Aux candidats, Tiémoko Sangaré et Moustapha Dicko : Difficile choix du président

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Tiemoko Sangare
Tiemoko Sangare, vice-président Adema-Pasj

C’était en présence du corps diplomatique et de plusieurs partis politiques amis et frères qui ont tenu à témoigner leur amitié aux Abeilles à travers leur présence aux cérémonies d’ouverture et de clôture. Jusqu’à l’heure où nous mettions sous presse, deux tendances se dégageaient pour la présidence du parti. Les sages et les militants du parti s’évertuaient à trouver un consensus

Les lampions se sont éteints sur les travaux du cinquième congrès ordinaire  de l’Alliance pour la Démocratie au Mali, Parti africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA-PASJ). Ces assises qui se tenaient au CICB, ont permis aux militantes et militants du parti de faire un diagnostic des activités menées au regard des résolutions et recommandations du précédent congrès.

Moustapha Dicko
Moustapha Dicko

Pendant deux jours, les congressistes ont passé en revue l’état de la nation et dégagé les perspectives pour l’avenir.  A l’issue de ces travaux, un nouveau Comité Exécutif devrait être mis en place. Au moment où nous mettions sous presse cet article, les travaux se poursuivaient toujours au Centre international de conférence de Bamako. Cependant, les sages et les militants du parti s’évertuaient à trouver un consensus entre les deux candidats, Tiémoko Sangaré et Moustapha Dicko. Considérant le profond attachement du peuple malien à l’unité nationale, à la démocratie et à la justice, ainsi que les énormes sacrifices consentis par ce peuple au cours de sa longue lutte pour l’indépendance et l’avènement de la démocratie pluraliste, de son aspiration légitime à l’amélioration continue de son bien-être dans un climat de paix, de quiétude, de concorde nationale et de respect des différentes sensibilités, les Abeilles sont désormais plus que jamais décidées à servir le Mali dans la loyauté au grand bonheur du peuple malien.

Dans son discours à l’ouverture des travaux, le président  a mis l’accent sur les orientations politiques du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice tout en réaffirmant son appartenance à la grande famille des partis de la social-démocratie. Un regroupement qui prône l’égalité des chances et la justice sociale. Une justice qui est le socle de la transformation de toute société,  le fondement et la raison d’être du parti ADEMA.

Aux dires du Pr. Dioncounda Traoré, sans la paix, la justice, la tolérance, il n’y a   pas de développement. C’est pourquoi l’ADEMA-PASJ, depuis sa création, souligne le président Traoré : ‘’mène une lutte contre la corruption, l’inégalité et l’injustice sociale’’. Car il s’agit des fléaux qui exaspèrent les populations maliennes en les poussant à la justice populaire ou aux vendeurs d’illusions, groupes djihadistes et autres   opportunistes et populistes de tout genre. Ce qui lui fera ajouter que le peuple malien devrait se donner la main pour transcender les difficultés auxquelles il est confronté, comme lorsqu’il l’a démontré par le passé.

Dans le même ordre d’idée, il n’a pas manqué de citer certains noms tels qu’Alpha Oumar Konaré, l’homme qui eut le privilège et la délicatesse de conduire les premiers pas du Mali démocratique. Il a salué le militant passionné dont les convictions fortes ont permis de libérer les initiatives, de booster la créativité des Maliens, amorçant ainsi un développement perçu dans des coins les plus reculés de la République.

Selon le Pr Dioncounda Traoré, son parti l’ADEMA n’a jamais été l’ennemi du Mali, mais au contraire, elle a été et restera  un ciment pour l’unité du Mali dans toute sa diversité. Aux dires du Pr Traoré, ce sont les convictions fortes du peuple ADEMA, son volontarisme et sa patience, sa vision qui ont valu au Mali d’être compté parmi les rares vitrines des démocraties  africaines en permettant la première alternance démocratique en 2002. Conscient des enjeux du moment, le président Traoré se dit confiant des qualités des militantes et militans et de l’extraordinaire atout que la marche du temps offrait à l’ADEMA, pour consolider les acquis de 24 ans d’exercice démocratique, pour redresser les erreurs inhérentes à cet exercice et aller vers d’autres victoires.

Conformément  à sa ligne politique, le réconfort moral est aujourd’hui aux Abeilles, après avoir aidé à faire élire le président IBK en 2013. Parlant de l’état de santé du parti, le président Dioncouda s’est appesanti sur la place enviable et honorable qu’occupe son parti sur la scène politique nationale. Une place que les militants doivent travailler pour consolider davantage les acquis, en mettant l’intérêt du parti au dessus de tout. Pour ce faire, il a demandé aux congressistes de réduire significativement    la taille du Comité Exécutif de créer un comité central qui remplacera la conférence nationale. Sa mission sera de valider les décisions du CE réduit. L’actualité des trois dernières années a occupé une place de choix dans le discours du président. Il s’agit d’abord de l’occupation en 2012 des 2/3 de notre territoire par des groupes rebelles et les djihadistes. Occasion pour le président du parti de remercier la communauté internationale, plus particulièrement la France, pour leur mobilisation pour la libération de ces zones occupées. Ensuite, le retour de notre pays à une vie constitutionnelle normale par l’organisation d’élections présidentielles et législatives.

A l’issue desquelles le peuple a placé sa confiance au Président IBK.  C’est avec les larmes aux yeux que le Pr Dioncouda Traoré a prononcé les dernières phrases de son discours, tout en demandant pardon aux uns et autres. ”C’est ma dernière fois de m’adresser à vous en tant que président du parti, un parti qui m’a tout donné et en retour je continuerai à lui donner le meilleur de moi-même jusqu’à mon dernier souffle”, a-t-il conclu.

 

Amadou COULIBALY

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