Avant-projet de la nouvelle constitution : La Limama propose de remplacer la laïcité de l’Etat par multiconfessionnelle de l’Etat

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La Ligue malienne des imams et érudits pour la solidarité islamique (Limama), à la faveur d’un point de presse animé par l’imam Gaoussou Sidiki Minta, son secrétaire général, le mardi 10 janvier 2023 à son siège, s’est prononcée sur l’avant-projet de nouvelle Constitution. Ainsi, dans ladite Constitution, la Limama propose de remplacer le concept “laïcité de l’Etat” par “multiconfessionnelle de l’Etat”.

Pour permettre au peuple malien de retrouver sa souveraineté, la Limama, dans sa déclaration, demande d’enrayer “les virus français dévastateurs” parmi lesquels figurent, entre autres, la laïcité (une valeur typiquement française), la langue française ; de rendre irréversible l’accord de défense dénoncé par les autorités actuelles, la monnaie le F CFA qui continuent de miner la souveraineté du peuple malien.

“Après 70 ans de colonisation et 62 ans de souveraineté nationale et internationale, le Mali se trouve dans un tournant décisif de son histoire dû à une crise multidimensionnelle sans précédent. D’où la nécessité de la rédaction d’une nouvelle Constitution pour le Mali. L’avant-projet de Constitution qui nous est soumis est sans doute le fruit d’un labeur inspiré d’un patriotisme sans faille et qui a pris en compte les préoccupations de la majorité écrasante des maliens. Cependant, parmi les virus français dévastateurs qui continuent de miner la souveraineté du peuple malien figurent la laïcité, une valeur typiquement française, la langue française, l’accord de défense dénoncé par les autorités actuelles, toutefois, il y a lieu de rendre irréversible cette dynamique, le F CFA. Pour recouvrer notre pleine souveraineté, nous devrions enrayer tous ces virus. Ce souci doit normalement guider les rédacteurs de la nouvelle Constitution. Ainsi, dans la nouvelle Constitution, la Limama propose aux autorités de remplacer le concept ‘laïcité de l’Etat’ par multiconfessionnelle de l’Etat. Le peuple malien est musulman à plus de 95 %. Est-il intelligent, voire juste d’ignorer, de négliger le fait majoritaire qui est un fondement incontournable de la démocratie ? Car, à l’évidence, le retrait pur et simple de la laïcité sous toutes ses formes de l’avant-projet de la Constitution sera le vrai point de départ de la refondation de l’Etat du Mali”, a commenté l’imam Gaoussou Sidiki Minta.

Siaka Doumbia

 

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