ATT, le Mali, le pouvoir

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La méfiance s’installe enfin entre le héros du 26 mars et le peuple malien pour sa gestion catastrophique de la crise du nord Mali. Son discours du mercredi soir a jeté de l’huile sur le feu à tel point que Bamako a été paralysé hier ; banques, écoles, commerces étaient fermés. Même la route qui mène au palais de Koulouba était inaccessible à cause de la colère de la rue. Seul mot d’ordre : « ATT a échoué, il doit parti ».

« L’homme du 26 Mars a trahit la conscience populaire, le peuple attendait mieux de lui », clame un manifestant.

Kati, avant-hier, le Quartier Général (QG) de l’Armée de Terre était en désastre, chasse aux touaregs sans distinction, s’en est suivi la marche des femmes en direction de Koulouba pour exprimer leur désarroi au Président de la République qui se trouvait introuvable. Tout qu’on nous a dit, il est allé en France pour se soigner », a expliqué une femme militaire en colère. La réaction du Chef de l’Etat ne s’est fait pas attendre, par un message télévisé à la nation où il a invité mercredi soir le peuple malien à « la retenue et à la tolérance. « Ne faites pas d’amalgame », a-t-il laissé entendre. Tolérance, il y a en eu, sauf que le peuple a plus que besoin de la vérité dans cette histoire qui n’a que trop durée et a compris le laxisme des autorités de l’état et presque la main invisible de l’entourage présidentiel dans cette crise du septentrion.

Le discours à la Nation du Président ATT qui s’invite à tous les débats. Faut- il être revenu de la Sorbonne pour comprendre la poudre aux yeux du Président de la République dans son adresse du mercredi soir et déjà la peur qui l’anime face à la situation gravissime au nord du pays ! Sinon comment expliquer sa sortie intempestive pour appeler à la protection des populations arabes et touaregs et jamais depuis des années sans donner une réponse militaire à la question ? Selon des sources de l’entourage présidentiel, vu la tournure de l’événement, le locataire de Koulouba aurait fait partir  de Bamako son épouse et enfants du sol malien pour la France. Pour quoi cette attitude ?

Hier, dans les marchés de Bamako, les interprétations ne tarissaient points sur le sujet. Et la situation a dégénéré à l’arrivée des femmes et jeunes de Kati qui ont sillonné les garnisons militaires, pour demander le départ pur et simple du plébiscité Général en 2007.

Ces braves dames qui ont déclenché le phénomène depuis Kati ont réussi à se faire joindre par celles de Bamako  ainsi que de l’association « Appel du Mali » et n’entendent pas désarmer sans voir clair sur la situation. Et aujourd’hui elles seront là encore plus nombreuses que jamais.

Selon des sources militaires, l’Armée n’a jamais eu l’ordre de tirer sur la foule. Cependant, sa mission régalienne de protection est mise en cause au moment ou les rebelles du MNLA perpétuent des attaques de villes en villes pour réclamer en copie dure la République de l’AZAWAD. Des élèves enseignants ont été attaqué à l’Institut de Formation des Maitres de Tessalit, une centaine de militaire malien par manque de moyen aurait fui vers le Niger, pour s’y refugier », précisent certaines sources qui restent à confirmer au sommet de l’Etat.

De sources officielles, on apprend que l’énigmatique Ministre malien des affaires Etrangères et de la Coopération internationale serait depuis hier en instance de négociations avec les rebelles en Algérie. D’autres sources ont  également démenti le fait le soi disant représentant du coté de la rébellion, ne représente en aucun cas le MNLA. Et pire, pour la rébellion, pour le moment, il n’ya aucune hypothèse de négociations, même si cela se présentait se serait peut être la suisse ou le Burkina Faso. D’autres sources concordantes font état de la mort de nombreux Officiers rebelles dont Iyad Ag Aghaly.

En attendant la tension s’intensifie et pourrait prendre d’autres allures si Koulouba ne clarifie pas sa position, sinon le pire. À  ce que réclamerait un manifestant « il faut que le pouvoir change de mains » sans pour autant mesurer els conséquences pour le pays.

Nous n’avions cessé de le dire à « Mali Demain » que les événements qui ont fait surface depuis un certains temps ressemblent à ceux qui ont précédés le 26 mars 1991.

Wait and see!

Benjamin SANGALA 

 

 


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