Avec chacun des deux interlocuteurs, les discussions ont essentiellement porté sur la situation dans notre pays. Dioncounda Traoré et Ban Ki-moon ont abordé la question du processus électoral, la situation sécuritaire et humanitaire, le déploiement au Mali des Casques bleus de l’ONU (MINUSMA) prévu à partir de juillet prochain et le cas de nos compatriotes déplacés ou refugiés dans les pays voisins. Selon une source ayant assisté à l’audience qui a pris l’allure d’une mini séance de travail, le patron de l’ONU s’est réjoui des avancées enregistrées dans le processus de dialogue et de réconciliation avec la mise en place de la Commission nationale formée à cet effet, et la nomination de Tiébilé Dramé (qu’il connaît personnellement) par le président de la République comme émissaire pour le dialogue politique avec les groupes armés du Nord.
Selon la même source, Ban Ki-moon a insisté sur l’organisation d’élections crédibles, transparentes afin d’éviter toute contestation post-électorale et sur le fait que tous nos compatriotes puissent participer aux scrutins. Dioncounda Traoré a, lui, aussi de son côté insisté sur l’organisation de l’élection présidentielle prévue pour juillet sur l’ensemble du territoire national et a demandé l’accompagnement de l’ONU dans la mise en œuvre du processus électoral, avant d’inviter Ban Ki-moon à se rendre au Mali pour s’enquérir de l’état des préparatifs avant le vote. Le patron de l’ONU a assuré de la disponibilité de l’organisation mondiale à aider notre pays en tout ce qui concerne le processus politique de transition et la réconciliation nationale.
Avec le Haut commissaire des Nations unies aux réfugiés, il a surtout été question du retour dans leur terroir de nos compatriotes réfugiés dans les Etats voisins ou déplacés à l’intérieur du pays. Interrogé à sa sortie d’audience, Antonio Gutteres, a indiqué que la priorité aujourd’hui pour le HCR, c’est l’aide au retour des réfugiés qui sont encore au nombre de 175 000. « Il y a un gros travail à faire pour que ces personnes acceptent de revenir chez eux. Il leur faut avoir confiance dans les pouvoirs publics, aux militaires, en l’administration et que les communautés restées sur place les acceptent. Nous travaillons à cela avec le gouvernement du Mali. Il y a gros travail de coopération à établir à ce niveau », a expliqué Gutteres. Pense-t-il que les réfugiés qui n’auraient pas regagné chez eux d’ici l’élection présidentielle pourront voter ? Le patron du HCR estime qu’il y a une solution à cette situation en faisant voter les réfugiés sur place. Il assure que le HCR a eu à gérer des situations de ce genre dans d’autres parties du monde. Mais si les réfugiés doivent voter dans les pays d’accueil, il faut s’assurer que leur vote répond aux normes du vote.
S. T
les refugiés ont besoins d’assurance pour voter
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