Cinq, c’est le nombre de fois que les élections ont été reportées depuis la fin du mandat des Maires. La crise sécuritaire est passée par là. Mais avec la signature de l’accord de paix, les autorités ont jugé nécessaire de mettre fin à cette situation …d’illégitimité qui, aux dires du ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a poussé certains élus à commettre des abus. Ainsi disait-il lors de sa dernière rencontre avec les partis politiques « Pour être crédible aux yeux de ses partenaires, le Mali doit aller aux élections le 25 Octobre. » Si l’annonce de cette nouvelle aux partis a été accueillie de façon mitigée, le gouvernement en adoptant le décret portant convocation du collège électorale, s’est résolument engagée à aller à ces élections. Considérée comme la « voie du chaos » par des organes de presse et « d’une grosse bourde » par d’autres, le choix du 25 Octobre était maintenu jusqu’aux dates du 03 et 07 Août qui ont vu les localités de Gourma-Rarhous dans la région de Tombouctou et de Sévaré à Mopti être attaquées par des bandits. Cette situation d’insécurité suscite de grandes inquiétudes quant à la tenue d’élections dans ces zones. Hors, aller vers une élection dans des zones « prêtes » et organisées des élections partielles dans les zones actuellement « non prêtes » comme préconisé par certains partis politiques, ce serait ouvrir la porte à des dérives. Quand bien même les volontés sécessionnistes ont cessé avec la signature de l’accord. Rien n’est sûr quand ceux-là qui reconnaissant l’unité du pays, se laissent à dire dans les colonnes de certains journaux que le « Mali après avoir échoué à fédérer avec le Sénégal et le Niger devrait le faire avec l’Azawad ».
Voilà des propos qu’il faut prendre au sérieux et ne pas prêter le flanc an allant vers des élections partielles. Des élections sur l’ensemble du territoire et en même temps, l’unité du Mali en dépend.
Mohamed DAGNOKO