Au four et au moulin ces derniers jours pour s’assurer du bon déroulement des préparatifs des prochaines élections, le Premier ministre Mariam Kaïdama Sidibé, après avoir visité la CENI la semaine dernière et la DGE, cette semaine, rassure. Il n’y a aucun péril en la demeure. Pendant ce temps, le chef suprême des armées, ATT actionne, depuis Koulouba, via le Général Gabriel Poudiougou, les opérations… dans le septentrion.
C’est à la tête d’une forte délégation composée des ministres Daba Diawara de la Réforme de l’Etat, Sidiki N’Fa Konaté de la Communication et Sambou Wagué du Budget que le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, a effectué dans l’après-midi du jeudi 9 février une visite à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour s’assurer du bon déroulement des préparatifs des élections de 2012. Elle a indiqué que malgré la situation, comme le président de la République l’a récemment souligné, les élections auront lieu aux dates indiquées.
Le président de la CENI, Mamadou Diamoutani, a remercié le Chef du Gouvernement pour sa sollicitude à l’endroit de l’institution. Il a fait le point des activités de la CENI : après la mise en place des démembrements, les rencontres avec les partis politiques et la presse, c’est la phase de suivi de l’élaboration du fichier électoral au niveau de la Délégation générale aux élections. Le budget global de la CENI s’élève à 6 068 727 960 F CFA. Soit 1 294 381 160 F Cfa pour l’année 2011 et 4 774 346 8000 F CFA pour l’année 2012.
Et le mandat des 2 690 764 700F CFA, qui seront consacrés à l’organisation de l’élection présidentielle et référendaire, venait d’être remis à la CENI par le ministre chargé du Budget Sambou Wagué. “Nous sommes conscients du rôle de la CENI. Elle jouera pleinement sa partition“, a souligné M Diamoutani. Le Premier ministre s’est félicité du bon déroulement des préparatifs des élections avant d’indiquer que les échéances électorales de 2012 seront maintenues aux dates prévues. Pour Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, la situation actuelle du Nord n’est pas une première. “Cela ne doit pas nous démobiliser. Nous devons tout faire pour organiser des élections crédibles et acceptables pour tous dans les délais inch Allah”, a-t-elle indiqué.
En déhors des réunions hebdomadaires du Comité interministériel pour les élections à la Primature, la Margaret Thatcher du Mali était le mardi 14 février, à la DGE où elle a été rassurée du bon déroulement de la confection du fichier électoral dans sa phase finale. Le délégué Général aux élections, le Général Siaka Toumani Sangaré, un expert de classe exceptionnelle en matière électorale ne ménage aucun effort pour un fichier électoral consensuel.
Pendant ce temps, ATT est plus que concentré sur le dossier Nord par son chef d’Etat-major. En clair le duo ATT-Mariam est finalement sur les deux fronts brûlants de l’heure.
Bruno D S
Je pense qu’il y a lieu de penser à l’après combat, c’est à dire quand les armes se tairont. Ceci veut dire quand le pays sera totalement libéré de ces bandits armés. Force doit être laissée à la loi. Ce qui est sûr, il ne peut pas y avoir de négociation avec des traîtres du pays. Il s’agit d’abord des intégrés qui ont rejoints ces bandits armés. Il ne sera plus question d’une réintégration, ni de donner des subsides pour une insertion professionnelle. D’ailleurs, ils doivent être déchus de leur nationalité malienne pour avoir pris des armes contre le Mali. S’agissant de ces gens venus de la Libye qui ont combattu contre l’armée régulière, nous ne pouvons pas non plus les reconnaître comme d’origine malienne car un malien ne ferait pas au pays de tels actes ignobles. Nous avons besoin d’un Etat fort qui donne une égalité de chance à tous les citoyens qui sont égaux en droit et en devoir. Fini la politique de capitulation et de discrimination. Il ne peut pas y avoir de réconciliation car nous avons perdu assez de soldats pour refaire les mêmes erreurs. Ceux qui sont nos frères sont toujours restés avec nous. Il faut être reconnaissant à leur égard. Il faut se remémorer du manque de respect à l’endroit de la délégation de notre assemblée nationale avant le début des hostilités. De surcroît, il faut éjecter de notre assemblée nationale le soi disant député qui représente ces bandits armés. Il faut s’assumer seulement en faisant preuve de responsabilité dans la prise de décisions et de rigueur dans leur mise en application.
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