Bamako : Le ministre Abdoulaye DIOP reçoit une forte délégation d’Experts américains

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Dans le cadre des échanges réguliers entre le Mali et ses partenaires, S.E. M. Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a reçu en audience, le mardi 20 février 2024, une forte délégation d’Experts américains, conduite par Madame Aditi VIRA, Directrice pour le Sahel et des Affaires africaines au Conseil de Sécurité nationale, une structure rattachée à la Maison Blanche.

La Directrice était également accompagnée de S.E. Mme Rachna KORHONEN, Ambassadeur des États Unis d’Amérique au Mali.

Les échanges ont essentiellement porté sur la coopération bilatérale entre la République du Mali et les États Unis d’Amérique ainsi que des questions d’enjeu sous-régional.

Le Ministre DIOP a ainsi évoqué les avancées réalisées dans le cadre de la transition politique avant de rappeler les contours de la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) et la décision de retrait de la CEDEAO, fondée sur des constats empiriques de dysfonctionnements graves de l’Organisation sous-régionale.

Il a, par ailleurs, souligné l’importance de l’appropriation nationale du processus de paix au Mali, à travers le dialogue direct inter-maliens.

S’agissant des perspectives, S.E.M. Abdoulaye DIOP a noté que la visite de la délégation pluridisciplinaire des États Unis au Mali est un pas dans la bonne direction pour que les Autorités américaines aient leur propre vision lucide, indépendante et réaliste de la situation au Mali et des dynamiques de repositionnement au plan sous régional et régional.

Bureau de l’Information et de la Presse / MAECI

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2 COMMENTAIRES

  1. Fanga,

    On voit que tu n’as jamais été dans le désert. En effet il n’y a as beaucoup d’arbres dans le désert. Tu apprécies alors une “cape” pour t’en protéger. Ta petite comptine ne vaut pas pour tous et toutes les situations. Par ailleurs pour pouvoir “baisser son froc” encore faut il que ce dernier ne soit pas déjà au niveau des chevilles, son propriétaire se prosternant devant un ours russe.

  2. Je me permets un conseil au ministre Abdoulaye Diop, celui de faire très attention, d’éviter les fautes politiques en ne tombant pas dans un piège similaire à celui tendu au Mali lors de l’imposition de l’accord d’Alger par les puissances colonialistes et impérialistes !

    Le principe des Occidentaux. – L’Allemagne, les USA et les autres pays occidentaux, qui essayent ces jours-ci de séduire ce gouvernement de transition, ne vous aimeront jamais. Ils vous détestent profondément parce que vous n’êtes à leurs yeux ni élus ni démocratiques. Il faut être conscient de cela.
    Ce qui est en ce moment à l’œuvre au Mali avec les Occidentaux, c’est la ”Remontada”, un mot espagnol signifiant la remontée ou le retour, mot proche du mot ”Reconquista” qui est la reconquête par les Chrétiens de la partie de l’Espagne musulmane qu’ils avaient perdue.
    La France, l’Allemagne, les USA et les autres occidentaux sont en Afrique ”une équipe”. Une équipe unie lorsqu’il s’agit en particulier de contrer dans leur pré carré l’influence de la Chine et de la Russie.
    Le journaliste français Renaud Girard a publié sur ce sujet un bon article dans le Figaro le 8 janvier dernier qu’il a intitulé : ”Diplomatie française, l’heure de la remontada”. Il utilise une expression footballistique qui décrit très bien “le jeu” en Afrique de l’équipe occidentale de football : ”Le joueur qui ne prend volontairement pas le contrôle d’un ballon qui lui était destiné a dans l’idée qu’un coéquipier est mieux placé que lui pour réussir”.

    La méthode occidentale. – C’est “la politique du rayon de soleil” qu’ils emploient en ce moment vis-à-vis de ce qu’ils appellent sur un ton méprisant “la junte” du Mali.
    La politique du rayon de soleil est inspirée d’une fable d’Ésope, écrivain grec qui a vécu du VIIe-VIe siècle av. J.-C. Il existe à travers le monde plusieurs versions de cette fable. L’écrivain russe Léon Tolstoï en a donné une version sous le titre ”Le soleil et le vent”.
    Je choisis ici de donner une autre version pour illustrer ce qu’est la politique du rayon de soleil.

    “Le Vent du Nord et le Soleil

    Le Vent du Nord et le Soleil se disputent.
    Chacun d’eux prétend qu’il est le plus fort.
    Là-bas, au-dessous d’eux, un voyageur marche.
    Il porte une cape sur les épaules.
    Le Vent du Nord dit au Soleil :
    – Faisons une épreuve pour nous départager. Celui d’entre nous qui pourra le premier ôter la cape de ce voyageur sera le plus fort.
    – D’accord, répond le Soleil, en souriant chaleureusement.
    C’est le Vent qui commence le premier.
    Il se met à souffler, faisant plier les arbres, claquer les drapeaux et le linge étendu.
    Le voyageur, saisi par le froid, tient sa cape bien serrée.
    Alors le Vent se met à souffler en tempête, arrachant les feuilles et les branches des arbres.
    Les femmes, les enfants et même les animaux rentrent vite se mettre à l’abri.
    Le voyageur tient sa cape encore plus serrée.
    Chaque fois qu’elle menace de s’envoler, il la ramène sur ses épaules.
    Le Vent n’arrive pas à la lui ôter, malgré tous ses efforts.
    – Tu n’as pas réussi, dit le Soleil, maintenant, c’est à mon tour.
    Le Soleil se met alors à briller.
    Les fleurs s’ouvrent, les oiseaux chantent, les enfants retournent dehors pour jouer.
    Il se met à faire très chaud.
    Assoiffé par la chaleur, le voyageur s’arrête dans une auberge.
    Il s’assoit et boit un grand pot d’eau en entier.
    Quand il reprend sa route, le Soleil est encore plus brûlant.
    La chaleur est telle que le voyageur quitte ses bottes.
    Il transpire à grosses gouttes.
    Enfin, il arrive près d’une rivière.
    Il a si chaud qu’il s’assoit sur la berge et met ses pieds dans l’eau fraîche.
    Comme le soleil lui chauffe le dos, il défait les cordons de sa cape.
    Fatigué et en sueur, il l’enlève puis s’allonge à l’ombre d’un arbre pour se reposer.
    – J’ai gagné ! dit le Soleil.
    Et il ajoute :
    – On obtient toujours plus par la douceur que par la force.”

    Le risque pour le Mali et le gouvernement de transition, c’est évidemment de s’arrêter de son élan patriotique et souverainiste, de quitter ses bottes, de s’asseoir pour mettre ses pieds dans l’eau fraîche, de défaire le cordon de sa cape et de l’enlever ou, pour dire les choses plus crûment, de baisser son froc face à la France et ses amis occidentaux qui ne manqueront pas de déconstruire tout le travail accompli dans la souffrance par le gouvernement et le peuple du Mali en l’espace de trois ans.

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