Sans incident, ni anicroche et d’un moindre débordement, la Coalition pour l’alternance et le changement a tenu en toute quiétude sa marche le vendredi 8 juin. Cette marche a débuté de la place de la Liberté pour s’achever à la Bourse du Travail. Le repli du gouvernement sous la vision éclairée du chef de l’Etat a sauvé une fois de plus Bamako d’un nouveau désordre populaire menant à une véritable première crise électorale.
Après sa marche interdite et réprimée au motif d’état d’urgence du samedi 2 juin, la Coalition pour l’Alternance et le changement est revenue à la charge, vendredi à travers une marche dite pacifique, mais visant à défier le régime, sous le sceau de l’expression de la liberté de manifester. N’eut été la décision du Gouvernement, par l’entremise du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, d’autoriser cette marche, le vendredi 8 juin le pays allait connaître la première échauffourée de l’élection présidentielle du 29 juillet. Et ce, à cause de la détermination des dirigeants de la coalition à ne plus reculer devant, ce qu’ils appellent ‘’la force de feu’’ du gouvernement. La tension était vive et les indices d’une crise avant élection perceptibles.
Cette tension qui planait sur la quiétude dans la ville de Bamako, rappelle les tentatives de déstabilisation du pays, il y’a juste une année de cela, de la part des protagonistes de la plateforme ‘’An Tè Abana’’ qui ont contraint le chef de l’Etat à surseoir sagement à son projet de révision constitutionnelle.
Cette fois-ci, dans sa mission de stabilisation du pays, la MINUSMA a facilité une rencontre entre le Premier ministre et les responsables de la Coalition pour l’Alternance et le Changement en début de semaine afin de permettre aux deux parties de trouver un terrain d’entente.
Un pari gagné. Le Premier ministre, Maïga fort des conseils du président de la République a accepté d’autoriser la marche sous la seule condition que les responsables de la Coalition pour l’alternance œuvrent afin qu’il n’y ai pas d’incidents. Mieux, il a annoncé que cette marche serait encadrée par la police.
Chose dite chose faite. Durant tout le trajet, la marche du 8 juin a été encadrée par un impressionnant dispositif sécuritaire, de policiers et d’autres corps des forces de la sécurité.
Et les responsables de la Coalition pour l’Alternance et le changement ont respecté aussi leur part du contrat. A leur arrivée à la Bourse du travail, on pouvait noter au-devant des manifestants, coude à coude, le président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), Soumaïla Cissé, le ministre sortant, Mohamed Aly Bathily, le président du parti ADP-Maliba, Amadou Thiam ainsi que le porte-parole du Collectif pour la Défense de la République, Mohamed Youssouf Bathily, alias ‘’Ras Bath’’. Il y’avait aussi d’autres tenors de l’opposition et candidats à la présidentielle, dont Mamadou Igor Diarra et Guimba National.
Dans son intervention, Soumaïla Cissé sans être long a remercié l’ensemble des marcheurs avant d’indiquer que cette démonstration de force est un message fort à l’endroit des plus hautes autorités afin de tenir des élections transparentes et de libérer l’ORTM. « Je suis satisfait. Vous avez honoré le Mali et la démocratie. Merci, Merci et Merci » a lancé M.Cissé à l’attention des manifestants.
Après quelques mots du directeur de campagne de Soumaïla Cissé, Tiébilé Dramé, le porte-parole du CDR a tenu en haleine le public par son discours engagé et ses termes de plaisanterie à l’égard du président Ibrahim Boubacar Keïta, qu’il considère comme son grand père.
Au-delà du déroulé de l’événement, qui n’a été sanctionné d’ailleurs d’aucune déclaration commune, le moins qu’on puisse dire est que cette marche visait plutôt à répliquer, par rapport à celle réprimée le 2 juin. Mais à la surprise générale, le Gouvernement a mis au-dessus de tous le Mali. La tentative de crise électorale a été étouffée dans l’œuf. C’est la démocratie qui a triomphé.
Par Moïse Keïta
De toutes les façons il n’y a pas de profil type pour changer le Mali comme on le souhaite dans les cinq prochaines années. Lors du débat du vendredi 08 juin 2018 à la télévision Africable, cinq critères se sont dégagés lors de ce débat dont quatre par le Professeur Mamady SISSOKO de l’université du Mali et un par le Professeur Diatourou DIAWARA. Les quatre critères évoqués par le Professeur Mamady SISSOKO étaient que le candidat ait les qualités suivantes: (i) être démocrate, (ii) être contemporain, (iii)être parlementaire, (iv) être patriote; le seul critère qu’ajoute le Professeur DIAWARA était d’être jeune.
Nous nous focaliserons sur le dernier critère d’abord, en disant à DIAWARA de cesser d’exclure les plus vieux du jeu démocratique car en agissant comme ça, il cultivera une situation de haine entre ainés et cadets qui n’est du tout constructive pour la construction d’un pays comme le Mali en total décrépitude et qui a besoin de tous ces fils et filles sans âge. Les quatre critères évoqués par Mamady SISSOKO restent véridique en mettant dans le dernier critère des qualités qu sont: la justice, le bannissement de l’impunité, du mensonge et le vol en bande organisées.
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