relance économique, lutte contre la corruption, école et…lutte contre l’insécurité. « Je vais assurer la sécurité des biens et des personnes des Maliens, comme des étrangers sur l’ensemble de notre espace national et lutter contre le terrorisme, ainsi que toutes les formes de criminalité », avait-il juré la main sur le cœur.
Après le triste et honteux épisode du coup d’Etat, qui a ouvert la voie à l’occupation djihadiste, le Mali se préparait à nouveau, en 2013, à organiser l’élection présidentielle. IBK est toujours là. Il semble galvanisé par la nouvelle donne qui prévaut au pays : mainmise de la junte sur les institutions de la transition, soutien des militaires et d’un certain milieu religieux de Bamako. Les promesses sont certes les mêmes, mais elles sont plus fermes et collaient parfaitement à la situation chaotique d’un Mali en lambeau.
Investi président de la République, le 4 septembre 2013, Ibrahim Boubacar Keïta donne l’impression qu’il a (enfin) réalisé son rêve, voire atteint l’objectif de sa vie. Que sont alors devenues toutes ces promesses faites aux Maliens ?
La réconciliation nationale ? Le Mali n’a jamais autant été divisé qu’il l’est actuellement. La faute incombe, sans doute, au chef de l’Etat. Contrairement à ses promesses, IBK n’a posé aucun acte concret dans le sens de rassembler ses concitoyens. Au contraire, il semble être l’otage d’un clan et d’alliés opportunistes, tous conviés autour du gâteau. Les autres citoyens sont systématiquement écartés de la gestion publique, s’ils ne sont pas tout simplement considérés comme des pestiférés. Voilà comment IBK gère le pays. Et comment le chef de l’Etat, sans doute, mal conseillé ou pas du tout, déroule sa politique d’exclusion qui, au lieu de réconcilier, est en train d’élargir le fossé entre les fils du pays.
La sécurité ? Tout le long de la campagne, elle a été le thème fétiche du candidat Ibrahim Boubacar Keïta. L’homme de poigne, l’autoritaire, le Kankélétigui… Autant de qualificatifs pour cet homme qui promettait l’enfer à quiconque oserait s’attaquer au Mali. IBK semblait tellement touché par ce qui arrivait au pays, qu’il n’hésitait guère à verser un flot de larmes (même si nombreux sont ceux qui émettent des doutes sur leur sincérité). Avec le président Ibrahim Boubacar Keïta, les Maliens espéraient mieux. Ils espéraient surtout que le vieux président allait tenir toutes ses promesses. Les Maliens caressaient l’espoir de voir leur pays retrouver sa souveraineté, et que le Mali allait redevenir ce havre de paix qu’il fut dans un passé récent. Les Maliens espéraient manger à leur faim conformément à tout ce qu’ils avaient entendu comme promesses. Mais, aujourd’hui, à la paupérisation généralisée réplique l’arrogance d’un luxe, principal indicateur de l’état désastreux du pays. Les Maliens ont faim. Rares sont les familles qui s’offrent deux repas quotidiens. Sous IBK, face au manque d’autorité, l’on assiste à une recrudescence de l’insécurité et une hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité. Pendant ce temps, le président, s’il n’est pas en promenade à l’extérieur, se bunkérise dans son « palais », à Sébéninkoro. IBK est totalement coupé des réalités. Et le constat est amer. IBK, président, a vite montré ses limites et surtout dégagé ses priorités qui sont loin d’être celles des Maliens, et surtout les priorités d’un pays au fond du gouffre comme le Mali. Le candidat qui promettait de restaurer l’honneur et la dignité des Maliens, est réduit à être trimbalé par des rebelles. Qui prennent la République en otage.
- H. Sylla
Opportunistes
Pour n’est pas être pris en otage, le Président devrait se dédier au peuple malien et totalement; mais hélas il a préféré sa bourgeoisie mal placée ( il est fils de pauvre) à l’humilité légendaire du malien moyen. il a voulu réaliser ses rêves” d’enfant pauvre” maniaco-dépressifs en s’achetant:
– Un boeing 747-37 occasion au prix du neuf
– Un hélicoptère caché à Dakar
– le renouvellement du parc de voitures présidentielles à prix d’or
– le détournement de l’argent destiné à l’achat des moyens militaires par les maffiosis( Boubeye maiga et Cie) dont il est lui même la nervure centrale….patatras
Les conséquences font que l’armée malienne se trouve aujourd’hui sous équipée, démoralisée et n’est pas prête à se battre pour que les sangsues profitent de leur labeur. personne ne croit encore à ce président dont la bouffonnerie et la pitrerie agacent plus d’un.
Ibk Traitre lache
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