Ancien jeteur de tracts comme IBK et Soumaïla Cissé, je vais dire un mot sur le sujet, mais, à l’entame de mon propos, je voudrais rendre un vibrant hommage au vaillant peuple du Burkina ce 31 octobre, premier anniversaire de la chute du dictateur Blaise Compaoré.
Revenant au tract : il se trouve que, arrivé à Bamako, le Président de la République, ivre de haine (comme il était ivre de bonheur le 20 juin) lâche, dans une attaque gratuite, personnelle, malencontreuse et injurieuse à l’encontre de M. Tiébilé Dramé, président du PARENA, “dites à ce petit monsieur d’arrêter…” La raison? Il serait derrière un tract diffusé contre la visite d’Etat.
Or, au Mali, le tract a une histoire. Sous le règne de la dictature de celui qui a été qualifié de ” Grand républicain”, un moment, c’était un crime. Ainsi, en 1974, pour un tract, pour ce crime donc, les Ibrahima Ly, Adama Samassekou, Cyr Mathieu Samaké, les Jean Étienne Diendéré, Kadari Bamba, les Mohamedoun Dicko, et j’en oublie, ont été arrêtés, torturés, déportés au grand Nord et ailleurs.
Des années plus tard, leurs cadets rédigeaient des tracts manuscrits pour les diffuser dans les rues de Bamako et du reste du pays.
Mais grâce à sa lutte acharnée contre l’autocratie, le Peuple malien a mis fin à cela le 26 mars 1991 et depuis, le tract est presque insignifiant dans l’expression de l’opinion au Mali. Mais en France, c’est une tradition d’animation politique, encore que ce qui est appelé “tract” par l’homme fâché, se révèle être en réalité une déclaration politique dont les auteurs – des hommes qui s’assument- se sont d’ailleurs montrés indignés que leur travail soit porté au bénéfice de quelqu’un d’autre.
Djiguiba Keïta dit PPR
Ce Monsieur qu’il nous fasse d’abord le bilan de la CAN (Sud Afrique) de la veille du coup d’État quand il était ministre des Sports. Des faux patriotes.
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