Avion présidentiel : Que cache toute l’agitation du PM ?

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Renforcement des institutions et approfondissement de la démocratie
Le Premier ministre malien Moussa Mara au Parlement

Bonjour les amis. Je vous informe que ni le FMI, ni qui que ce soit n’a demandé que l’avion de la République du Mali soit vendu. Dans ce bref message, que l’on attribue au Premier Ministre, Moussa Mara, sur son compte tweeter, ce dernier dément que le FMI ou toute autre institution internationale réclame l’annulation de l’achat ou la vente de l’avion présidentiel, qui fait actuellement polémique au Mali.

 

Face à tant d’agitation de la part de notre Premier ministre, on est tenté de se poser la question sur ce qui pourrait bien se cacher derrière cette façon de “prise en main jusqu’au-boutiste” dont fait preuve Moussa Mara dans cette affaire ? Surtout qu’il s’agit d’une situation antérieure à sa nomination, bien que l’Etat soit une continuité.

 

Est-ce véritablement par loyauté à IBK pour l’avoir propulsé Premier ministre même s’il a fallu pour ce faire fouler aux pieds les principes élémentaires du fait majoritaire ? Sachant donc qu’il occupe une fonction légitimement indue et n’ayant pas la totale certitude du soutien de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale, Mara veut ainsi s’accrocher au seul pilier qui lui reste (le président de la République, son bienfaiteur) pour demeurer un tant soit peu dans l’imposante Primature sur la berge du fleuve Niger ?

 

En tout cas, son entêtement à défendre contre vents et marées ce dossier malgré la faiblesse des arguments en sa faveur, devient plus que suspect aux yeux d’une bonne partie de l’opinion.

En effet, probablement non satisfait que son “one man show” devant l’Assemblée nationale, le 2 mai dernier, pour défendre sa déclaration de politique générale, n’a pas suffi à atténuer la polémique et calmer l’ardeur des contestataires de la procédure d’acquisition de cet autre avion présidentiel (car le Mali en possède un déjà depuis le régime précédent), le Premier ministre tente par tous les moyens de faire avaler cette couleuvre à l’opinion nationale, voire aux partenaires techniques et financiers du Mali.

Malgré la détermination en passe de se transformer en obstination chez le Premier ministre, le défi reste entier quant à la justification d’une telle dépense dans un pays dont l’économie est exsangue du fait d’une profonde crise politico-sécuritaire de plus de 2 ans.

 

Mara a beau parler, il ne convaincra pas grand monde sur le bien-fondé de l’achat d’un avion opéré en catimini en dehors de toutes règles et procédures légales en matière de passation de marché au Mali. Sauf si le Mali a cessé d’être une République au vrai sens du terme, comme l’atteste la flagrante violation de certaines valeurs et principes sacro-saints depuis l’avènement au pouvoir du prince de Sébénikoro.

 

Faut-il rappeler que tout est parti de l’achat, par le Mali, dans des conditions jugées obscures, pour ne pas dire opaques, par de nombreux observateurs et non des moindres, notamment le Fonds monétaire international (FMI), d’un avion présidentiel, un Boeing 737-700 dont le prix oscille entre 17 et 20 milliards de F CFA, selon le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, et son Premier ministre, Moussa Mara.

 

Depuis des semaines, le sujet est à la “une” de l’actualité nationale et internationale et sur les réseaux sociaux. Elle prend à présent l’allure d’un véritable scandale qui risque d’affecter sérieusement les relations entre le Mali et ses principaux partenaires techniques et financiers, notamment le FMI. En effet, en croire le confrère “Jeune Afrique” dans un article intitulé “le FMI m’a dit”, l’institution qui fait office de gendarme de la finance internationale, ne serait pas du tout content de la manière dont le gouvernement malien gère les fonds publics en ce moment.

Toujours selon le confrère, pour assister le pays dans sa convalescence, le FMI a accepté de mettre entre parenthèses l’une de ses exigences : le budget de l’Etat sera ‘expansionniste’, c’est-à-dire en déficit de 5 %, alors qu’il devait être en excédent. Dans d’autres domaines, en revanche, le Fonds maintient ses préconisations.

 

“La persévérance est le talisman du chasseur”, dit un proverbe bambara. S’il veut se tirer d’affaire, le Mali devra s’en inspirer. Certes, de belles pluies et un cours de l’or avantageux lui avaient évité la récession en 2012. Mais le regain de croissance espéré à la suite de l’intervention militaire française n’a pas été au rendez-vous de 2013″, poursuit Jeune Afrique.

C’est dire que l’attitude boulimique du pouvoir à s’offrir des choses hors budget ou extrabudgétaires au-dessus des moyens de l’Etat, ne peut être bien perçue du côté des partenaires techniques et financiers. C’est évident ! N’en déplaise à Moussa Mara, qui semble oublier depuis qu’il est à la Primature ses belles leçons en matière de gouvernance dont il avait pris l’habitude d’asperger les populations à la faveur de conférences et autres rencontres thématiques.

 

De deux choses l’une. Soit il est désormais obnubilé par la portion de pouvoir à lui confiée par son mentor IBK, soit il n’a jamais été sincère dans ses relations d’homme politique avec le peuple malien. Sinon, il se serait pris autrement que de vouloir soutenir l’insoutenable et défendre l’indéfendable jusqu’au prix de renoncer à ses “ambitions” nobles pour le Mali. A force de pousser la cupidité et le zèle dans cette affaire d’avion présidentiel, le Premier ministre prend de gros risques. Pis, il le fait sans prendre la moindre précaution.

 

Aurait-il simplement fait l’ultime choix de couvrir les pratiques malsaines d’un régime au détriment du Mali ? Jusqu’où ira-t-il dans cette complicité, voire compromission, avec quelqu’un qu’il a raté de peu d’humilier en 2007 lors des législatives en Commune IV du district de Bamako, n’eut été le sens élevé de la solidarité et de la compassion d’Amadou Toumani Touré (ATT) envers un aîné ? L’avenir à court et moyen termes nous le dira très certainement.

Quoi qu’il en soit, il apparaît aujourd’hui, avec encore beaucoup plus d’évidence, que la politique a ses raisons que la raison elle-même ignore souvent ! On aura ainsi tout vu dans la pratique politicienne au Mali. Des situations les plus invraisemblables à celles des plus déconcertantes que l’on puisse imaginer.

 

Malheureusement, c’est le pays et la culture démocratique qui en pâtissent le plus !

Bréhima Sidibé

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13 COMMENTAIRES

  1. Le Végal est fortement interpellé dans cette histoire, nous voulons son rapports au plus vite. Voici la un gros poison test pour lui et son équipe! Qu’il nous pubie son rapport sur l’achat de cet avion et tous ceux qui en suient.

  2. 1,5 milliard d’euros versés par la communauté internationale au Mali sous Dioncounda et IBK.

    Résultat:

    -Pas d’électricité
    -Pas d’hôpitaux
    -Pas de routes
    -Pas d’écoles
    -Pas d’emploi pour les jeunes.
    -Pas d’armée
    Pas d’intégrité du territoire national.

    Mais des avions et des motos pour des vauriens de dirigeants et leurs voyages inutiles.

  3. C’est la fuite en avant. Jusqu’au mur. Il ne peut en être autrement pour des gens pris en faute et qui, pour nier cette faute, volent de mensonges en mensonges, les unes aussi peu crédibles que les autres. Sinon comment comparer cet avion à un avion de Commandement pour un pays qui n’a plus de flotte aérienne militaire?L’avion acheté par le “bourgeois” est un avion civil. Jusque là, il n’a servi qu’à des besoins civils. Confondre cet achat avec une dépense de type militaire pour expliquer qu’il ne respecte pas les règles du marché public c’est prendre des maliens pour des idiots. Comment une telle analyse peut-elle venir d’un Ministre de la République??? Pense-t-on ainsi convaincre les gens du FMI? Mon Dieu! nous sommes perdus…Et on n’a même pas encore abordé un autre problème de taille : Combien cet avion a-t-il réellement couté? Comment un PM peut-il parler d'”intermédiaires”?

  4. Bandes de gniego on ne devient pas expert comptable qui veut
    Il a bien dit quil ny a pas de trace de sorti d’argent au trosor qui justifie l’achat de l’avi
    Mais ou est le probleme 1 expert compt a besoin de preuve clair UN avion acqui nimporte comment

  5. déçu par l’attitude Moussa Mara dans cette affaire je croyait enfin qu’on avait trouvé un homme qui voulait le bien du Mali, mais hélas comme toujours il voulait juste une place.opportuniste manipulateur et…. vous avez déçu le peuple Malien

  6. Quand un ancien CM d’un ancien ministre farfelu pose la question “pourquoi un PM s’agite”, je crois qu’il sait de quoi il parle. Vous croyez que nous sommes nés après l’élection d’Ibk ? Que non ! Arrêtez de nous casser les tympans, sinon, vous pouvez continuer à vous agiter, puisqu’au lieu du PM, on sait bien qui s’agite dans ce pays là. Mais à terme, vous finirez par exiber vos propres attributs au monde.Vous avez trop abuser de ce pays,on n’est pas à un scandale près, si tant est qu’il y a scandale, ça suffit comme ça !

  7. « C’EST LE MALI QUI LE MOTIVE », ALORS POURQUOI MENTIR AU DETRIMENT DU MALI, ALORS QUE DEVIENNENT SES 14 ENGAGEMENTS FORMULES. DONC C’EST UN COMPLOT QU’IL VOULER FOMENTER CONTRE LE PEUPLE MALIEN AU PROFIT DU SEUL PRESIDENT. AVEC « LE MALI D’BORD « LA LOYAUTE ENVERS LE PRESIDENT N’A PLUS SA RAISON D’ETRE DANS DE PAREILS CAS, MONSIEUR LE PM.

  8. sachez chers amis internautes que cette histoired avion fait parti des multiples raisons de la démission de OTL

  9. Vraiment j’ai été décu de pm Moussa Marta ca ce du vol peut être qu’il a des pourssatage dans l’achat de l’avion .j’ai été parmi les premier Malien à le felicité j’ai honte d’être un Malien.

  10. ne mentionner plus le nom de mara avec le titre d’expert comptable, car pour nous autres comptables et financiers, lorsque un de leur n’a pas pour vocation à respecter la religion des comptables et finances qui est le respect strict des procédures, quelle que soit la fonction, il cesse de mériter ce titre comptable ou financier.
    désormais, appeler-le politicien mara plus jamais expert comptable.
    .

  11. Si l’honneur et la dignité avaient tjrs un sens dans ce pays, Mara aurait démissionné à la suite de l’avalanche de preuves attestant son mensonge d’état à propos de cet avion d’Ibk. Mais de nos jours, que signifient encore “honneur” et “dignité” dans notre société? Qui s’en soucie réellement? Ils ne sont pas nombreux parmi nos dirigeants en tout cas.

  12. Mara est un menteur doublé d’imposteur et d’opportuniste. Ses mensonges ne tromperont la vigilance de personne et encore moins des PTF.

    • Facile de critiqué. dit d’abord ce que vous savez en dehors de tout ce que le PM à expliqué. laissé MARA faire sont travail et jugez en lorsqu’il sera plus PM. MARA est honnête et travailleur j’en suis sure et c’est pas le pouvoir qui le motive mais le Mali.

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