Ce lundi 12 novembre au Gouvernorat du district de Bamako, le secrétaire général du Ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Boubacar Sow, accompagné de certains membres du Cabinet, a rencontré la classe politique. L’objectif était d’informer de la mise en place du Comité de pilotage pour l’audit de l’ancien fichier consensuel (Fec) et l’évaluation du Recensement administratif à vocation d’état civil (Ravec).
Dans le cadre de l’élaboration d’un nouveau fichier électoral, l’Union européenne, un des partenaires clés de notre processus électoral, a suggéré au Mali l’audit du fichier consensuel et l’évaluation du Ravec. Dans cette logique, le Département en charge de la question a décidé de mettre en place un Comité de pilotage pour l’audit du fichier consensuel et l’évaluation du Ravec. Dans ledit Comité, les 10 postes réservés aux partis politiques doivent être occupés au plus tard le 15 novembre, a tenu à préciser le secrétaire général du Ministère de l’administration territoriale. Une annonce diversement appréciée.
En effet, s’agissant du Fec, certains politiques comme Tamba Keïta du Rds demandent de mettre dans les archives nationales le Fec. Au contraire, d’autres préconisent de l’améliorer. «On ne peut pas remettre en cause le Fichier Consensuel (Fec) car il n’a jamais été expérimenté», soutiennent d’autres.
Pour sa part, Aba Touré, secrétaire général adjoint du Cnid Faso Yiriwaton, a mis en garde les responsables chargés des élections contre une éventuelle crise. Pour lui, les postes proposés aux partis politiques risquent d’être une entrave au processus électoral. Selon lui, il n’est pas nécessaire de mettre en place un Comité de pilotage qui ne sera qu’une structure de trop. L’Administration, la Dge et la Ceni suffisent pour l’élaboration d’un nouveau fichier consensuel. En clair, M. Touré dira que le problème de fichier ne doit même plus se poser car les avancées enregistrées au niveau du Ravec permettent d’utiliser le fichier biométrique.
Pour le choix des 10 postes à pourvoir, Seydou Nourou Keïta du Rpm a recommandé que le choix soit fait sur la base des regroupements politiques. Ce qui a été largement apprécié par les partis présents.
En ce qui concerne le Rpdm du Premier ministre, son représentant, Cheick Bidani Sy, a clarifié la position de son parti. Il s’agit de l’utilisation du fichier biométrique issu du Ravec. Quant au Colonel Youssouf Traoré, président du parti Ufdp, il a rappelé ne pas vouloir entendre parler d’élection avant la libération des zones occupées.
Soulignons qu’au terme de la rencontre, aucun consensus n’a été trouvé. Ni pour le choix du fichier, ni pour les critères de sélection des 10 représentants de la classe politique. Le moins que l’on puisse retenir, suite à cette confusion, c’est que le Département a pris sa responsabilité en demandant à la classe politique de désigner ses représentants devant siéger au Comité de pilotage d’audit du Fichier consensuel et de l’évaluation du Ravec, au plus tard ce jeudi 15 novembre 2012.
Oumar KONATE