Le centre de documentation et d’information sur la femme et l’enfant, a servi de cadre le samedi 20 février 2016, à la tenue la 4ème conférence de section du Rassemblement Pour le Mali de la circonscription électorale de la commune III du district de Bamako . La tenue de cette activité par les cadres et militants des 09 sous-sections sur les 13 que comptent la commune, est synonyme de désaveu pour la mission de supervision du bureau politique national du parti, conduite en son temps par Bakoni Ballo, et qui avait permis l’élection de Bréhima Bomboté au poste de secrétaire général. Faut-il comprendre par là qu’il a eu, vices de procédures dans les renouvellements des instances de base ? A qui la faute ? A qui profite cette querelle de clochers, si ce n’est que davantage contribué à l’affaiblissement du RPM en commune III. Au terme des travaux de la conférence, Bakary Semega, actuel 1er Adjoint au
Maire de la commune III, a été élu secrétaire général de la section III RPM. Il dirige un bureau de 75 membres.
La conférence a organisée par les sous- sections des quartiers suivants : « Bamako-coura, Drevela Bolibana ex base, Koulouba Point-G Sokonafing, Badialan I, Badialan II, Badialan III, Wolofobougou, Wolofobougou-Bolibana et Darsalam.
Dans son mot de bienvenue, le secrétaire général par intérim sortant, Alassane Dramé a fait savoir que la section RPM de la commune III est la vitrine du parti dans le district de Bamako. C’est pourquoi dit- il, le bureau ne doit pas se renouveler en catimini, ni en cachette. Pour lui, la section III RPM doit se renouveler dans la régularité. Présentant le rapport d’activités du bureau sortant, Alassane Dramé a dit : « nous assumons le choix porté sur le Pr Kalilou Ouattara, pour représenter le parti, lors des législatives de 2013. Nous présentons aujourd’hui nos excuses à tous les militants pour ce choix qui a déçu l’électorat. Si certains camarades de 2013 ne sont pas ici dans cette salle, c’est parce que nous avons décrié leur gestion. Jusqu’aujourd’hui, ils n’ont pas pu justifier la somme de 03millions de FCFA utilisés pendant les législatives de 2013. C’est ce qui a fait qu’en son temps, le BPN avait autorisé la suspension du secrétaire général, Bréhima Bomboté. Nous tenons cette conférence puisque, la mission de supervision du BPN envoyée pour finaliser la mise en place des comités restants, a failli à son devoir, en mettant en place une section de toute pièce, en violation flagrante du document qui leur donnait mandat. Auparavant une mission, du BPN, pilotée par l’ex Ambassadeur, Cheick Cissé, après analyse, avait présenté un rapport qui révélait que les 09 sous sections correspondaient aux normes. C’est le bureau politique qui nous a communiqué la date du 20 février pour convoquer cette conférence de section. On a voulu montrer aux gens que nous sommes majoritaires. On a choisi ce cadre, puisque le siège ne pouvait pas contenir tous les délégués, mais aussi nous avons voulu éviter les insultes des voisinages qui peuvent être instrumentalisé. Le BPN n’a pas envoyée de superviseur parce qu’il tient actuellement une réunion extraordinaire à laquelle tous les membres doivent impérativement être présent .Il faut une section forte du RPM pour répondre aux aspirations des populations de la commune III. On ne peut pas avoir de lendemain meilleur sans aller à la conquête du pouvoir. ».
Suivra, le contrôle des mandats des délégués, la démission du bureau sortant et la mise en place de la commission d’investiture. A l’issu des travaux de la commission d’investiture, un nouveau bureau consensuel de la section a été mis en place, avec à sa tête Bakary Semega, non moins actuel adjoint au maire de la commune III. Les 1er et 2ème secrétaires généraux adjoints ont successivement pour noms, Alassane Dramé, le secrétaire général par intérim sortant, et Tidiani Keïta. Après l’acclamation du bureau par l’ensemble des délégués et les observateurs, le secrétaire général élu prononça son discours.
Dans sa première déclaration aux militants, le tout nouveau leader de la section III RPM, Bakary Semega a dit : « je suis à la fois honoré et terrifié par le choix que vous avez bien voulu porter sur ma modeste personne. Je suis honoré, car c’est toujours un honneur d’être désigné comme un premier responsable. Je suis terrifié parce que la tâche est immense. En toute humilité, je mesure la lourde tâche et les difficultés de cette responsabilité. C’est pourquoi, je sollicite l’accompagnement bienveillant de tous. Ce que nous avons en commun, c’est le Mali, c’est la commune III. C’est ensemble que nous pouvons avancer. Notre président de la république, élu, a besoin de notre cohésion. Le Mali a besoin de notre cohésion, parce que nous sommes un parti majoritaire, parce que, nous sommes un parti au pouvoir .Ce que nous faisons en dehors du cadre de la cohésion, porte atteinte à tout ce qui en train d’être fait par le Président de la République. Chacun de nous doit taire ses propres ressentiments et venir pourqu’on puisse construire le Mali. Nous devons nous distinguer par l’exemplarité de nos comportements. Aujourd’hui, les gens sont interpellés face à la citoyenneté. Les gens ne respectent rien. Les biens de l’Etat sont dilapidés. Si nous avons la prétention de venir diriger, nous devons être exemplaires par notre comportement. Notre parti a besoin d’ouverture. Sans ouverture, on est mort. On va s’enrichir par la diversité de nos compétences et de nos personnalités. Il s’agit de fédérer ces différentes personnalités pour le bien de notre pays. Il y a des cadres valables dans ce pays. Nous irons ensemble à leur recherche pour qu’ils puissent venir travailler pour le président de la république et pour le peuple du Mali. Les défis sont énormes. Notre devoir est d’accompagner le Président de la République. Les Maliens attendent du RPM des réponses et des solutions à leurs problèmes. Il y a du travail à faire, si nous regardons les trottoirs et les fossés. Personne ne doit manquer à l’appel. Nos mésententes et nos petites querelles ne servent à rien. Acceptons d’aller au delà des ambitions personnelles. Je m’engage à aller dans le sens du rassemblement, de la cohésion et du travail bien fait. Vouloir rassembler, ne veut pas dire qu’on ne va pas mettre de la rigueur et faire de la légèreté. Je salue le bureau sortant pour le travail abattu, qui a fait qu’on soit là aujourd’hui. Ma personne ne compte pas. Cette place, je ne l’ai vraiment pas cherché, elle m’a été imposée. Je l’accepte avec humilité .Je vous assure que cela n’enlèverait rien à toute la volonté que je mettrai pour réussir. Merci beaucoup, qu’Allah nous accompagne »
JEAN GOÏTA