L’équipe chargée du dialogue politique inclusif était face à la presse, le mercredi 3 juillet, au siège du médiateur de la République. Ousmane Issoufi Maïga, Baba Akhib Haïdara, Aminata Dramane Traoré et le président du comité d’organisation, Cheick Sidi Diarra ont été installés officiellement le 25 juin par le président de la République.
Dans son propos liminaire, Baba Akhib Haïdara a rappelé que le pays est globalement mal à l’aise aujourd’hui dans son être. Selon lui, les querelles politiques, les impatiences syndicales ou d’autres agitations venant des différentes parties de la société ont conduit à une situation de crispation.
C’est pourquoi, le président des facilitateurs du dialogue politique inclusif a indiqué que le président de la République et l’ensemble du peuple se sont dit qu’il faut que nous allions vers une décrispation de la situation afin que les Maliens puissent se parler. D’où l’initiative de ce dialogue politique inclusif.
Aux dires de Baba Akhib Haïdara, ce dialogue politique inclusif n’est pas réservé seulement aux partis politiques. Il s’agira selon lui de dialoguer avec les autres forces vives de la nation. Les facilitateurs vont vers toutes les forces vives de la nation pour les rencontrer et essayer de connaître leurs attentes.
«Nous allons dialoguer, nous entendre et nous comprendre sur l’essentiel de ce que nous pensons être le mal de ce pays. Les maux dont souffre ce pays ne datent pas aujourd’hui, du moins certains. Si nous nous entendons sur l’essentiel de ce diagnostic, nous allons convenir aussi ensemble d’un certain nombre de valeurs, de la vision que nous avons de notre pays pour son avenir», a-t-il déclaré.
Avant de souligner que la mission des facilitateurs, c’est de veiller à ce que l’inclusivité soit assurée avec toutes les forces vives de la nation et de faire en sorte que, pendant le processus, la plus grande adhésion puisse se faire autour des choses essentielles pour permettre d’aller de l’avant. Il a également indiqué que leur rôle est de veiller à ce que les personnalités, qui ont eu à gérer le pays, puissent dire ce qu’ils pensent et attendent. Tout en ajoutant que dès la semaine prochaine, ils vont commencer les rencontres avec les différentes forces vives du pays.
En répondant à la question concernant les positions de certains partis politiques et associations sur le processus, Baba Akhib Haïdara a fait savoir que tout le monde a souhaité un dialogue politique inclusif. Selon lui, le fait que certains partis politiques et associations expriment leur point de vue sur le processus, en mal ou en bien, participe au dialogue. «Notre point de vue est que nous devons rencontrer un certain nombre de personnalités dont ceux qui ont exprimé leur point de vue en mal sur le processus», a déclaré le conférencier.
Le président du comité d’organisation du dialogue politique inclusif, Cheick Sidi Diarra, a indiqué que son comité a élaboré un avant-projet des termes de référence qui seront validés au cours d’une réunion dans les jours à venir. À l’en croire, dans cet avant-projet, le processus de consultation va commencer à la base pour remonter au sommet.
Cheick Sidi Diarra a souligné que les populations à l’inferieur et l’extérieur du Mali seront entendues et leurs préoccupations prises en charge. Tout en estimant que 3 mois seront raisonnables pour arriver aux conclusions du dialogue.
Concernant le dialogue avec les djihadistes qui sèment la terreur, Ousmane Issoufi Maïga a souligné que tous les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur, qui sont disponibles à répondre à l’appel, sont conviés à discuter entre eux.
Diango COULIBALY