Peu de légitimité vaut mieux que pas de légitimité du tout “. Cette formule de Poulo, le président de la CODEM s’impose à tous les acteurs politiques maliens et les oblige avec tout le peuple à aller aux urnes pour l’élection de leur président de la République le 28 juillet prochain. Nul ne dira que toutes les conditions sont réunies pour la tenue d’un scrutin sans reproche. Les électeurs ayant dix huit ans cette année sont privés de leur droit civique. Le Ravec a connu des insuffisances diverses.
L’élection aura lieu pendant la période des grandes pluies où les paysans n’auront d’yeux que pour leurs champs plutôt que pour les urnes. Il est désormais certain que Kidal aura encore sa situation de ni guerre ni paix avec l’accord qui vient d’être signé… Mais il faut aller aux urnes. Y aller résolument en se disant qu’on fera mieux lors de la présidentielle de… juillet 2018, pour peu que la nation survive en laissant loin derrière elle le douloureux épisode de mars 2012
Cette élection marquera la fin d’une descente dans désastreuse pour le Mali. Mais l’autre défi, le plus grand sans doute est de voir un lendemain électoral paisible. Il sera assuré par le courage et le fair play des perdants invités à saluer l’heureux élu, malgré toutes les imperfections du système. Celles qui, selon la formule consacrée, ” ne sont pas de nature à influer sur les résultats “.
Il ne s’agit pas de faire contre mauvaise fortune bon coeur mais se dire qu’avec beaucoup d’appelés il ne peut y avoir qu’un seul élu et que Dieu donne le pouvoir à qui il veut. Ainsi personne n’aura gagné, personne n’aura perdu. le seul gagnant c’est le Mali des grandeurs d’antan. Le Maliba pour lequel aucun sacrifice ne sera de trop, aucun renoncement à soi ne sera sous-estimé. Que Dieu aide le Mali!
Bruno D SEGBEDJI