J’ai beau mettre des feux de signalisation dans ma caboche pour réglementer la circulation de mes idées, je ne parviens toujours pas à les empêcher d’aller en divagation dans le champ en jachère du landerneau politique malien qui bascule de jour en jour dans les dédales de l’incertitude.
Mes amis, pourriez-vous m’aider à extirper cette angoisse qui me titille les méninges ?
– est-on malien d’abord et politicien ensuite?
– sinon, est-ce que l’on naît politicien avant de devenir malien ?
– ou est-ce que l’on naît malien et politicien en même temps ?
Face aux douloureux évènements que traverse notre pays, évènements qui nous donnent une diarrhée de frissons non guérissable par le SRO, devrions-nous encore et pendant combien de temps, être en train de nous crêper les chignons, de nous chicaner et de nous pinailler comme des chercheurs de noises pour simplement désigner le chauffeur ou même le chauffard qui va piloter le char de libération du Nord?
Assurément NON et NON ! Il nous faut réagir et vite. Il s’agit por nous d’aller au coude à coude et non au “dos à dos”. Si vous affichez votre ferme détermination à lutter contre les flibustiers qui nous envahissent, point donc de murmures susurrés, ni d’offrir gîte et couvert à ces rénégats dans votre conscient et subconscient. Les envahisseurs sont dans nos murs et nous bafouent à longueur de journée. Si quelqu’un vient te piétiner dans ta famille, as-tu besoin d’attendre que l’on vienne te prêter main forte ? Sied-il à une personne respectable de s’évertuer à prôner sa “masculinité” à quelqu’un qui détient dans ses mains ses bijoux de famille ?
La bravoure des jeunes de Gao et de Bourem nous donne la leçon suivante : devant des reptiles dangereux, même si tu es en train d’uriner, il faut lui casser la tête avec ça. Chaque jour suffit sa peine a-t-on coutume de dire. Pour le cas du Mali, on constate avec regret que le cercle de ses amis (voisins) se retrecit comme une peau de chagrin pour dire que tu n’as d’amis que lorsque tout est OK IN chez toi.
Cette situation doit nous inciter à taire nos rancœurs, à pacifier nos cœurs à purifier nos idées avant la bataille finale qui s’avère dure, difficile et inéluctable. A cœur vaillant, rien d’impossible. Dans une course de sauve qui peut, on n’a point le temps de se raconter ses prouesses.
Alors de grâce cessons d’être ces genres de maliens qui entrent dans le Kalwa pour chercher à trouver la solution à un problème qui n’est pas encore posé. Débarrassons-nous de notre orgueil et fierté dessués de jadis sinon contextualisons-les pour accepter, la tête haute, l’aide des autres. Nos soldats et policiers ont été dans tous les fronts chauds du continent pour aider ces pays à recouvrer la paix et cela avec professionnalisme, pourquoi diantre aurions nous des scrupules à refuser le retour de l’ascenseur ?
Les interventions onusiennes, “cedeaoiennes” “uaiennes” se révèlent en fait comme une formule consacrée. Le budget est voté il faut le dépenser et chaque “ponte” y trouve son compte soit en perdiem soit en honoraire. Chaque pays verse sa contribution dans l’alimentation de la cagnotte du maintien de la paix Nos frères d’arme et de sifflets en ont bouffé dans les pays tourmentés, alors il faut qu’à leur tour ils viennent aussi bouffer chez nous. Mon esprit d’ignorant politique me le fait comprendre ainsi. La victoire appartient au peuple. Le Mali un et indivisible s’en sortira in’challah.
Mamadou Roche KEITA
Tout le Mali sait que ses politiciens ne sont pas sérieux, cela n’a jamais été un secret pour un malien!!!
Je crois qu’au Mli on naît politicien avant de devenir Malien et c’est cela qui explique exactement la guerre des ambitions et non celle libératrice pour la Patrie. Ton analyse résume vraiment cette situation. Un groupe de jeune qui brave les envahisseurs pour dire non a leu fausse loi. Ceci devrait taire toute véleîté mais non on continue a se déchiqueter au sud. Svp gardez cette énergie pour combatte les vrais ennemis de la Nation Malienne
C’est clair Mamadou comme l’eau de Roche
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