Il est la vedette de la semaine. Après avoir réussi à désamorcer la bombe de la grève du secteur de la santé, le nouveau Premier Ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, a pris en main (avec le même succès) le brûlant dossier du football malien. Alors qu’on n’était qu’à un doigt de la sanction de la FIFA qui protestait contre deux actes pris par le Ministre des Sports, l’un mettant fin aux fonctions du Président de la Fédération malienne de football et, l’autre, nommant un comité provisoire de normalisation. Au grand soulagement de tous les Maliens, on est maintenant certain que cette épée de Damoclès de la FIFA qui pendait sur la tête de l’innocent Peuple malien ne lui tombera pas dessus. Une solution est, enfin, trouvée à cette crise, suite à un protocole d’accord intervenu, cette semaine, entre le Comité exécutif de la FEMAFOOT et le Collectif des clubs et ligues majoritaires. Ce protocole d’accord est la résultante d’un intense travail de conciliation effectué par une équipe de médiation, installée sur les instructions du Chef du gouvernement qui a, dès l’entame, insisté sur la nécessité de privilégier l’intérêt supérieur de la Nation sur les intérêts individualistes et égoïstes ou partisans. Unanimement, tous les protagonistes saluent ce protocole d’accord qui donne satisfaction à toutes les parties et permet de voir naître un nouvel espoir à la participation des équipes maliennes aux différentes compétitions internationales en perspective. Une brillante médiation qui hausse la côte du Premier Ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga et le hisse à la tête de notre baromètre, cette semaine. Janjo !
En Jaune : Oumar Ibrahim Touré, Commissaire à la Sécurité Alimentaire
Il est à la tête d’une structure dont la vocation est de lutter contre les poches de famines dans notre pays, à travers des opérations de distribution de vivres pour lesquelles elle reçoit d’importants fonds du Gouvernement malien et de ses partenaires bi et multilatéraux spécialisés dans le domaine. Seulement, voila, la famine continue d’être une menace dans bien d’endroits dans notre pays. Cette année encore, les nouvelles ne sont pas des plus rassurantes. Par rapport à l’année écoulée, il existerait un risque sérieux de dégradation de la situation en termes de sécurité alimentaire. L’information émane du Bureau de Coordination des actions humanitaires de l’ONU au Mali (OCHA) qui vient de publier un Rapport qui tire sur la sonnette d’alarme. Selon OCHA qui se base sur les dernières données (collectées entre février et mars), jusqu’à 1 million de personnes supplémentaires sont menacées. Ce qui, ajoute la même source, pourrait porter à quelques 3,8 millions le nombre de Maliens qui seront dans le besoin alimentaire pendant la période de soudure (juin-août). «Plus de 600.000 personnes seront en situation de ‘‘crise’’ ou ‘‘urgence’’ et 3,2 millions ‘‘sous pression’’, alerte l’organisation onusienne. Un Rapport qui doit amener le Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) à se mettre en ordre de bataille, afin de mieux organiser la riposte. Si cela n’est pas fait, ce sont d’autres Maliens qui risquent (encore) de mourir de faim.
En Rouge: Abdoulaye Coulibaly, Commandant de la CCR
La semaine dernière, deux Agents de la Compagnie de la Circulation Routière (CCR) se sont signalés par un comportement éhonté qui vient encore poser toute la problématique de la discipline au sein du corps de la Police nationale. Les faits se sont déroulés au carrefour de l’Hôtel Olympe où les Agents en question ont sifflé un Magistrat au volant de sa voiture. Celui-ci obtempéra et présenta respectueusement aux Policiers toutes les pièces qu’ils avaient demandées. Mais, les choses se détériorent lorsque l’un des Policiers a eu l’audace de tenter d’ouvrir la boite à gans du Juge. Ce que ce dernier n’aurait pas autorisé. Une dispute s’en est suivie. Sans aucun égard pour son titre, le Magistrat sera copieusement couvert de toutes sortes d’injures et de grossièretés par les Policiers qui auraient même tenté de porter atteinte à son intégrité physique. L’affaire a vite pris l’allure d’un scandale au point que le Procureur de la Commune V qui, mis au parfum, autorisa l’ouverture d’une enquête contre les indélicats Agents en cause, afin de les placer sous mandat de dépôt.
Dans la circulation, il y a un minimum de respect que le Policier, Fonctionnaire de l’Etat, doit avoir envers l’usager, un citoyen. L’attitude de ces Agents du CCR envers ce Magistrat interpelle le Commandant de la CCR et pose toute la question de l’effectivité de son autorité sur les Hommes qu’il a sous ses ordres. Ce qui lui vaut d’être à la case rouge de notre baromètre de la semaine.