Bilan des deux ans au pouvoir : IBK demande de la patience

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Mali: devant les troupes, IBK évoque la situation dans le Nord
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, en tournée dans le sud du pays, a critiqué devant les soldats la décision de la Minusma d’instaurer une zone de sécurité dans le Nord.
AFP PHOTO / STRINGER

Si l’on n’a pas assisté au discours d’un président désabusé, force est de reconnaitre que le président Ibrahim Boubacar Kéita est apparu avec plus d’humilité et de réalisme. Loin des discours péremptoires et des mises en garde, doigt levé au ciel, le chef de l’Etat prenant aujourd’hui la mesure des difficultés, parle avec beaucoup plus de modération. Il faut surtout féliciter la communauté internationale pour les actes posés pour finaliser l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Toutefois, le chef de l’Etat se prévaut d’un bilan économique satisfaisant avec un PIB de 6000 milliards de FCFA et la première place dans l’UEMOA, pour le climat des affaires.

Le président IBK est loin de la période où il affirmait qu’il ne négociera pas avec des hommes armés. Il a reconnu la nécessité de conduire à bon port l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Il a indiqué :« Je pense que l’accord est absolument une chance pour le Mali. Pour le Mali, pour le Sahel et tous nos voisins. Nous sommes tous concernés. Ce qui se passe chez ton voisin, tu as intérêt à en être solidaire et à examiner les moyens pour que vous puissiez éteindre ce feu ensemble. »  Le président de la République s’est réjoui de la solidarité de la communauté internationale dont les actions ont permis de réaliser l’accord.

En outre, Il persiste et signe  pourtant qu’il fera tout pour que l’armée soit bien équipée, contrairement à ces militaires dépenaillés qui combattaient des hommes très bien équipées.

Concernant la lutte contre la corruption, le président IBK a assuré qu’il ne bloque aucun dossier et que tous ont été transmis à qui de droit.

L’emploi des jeunes  a paru être le goulot d’étranglement, car IBK, montrant une certaine lassitude, a recommandé la patience, car, a-t-il dit,  son gouvernement est à la tâche. Faut-il rappeler que le Premier ministre, dans sa déclaration de politique générale, avait indiqué : «Par la création d’au moins 200 000 emplois pendant le mandat du Chef de l’Etat, nous devons donner à la jeunesse la place qu’elle mérite dans la société et lui accorder toutes les attentions pour qu’elle puisse faire de même avec les futures générations. Préoccupé par les questions d’Emploi des jeunes et de leur insertion sociale et professionnelle, le gouvernement s’engage à lancer des programmes d’installation de jeunes non diplômés dans l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, le tourisme et l’environnement.

Dans le même sens, il sera procédé : au renforcement des capacités de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ) : promotion des TIC, Portail Internet, Plateforme « Stages » et « Emploi », forum « Emplois », dotation du fond national pour l’emploi des jeunes de 2 milliards de FCFA supplémentaires;  à l’accueil de 100 000 jeunes déscolarisés ou non scolarisés dans les dispositifs d’apprentissage dont 30 000 filles ; à la professionnalisation de 15 000 jeunes sans emploi à travers des stages de qualification dans les entreprises publiques et privées dont 5 000 femmes. »

Ces déclarations, paraissent aujourd’hui très ambitieuses. Toutefois, le chef de l’Etat se prévaut d’un bilan économique satisfaisant avec un PIB de 6000 milliards de FCFA et la première place dans l’UEMOA, pour le climat des affaires. Les subventions agricoles, aussi, sont, pour lui, des actes posés pour propulser le secteur agricole.

 

B.D.

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