Bamba Gagny KIABOU, Président du Parti Convention de Réflexion et d’Action pour le Mali

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Le Mouvement populaire du 22 mars (Mp 22) était face à la presse le jeudi 22 novembre 2012 au siège de la Radio Kayira. Il s’agissait pour les responsables de ce mouvement d’expliquer leur position sur les concertations nationales qui devaient se tenir cette semaine. Pr Rokia Sanogo, Présidente du Mp 22, a fustigé la démarche du Fdr et de la Cedeao qui consiste, selon elle, à prendre en otage le Mali.

 

Pr Rokia Sanogo, Copam

Au moment où Dioncounda Traoré s’apprêtait à reporter  la tenue des  concertations nationales, la présidente du Mp22, Pr Rokia Sonogo  et Mohamed Tabouré s’insurgeaient contre le refus du Fdr  de participer à l’organisation  d’une concertation des forces vives de la nation pour une sortie de crise. Cette démarche politique du Fdr et de la Cedeao a conduit notre pays au blocage institutionnel avec un retard de huit mois dans la solution de la double crise avec en toile de fond le maintien de l’illégalité à la tête du pays après la période institutionnelle de 40 jours d’intérim.

«Nous venons d’apprendre aujourd’hui même que le président de la République par intérim, Pr Dioncounda Traoré, a décidé de reporter les Concertations nationales initialement prévues du 26 au 28 novembre prochains. Cet événement est de taille, nous prenons acte», c’est en ces termes que Mohamed Tabouré du Mp22 a informé les journalistes du report des concertations nationales par le président Dioncounda Traoré.

Pour le Mp22, le report des concertations nationales s’explique par le rejet de la proposition de Dioncounda Traoré dans une correspondance dans laquelle, il aurait demandé à la Commission d’organisation de valider uniquement ses propositions, autrement dit l’existant, pour éviter un débat contradictoire à travers une autre proposition. Selon les responsables du Mp22, cette demande de Dioncounda Traoré traduit à tout point de vue la volonté du Fdr et de la Cedeao de pousser le peuple malien à légitimer un pouvoir illégitime contraire aux aspirations  de changement des Maliens. «Nous n’accepterons pas une concertation pour légitimer le pouvoir des ennemis du Mali. Nous refusons une concertation dont les résultats sont connus à l’avance avec plus d’inconvénients que d’avantages pour le Mali et le peuple malien. Nous sommes pour une concertation nationale souveraine qui donnera des solutions efficaces de sortie de la crise» a-t-elle indique.

Le Pr Rokia Sanogo, dans son exposé, a indiqué que l’organisation d’une concertation revient de droit au Cnrdre, conformément à l’esprit de l’accord-cadre, malgré le refus du Fdr et de la Cédéao de privilégier le dialogue inter-malien au lendemain du coup d’Etat.  

Selon la Présidente du Mp22, la concertation nationale devait permettre de trouver des propositions concertées et efficaces de sortie de crise pour le changement dans l’intérêt du peuple malien et cela dans le respect de la légalité, d’une part, et de l’impérieuse nécessité de concilier les exigences de la préservation de l’Unité nationale et de l’intégrité territoriale avec les exigences démocratiques, d’autre part.

Pour le Pr Rokia Sanogo, le schéma institutionnel du Conseil national de transition pour le changement (Cntc) se distingue par sa simplicité et par le fait que le pays a besoin d’un Etat fort pour faire face aux urgences: la libération du nord et l’organisation des élections. Elle a indiqué que face au blocage actuel du Mali sur tous les plans, une concertation nationale est plus que nécessaire pour proposer des solutions maliennes à la crise malienne. A cet effet, elle a invité le peuple malien et toutes les forces patriotiques pour le changement à se mobiliser massivement pour exiger une concertation nationale souveraine pour le Mali. «Le MP 22 au sein de la Copam a été partie prenante de l’organisation des concertations. Le Mp 22 était prêt à aller aux concertations nationales», a-t-elle conclu.

Nouhoum DICKO

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