Babahamane Maïga, secrétaire général du ministère en charge de l’administration territoriale sur le processus électoral : «Il y a eu des innovations majeures qui ne permettent pas de tricher le choix des électeurs»

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Le secrétaire général du ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, M. Babahamane Maïga, a animé le jeudi 17 mai 2018 un point de presse pour informer les hommes de médias sur le processus électoral en cours dans notre pays. Pour lui, cette année, la carte NINA sera remplacée par une carte d’électeur biométrique faciale et sécurisée qui sera disponible dès la première semaine du mois de juin 2018. Comme pour dire aussi que toutes les dispositions sont, ou en train d’être prises pour permettre aux Maliens de voter, dans la sécurité, le 29 juillet prochain pour la présidentielle.  

 

Pour cet exercice, M. Babahamane Maïga était accompagné de ses collaborateurs, membres du Cabinet ministériel. Il s’agit de M. Alfousseiny Touré, chef de cabinet et de M. Souleymane Sangaré, directeur de l’Administration territoriale. D’entrée de jeu, notre conférencier du jour, à savoir M. Babahamane Maïga, administrateur civil de son état et non moins secrétaire général du ministère en charge de l’Administration Territoriale, signifiera aux journalistes que cette rencontre vise comme objectif d’éclairer les opinions des uns et des autres, sur les modifications intervenues dans la loi électorale. Cela afin d’améliorer le processus électoral. Ainsi, dans son intervention liminaire, le conférencier a évoqué les innovations apportées par la loi électorale n°2018-014 du 23 avril 2018 portant modification de la loi électorale n°2016-048 du 17 octobre 2016. Cet exercice de toilettage, fait selon lui avec toute la classe politique malienne, n’a pas touché aux grands équilibres constitutionnels. Parmi les innovations, il a cité la suppression du dispositif sur le vote anticipé des militaires. Désormais, ces derniers voteront avec les autres, a-t-il dit, avant de préciser qu’on n’a pas de liste par corporation et cela éviterait aussi de connaitre le nombre de nos militaires. La nouvelle loi prévoit aussi, la création d’une commission de centralisation pour le référendum et un délai maximum de proclamation des résultats. Selon M. Babahamane Maïga, une autre innovation concerne le délai minimum de six mois fixé pour tenir compte du changement de résidence d’un citoyen malien.

Une autre innovation concerne la Carte NINA qui a été utilisée en 2013 comme carte d’électeur, elle sera remplacée par une carte d’électeur ; la carte NINA contient des limites. Pour pallier ces limites, «la carte NINA sera remplacée par une carte d’électeur biométrique faciale et sécurisée», a révélé Babahamane Maïga, ajoutant que cette nouvelle carte sera disponible dès la première semaine du mois de juin prochain.
En outre, le bulletin de vote connaitra aussi quelques innovations. Car, selon le conférencier, ce document sera sécurisé de telle façon qu’il ne sera plus possible désormais de faire la tricherie avec le bulletin de vote. En effet, selon les explications du conférencier, un bulletin de vote, à souche et numéroté, ne peut être utilisé qu’une seule fois et pour le seul bureau de vote. Aussi, aux termes de la nouvelle loi électorale, l’électeur doit être d’abord identifié, ensuite il choisira son bulletin de vote signé au dos par le président du bureau de vote et les représentants des partis en compétition. Après ce choix, l’électeur doit ensuite revenir pour être tracé. Et à la fin de l’opération, les membres du bureau vérifient si réellement, c’est le bulletin signé qui a été vraiment utilisé par l’électeur. Autres innovations, la liste électorale sera désormais classée par nom de famille et l’Opposition et la Majorité auront eux aussi, tous un représentant parmi les quatre assesseurs des bureaux de vote.
En plus, expliquera le conférencier, la loi nouvelle autorise également le vote par procuration. Cette disposition est prévue pour les militaires et les fonctionnaires en mission ou les prisonniers qui disposent encore de leur droit de vote. Il a tenu aussi à préciser qu’en ce qui concerne la répartition de procès-verbaux, tout se limite au niveau du préfet. Le gouverneur, lui, ne joue pas un grand rôle, selon Babahamane Maiga. A l’en croire, du préfet, les procès-verbaux montent directement au niveau du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation.

Aussi, la loi électorale prévoit pour la présidentielle un système de parrainage de 10 députés ou 5 élus communaux par région. Là, précise  le conférencier, les autorités intérimaires et les nouvelles régions ne seront pas concernées pour la présidentielle du 29 juillet prochain. Bref, dit-il, «il y a eu des innovations majeures qui ne permettent pas de tricher le choix des électeurs».

En réponse à une question relative à la grève annoncée des Administrateurs civils, M. Babahamane Maïga, annoncera que tout a été mis en place pour prendre langue avec eux afin de satisfaire leurs doléances.

Pour M. Maïga, tous les actes administratifs et législatifs ont été pris pour la bonne tenue de l’élection présidentielle. Aussi, sur le plan sécuritaire, les responsables de ce domaine sont, dit-il, à pied d’œuvre pour réunir les conditions du bon déroulement du scrutin présidentiel. Le secrétaire général du ministère en charge de l’Administration Territoriale a, enfin, appelé les uns et les autres au calme, à la retenue et au Sinankouya politique pour des élections apaisées.

Dieudonné Tembely

tembely@journalinfosept.com

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