Avec la tenue des élections législatives du 29 mars : La dévolution monarchique en marche

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Le premier tour de l’élection des députés s’est déroulé, hier dimanche, dans les zones contrôlées par le gouvernement malien. Et cela, malgré le report demandé par certains partis politiques et des Organisations de la société civile (OSC) à cause de la propagation du coronavirus et de l’insécurité. Mais qu’on ne s’y trompe pas, derrière ces législatives se cache un dessein inavoué du président IBK à préparer son fils à lui succéder à Koulouba.
Certes, les participants au dialogue national inclusif, réunis à Bamako, en décembre 2019, avaient recommandé l’organisation des élections législatives avant le mois de mai 2020, mais c’était sans compter avec le coronavirus qui s’est brutalement abattu sur le sol malien ainsi que l’insécurité qui prend de plus en plus des proportions inquiétantes dans notre pays.
Faut-il rappeler cet adage de chez nous qui dit que les situations imprévues annulent toujours celles bien programmées. Au regard de cette étrange maladie désormais présente dans nos rangs et vu la proportion alarmante de l’insécurité, le report des législatives du dimanche 29 mars ne pouvait être préjudiciable au peuple malien.
De toute évidence, le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), quand bien même il voulait appliquer les conclusions du dialogue national inclusif, n’avait rien à craindre du report desdites élections car tout le monde sait que les conclusions du dialogue sont antérieures à l’arrivée de coronavirus dans notre pays. IBK devrait choisir entre le risque de propagation de cette maladie par le biais des législatives et la tenue de ce scrutin. Il y va de l’intérêt national ! Ce choix, il l’a opéré ! Que Dieu protège les Maliens contre cette pandémie !
Qu’on ne s’y trompe pas un instant, à faire la bonne lecture de tout ce qui se passe, tout porte à comprendre que IBK prépare minutieusement, à travers ces législatives, la succession dynastique dont il rêve depuis le jour où son fils a été élu député de la commune II, en 2013.
À la faveur de ces élections législatives, il est fort probable, les combines politiciennes aidant, que Karim Keïta se hisse, contre toute attente, au perchoir de l’hémicycle. Ce fauteuil, s’il est conquis, peut permettre au fils du président d’être à Koulouba en cas d’incapacité du père à gérer les affaires du pays.
Ainsi, il n’est pas à exclure que le fils succède au père dans le fauteuil présidentiel à Koulouba. Les Maliens ne sont pas dupes ! Ainsi se prépare chez nous le pouvoir dynastique !
Fodé KEITA

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