Atteinte à la constitution de 1992 : Le destin de l’opposition se jouera-t-il cette fois-ci ?

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L'opposition rejette le projet de constitution
l'opposition malienne (photo archives)

Depuis l’arrivée d’IBK à la tête de l’Etat, il multiplie les fautes, en tenant à l’écart le peuple. Pour lui nul besoin de prendre l’avis de ses administrés, de toute façon, il agira selon les intérêts qui le maintiendront au pouvoir, même au détriment de l’avis du peuple. Cela a été démontré en plusieurs occasions. Nous nous référons d’abord à l’affaire de l’achat de  l’avion présidentiel, de sa surfacturation, et celle des équipements militaires où une paire de chaussettes coûtait 30 000F CFA. Ensuite il y a eu la question de l’engrais frelaté ayant fait avorté la campagne cotonnière et les dessous de table qui ont été distribués jusqu’à Koulouba. Puis, il y a eu les négociations à Alger pour élaborer un accord entre l’Autorité Centrale, les rebelles de la CMA et la Plateforme. Les représentants d’IBK aux négociations n’étaient que des béni oui-oui pour tout accepter de la France et de la Communauté Internationale. Bien que l’opposition ait suggéré d’organiser des assises nationales afin de dégager une position nationale sur ce qui peut être accepté ou non, IBK n’a rien voulu savoir.

Nonobstant cela, les partis politiques et la société civile ont fait 13 pages d’observations sur ledit accord, afin d’éviter une vassalisation de l’Etat par les rebelles. IBK sous la pression de la France a jeté ces 13 pages dans la poubelle des négociations. Il y a eu ensuite l’histoire des Autorités Intérimaires, après qu’IBK ait dit devant l’Afrique, le Monde et ses concitoyens que les négociations étaient terminées, il a été trimbalé encore à Alger pour signer secrètement, un additif à l’Accord d’Alger pour imposer au Mali les dites autorités constituées en grande partie de Tamasheqs pour diriger toutes les régions du nord.L’opposition a saisi la cour constitutionnelle sur la question, qui comme d’habitude a validé le texte pour les beaux yeux d’IBK. Concernant la loi relative au quota de 30% pour les femmes sur les listes électorales et dans les nominations à des postes administratifs, IBK n’a pas voulu appliqué cette loi lors de la composition du nouveau gouvernement le 7 avril 2017. Bien que la Cour Suprême ait été saisie par l’opposition contre cette pratique, elle a maintenu le statut quo en faveur du Gouvernement. Les Institutions de l’Etat, doivent savoir que dans une démocratie l’opposition a des rôles à jouer. Ces rôles sont multiples.Tout d’abord, l’opposition constitue un contre-pouvoir : elle permet d’éviter que la majorité, une fois parvenue au pouvoir, n’ait la tentation de mener une politique portant atteinte aux droits et libertés. Pour cela, l’opposition dispose de différents moyens : la mise en cause de la responsabilité gouvernementale devant l’Assemblée Nationale par la motion de censure, la saisine de la cours constitutionnelle, les questions posées au gouvernement dans l’enceinte parlementaire…

L’opposition représente aussi la possibilité d’une alternance politique. Elle contribue  à l’existence du pluralisme politique, qui est une des bases de la démocratie. Ce pluralisme permet de choisir ses gouvernants. Or, il n’y a de choix véritable que si l’électeur peut se prononcer entre plusieurs possibilités. Ainsi, l’opposition, en proposant une nouvelle  alternative  à la politique nationale, permet aux citoyens éventuellement mécontents de disposer d’un recours. Avec les moyens, évoqués plus haut, à la disposition des parlementaires, elle peut manifester son désaccord envers la politique suivie et tenter d’empêcher où de retarder sa mise en œuvre.Enfin, l’opposition permet aussi de renouveler le personnel politique. Lorsque la majorité perd le pouvoir, une nouvelle génération d’hommes politiques peut trouver une place de choix dans l’opposition et se préparer ainsi à assumer des fonctions importantes dans  l’éventualité  d’une victoire à venir.Le rôle de l’opposition est donc essentiel en démocratie. C’est pourquoi certains pays dont le Mali lui ont organisé un véritable statut. De 2007 à 2012, IBK a été dans l’opposition sous la présidence d’ATT. Cette opposition était de façade, car elle était soutenue par des enveloppes bourrées de sous, à chaque fin de mois. En somme cette opposition était plutôt alimentaire et non démocratique et Républicaine. Malheureusement pour lui, l’opposition actuelle qui n’est pas alimentaire sait prendre ses responsabilités et taper du poing sur la table quand il le faut. Le Président IBK doit s’habituer à cela et  faire avec. Cela est une chance pour lui et pour la démocratie malienne.  L’opposition malienne se trouve donc à la croisée des chemins dans ce combat contre le nouveau texte constitutionnel voté par l’Assemblée Nationale. Elle doit fédérer toutes les énergies de la société civile opposée au tripatouillage constitutionnel. Elle doit rapidement prendre langue  avec les huit régions créées en 2012, qui ne sont pas  opérationnelles jusque-là, contrairement à ses textes de création, sans oublier le Mali des indignés qui se trouve dans toutes les masses populaires y compris les déguerpis des artères des communes de Bamako. Egalement multiplier les rencontres à l’intérieur du pays, sinon dans tous les cercles et les communes importantes. Pour ce faire, elle ne doit pas lésiner sur les moyens afin d’atteindre l’objectif qui est de voter majoritairement pour le non. Une victoire du Non au référendum produira l’alternance qui est signe de vitalité pour toute démocratie.  C’est pourquoi, les membres des institutions nationales doivent appliquer les textes et non trancher par rapport à l’avis des tenants du pouvoir. L’histoire est une roue qui tourne. Personne n’aurait parié en 2012 qu’IBK allait devenir le futur président de la République avec 80%  de Députés à l’assemblée nationale .Avec ce taux toutes les lois peuvent passer comme lettre à la poste . L’opposition doit donc installer un avantage psychologique certains pour le non dès à présent sur l’ensemble des zones accessibles, car un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas selon Lao TSEU.

Badou S KOBA

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4 COMMENTAIRES

  1. La révision constitutionnelle je n’en disconvient pas mais est ce que le moment est venu? ,il n’est pas un peu pressé? , au lieu de s’intéressé aux problèmes sociaux(cohésion sociale,psychose,corruption,chômage,cherté de la vie etc…),la mise en oeuvre de l’accord d’Alger,le retour des autorités intérimaires dans certaines région entre autre,il se lance dans un champs de révision constitutionnelle qu’il n’a même pas préparé.Il n’a pas compris pour cultiver un nouveau champs,il faut balayer correctement,avoir des hommes de terrain,des bonnes semences. Hélas toi, tu n’as rien fait de concret pour ce pays, il faudra noter que tu n’est pas venu pour te crée des conditions de survies dans ce pouvoir qui n’est point d’héritage.Ne vous compare pas Alhassane WATTARA de la côte d’ivoire.Lui avait réunit les conditions nécessaires il a stabilisé son pays,créer des emploies ,financer des projets des jeunes et beaucoup d’autre.

  2. Badou, si cette loi va au referendum, la Mali est foutu, elle va passer. Tout est faux dans cette loi et tout le processus qu’elle a suivie jusqu’ici. Et malheureusement elle est toujours la. Il ne reste au peuple qu’a “se faire respecter” par IBk et ses gueux.
    SI ON NE SE FAIT PAS RESPECTER PAR NOS DIRIGEANTS, PERSONNE NI AUCUN AUTRE PEUPLE N’AURAIT DE RESPECT POUR NOUS.

  3. “De 2007 à 2012, IBK a été dans l’opposition sous la présidence d’ATT. Cette opposition était de façade, car elle était soutenue par des enveloppes bourrées de sous, à chaque fin de mois.”
    Badou, tu veux donc dire qu’IBK est un “Gueux”?

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