Big-bang aux FARE : Le parti de Modibo Sidibé en détresse

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Modibo Sidibé lors  à la rencontre des militants (au milieu Alou Keita)
Modibo Sidibé lors à la rencontre des militants (au milieu Alou Keita)

Rien ne va plus entre l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé et son parti, les Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare/An Ka Wili). Modibo Sidibé fait l’objet d’un désaveu de la direction et des militants de ce parti, décidés à partir en guerre contre lui.

 

Depuis le 2e tour de la présidentielle, le feu couvait sous la cendre aux Fare. Alors que la majorité s’était dégagée pour un soutien au candidat Ibrahim Boubacar Kéita, Modibo Sidibé avait pris ses partisans de court, en les invitant à voter Soumaïla Cissé de l’URD. C’est depuis lors que les défections ont commencé. Les démissions de simples militants ont été suivies par celles de gros calibres.

 

 

 

C’est le secrétaire général Farouk Camara qui avait ouvert le bal de la défection des grosses pointures du parti. Il sera suivi par le 1er vice-président, Zoumana Mory Coulibaly. En quittant le navire, Zou avait, devant un parterre de militants et responsables, manifesté son désarroi et son regret de n’être plus en mesure de militer dans un parti politique au sein duquel les règles et les principes démocratiques sont foulés aux pieds.

 

 

 

“Nous avons certes créé un parti pour Modibo et non un parti à Modibo”, schématisera-t-il pour manifester son rejet à toute tendance “patrimonialiste”. “Je pensais avoir affaire avec quelqu’un qui écoute les autres. Hélas ! Il ne pense qu’à lui-même”, regrettait-il avant d’ajouter : “Je pensais que Modibo était la solution pour le Mali. Je me suis trompé sur son compte. Modibo et moi, nous ne seront plus jamais ensemble”.

 

 

 

Voilà des propos qui étaient déjà durs envers Modibo Sidibé et qui montraient le degré du malaise au sein des Fare. Mais c’est la sortie médiatique du président du parti, Aliou Kéita qui semble annoncer même le divorce définitif entre Modibo Sidibé et ses supporteurs.

 

 

Dans un entretien accordé à nos confrères de “22-Septembre”, le président des Fare est formel. D’entrée de jeu, il a manifesté son désaccord avec les propos tenus par Modibo Sidibé dans une tribune qu’il a publiée dans la presse la semaine dernière. Dans celle-ci, on pouvait lire ceci : “Sachant qui nous sommes, d’où nous venons, notre place naturelle aujourd’hui ne peut être que dans l’opposition. Nous l’avons préemptée durant toute la campagne en indiquant clairement ce que sera notre position si le Tout-Puissant confiait le pays à quelqu’un d’autre : une opposition modérée et responsable. Point de velléité vis-à-vis du président de la République élu ou de la majorité, mais par devoir et par conviction pour la République, pour notre démocratie et notre pays. Et aussi par intelligence de nos institutions et par l’exigence de construire une autre alternative politique crédible pour notre pays”.

 

 

 

Les nerfs à fleur de peau

Le président des Fare s’est dit surpris par la publication de cette tribune. Car, pour lui, la question de l’opposition avait été tranchée par le parti depuis avant les législatives et lors de la rentrée parlementaire que le parti a organisée à son siège. Au cours de cette  rencontre, il avait été décidé par la direction du parti que les députés Fare devront s’aligner dans la majorité présidentielle.

 

 

 

C’est pourquoi, le parti les a engagés à signer avec le parti Sadi un protocole d’alliance pour créer un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale et s’inscrire dans la majorité présidentielle. Manifestement, cela n’est pas l’avis de Modibo Sidibé qui souhaitait voir ses supporteurs s’inscrire dans l’opposition.

 

 

Pour le président des Fare, cette question ne se posait plus depuis que le parti avait quitté le FDR. “Nous avons été confrontés au même problème lors du 2e tour de la présidentielle. Contre la volonté du parti, Modibo avait soutenu Soumaïla Cissé, alors que la direction du parti avait décidé de soutenir IBK”, a-t-il déclaré. Avant de se dire sidéré par cette attitude de Modibo Sidibé : “Modibo Sidibé n’est pas membre des Fare. Il n’est dans aucune structure du parti. Je ne lui connais pas militant d’un comité, encore d’une section. Ce qu’il a dit n’engage que sa personne. Il n’engage pas les Fare. Notre position est très claire, nous sommes dans la majorité présidentielle”.

 

 

Et d’enfoncer le clou d’ajouter : “Je n’ai pas convoqué un congrès. Ce qui est convoqué pour les 15 et 16 mars prochain n’est pas notre congrès. Il a été illégalement convoqué par la 2e vice-présidente des Fare, Mme Traoré Oumou Traoré. Nous n’allons pas prendre part à ce congrès”.

 

 

Il a aussi regretté le fait que l’ancien Premier ministre soit dans une véritable offensive de charme auprès de certains responsables de la direction du parti pour les faire adhérer à sa position. Mais Alou Kéita est formel : “Cette attitude ne peut pas prospérer. Sur les 10 vice-présidents, seulement 3 sont avec lui. Mêmes les députés du parti sont de notre côté. Il s’est fait un clan dans le parti. Les militants boudent les réunions qu’il organise. Les gens disent que tant que ce n’est pas moi qui les convie, ils ne viendront pas. Ce qu’il n’a pas compris, c’est que c’est nous qui avons crée ce parti. Les militants de la base sont avec nous”.

Les disjoncteurs ont bel et bien sauté aux Fare.

 

 

Abdoulaye Diakité

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11 COMMENTAIRES

  1. <> tjèèèèèèèèèèè nin kôrô kadoundèh ! Fall in love to Modibo 😥 😥 😥 Mais et alors ? :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: à défaut de trouver son choix , on finira de vivre dans la solitude , où se jetter dans la main d’un autre amant chevronné !

  2. Alou KEITA, je vous remercie de nous avoir aider à comprendre que la trahison peut venir aussi de quelqu’un de nom malinke, de comportement sarakole et de résidence kvas sonie.

    Cette trithérapie justifie à plus d’un titre que MODIBO SIDIBE est un homme de vertu et d’humilité.

    Modibo SIDIBE soit encore patient vous saurez tous et pour tous et même les raisons inavouées.

    Les amies d’hier devenu des ennemies d’aujourd’hui et peuvent redevenir des militants et sympathisants.

    ALOU. KEITA NOUS CRÉE LES FARE SANS TOI ET TON DÉPART NE DÉRANGERA EN RIEN.

    BONNE TRANSHUMANCE POLITIQUE DE YELEMA HIER, FARE AUJOURD’HUI ET MAINTENANT LE RPM.

    BONNE CONTINUATION.

  3. Bon, vraiment il faut comprendre Zou qui cherche à échapper à la justice en allant squatter au RPM pour ses bavures ds la gestion du bureau du pétrole à la douane: impossible qu’il échappe comme tous les vautours qui st ds les allées du pouvoir autour de la mangeoire! Y a -t-il suffisamment de bouffe pour tous ces mange-mil?! Bon, au moins qu’ils attendent que les militants du RPM soient repus!

  4. Mais qui est ce énergumène d’Alou Kéita? Inconnu ds le bataillon! Ah si! C’est celui qui a trahi Moussa Mara en pleine campagne pour suivre celui que des opportunistes ont présenté comme le dauphin de ATT. Voila pourquoi lui et Zou ont anticipé pour venir chez Modibo. Il ne sert à rien de tirer sur un corbillard car leur ambition ne sera jamais exhaussée car débusqués ils st par le RPM et IBK: tous des opportunistes de 1ère classe. Mais même en politique il ya de la dignité et l’honneur: Modibo Sidibé l’a démontré et est monté en estime ds le coeur de nombreux maliens qui ont approuvé son comportement et son attitude

  5. Ce type d’article, qui essaye de monter en épingle des divergences de points de vue au sein de ce parti pour en faire “une affaire d’Etat” , nous connaissons: c’est la méthode d’intoxication classique utilisée par certaines personnes pour intimider, voire faire du chantage au sein de leur formation politique, pour se faire entendre, ou arraiver à imposer leur point de vue aux autres membres du parti. La stratégie, c’est de faire croire que Modibo Sidibé est fragilisé, que sa base ne le suit pas, qu’eil est isolé au sein de son parti et que très probablement, il devra choisir entre abandonner le parti et rester sur sa position, soit au contraire suivre ce qu’on veut présenter comme “la tendance majoritaire” du parti et se ralier à IBK. Cela ne marchera certainement pas, pour la raison simple que le parti FARE doit beaucoup de sa notoriété très rapide à la figure de Modibo Sidibé et à la décision très digne qu’il a prise de faire honneur à la signature du parti, en apportant son soutien à Soumaïla Cissé. Honneur et dignité, voilà certainement des qualités qui ne se retrouvent pas du côté de ceux qui crient à “la trahison de Modibo Sidibé”. Le Mali nouveau n’a que faire de ces pratiques politiques anciennes du tube digestif!

  6. Mr Aliou Keita comme c’est MODIBO qui t’a nommé Président des Fares c’est pourquoi tu lui parles ainsi. “kabako”. Tu es venu quand? Si tu dis que MODIBO n’est pas membre des Fares? Incroyable. Tout ce monde que tu voyais au QG ce n’était pas à cause des Fares, mais à cause de Modibo. (les associations et clubs). Ces clubs et Associations de Modibo ne sont pas tes gens.

  7. Laisser ces opportunistes. Qui peut croire à ces gens. Ils cherchent Les postes ministériels et les marchés (pr les hoes affaires). Bonne chance. Mais qui DIT FARE DIT MODIBO SIDIBE. L’HOMME INTEGRE.
    Pour ce qui concerne Aliou Keita qui se dit Kayesien n’est même pas aller au 2ème tours lors des législatives. Quelle honte. Les militants l’ont accepté à cause de MS sinon personne ne l’aimait. Qu’est ce qu’il a fait au sein du Parti? il est qui? Personne ne le connaissait? Qui lui a nommé? C’est vraiment décevant.

  8. Le nom FARE a été prononcé pour la première fois à Banconi(quartier)le 19 Mars 2012 , 03 jours avant le coup de force du CNDRE , avant que l’on aille chez Djema ( Oumou Diarra) à RAZEL par Modibo SIDIBE . Le logo est de Modibo SIDIBE . Le jour où le bureau a été mis en place à l’hôtel de l’amitié son ami d’enfance Abou Bacar Traore présidait la séance . Ce jour les amis d’enfance de MODIBO , les associations , ses frères et cousins ont voulu donner la primeur aux bonnes volontés comme les Zou Coulibaly et autres , voilà sans nul doute l’erreur fatale , les intérêts divergents . Partout où nous avons été à travers le Mali en présence de Farigou et Zou , la position de Modibo a été claire je cite ” Sachant qui nous sommes, d’où nous venons, notre place naturelle aujourd’hui ne peut être que dans l’opposition. Nous l’avons préemptée durant toute la campagne en indiquant clairement ce que sera notre position si le Tout-Puissant confiait le pays à quelqu’un d’autre : une opposition modérée et responsable.” Je déduis qu’ils n’étaient pas avec Modibo Sidibé et que le feu couvait sous la cendre .Ha!!! la politique et dire qu’après Dieu ces Mrs ne juraient que par le nom de Modibo SIDIBE

  9. vraiment laissez les gens tranquilles, Modibo n’a jamais demander de créer un parti à son nom. il voulais même être militants de l’ADEMA mais vous vous êtes faits amoureux de modibo et aujourd’hui que vous avez mordu la terre avec vos idées d’opportuniste vous vous voulez lui trahir.

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