ATT et la vague de limogeage :Les PDG des banques se trouvent-ils dans l’œil du cyclone ?

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Depuis la démission du gouvernement Modibo Sidibé et la mise en place de celui de Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, le président de la République, Amadou Toumani Touré, ne cesse de faire parler de lui. À tous les conseils des ministres, le locateur de Koulouba montre son vrai visage en procédant à des limogeages de hauts cadres de l’administration. Après le tour des DAF et des DG, les PDG des banques seront-ils visés ?

Décidemment, le président de la République, Amadou Toumani Touré, à une année de fin de son deuxième mandat constitutionnel, est devenu méconnaissable à tous points de vue, même pour ses proches collaborateurs. En effet, depuis la démission de l’ancien gouvernement dirigé par Modibo Sidibé et la mise en place de celui de Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, le prince de Koulouba a entamé une série de destitutions de hauts cadres de l’administration. Quelles en sont les raisons ? Personne ne peut donner une réponse à cette question, si ce n’est ATT lui-même. En tout cas, il n’y a pas de feu sans fumée, disent les bambara.

Depuis un certain moment, les mercredis, jours de conseil des ministres, sont devenus un véritable cauchemar pour les cadres de l’administration. Ils ne dorment plus que d’un œil. Puisque c’est désormais le jour de la descente aux enfers. Dans un passé récent, lors du conseil des ministres, le président de la République Amadou Toumani Touré a abrogé les décrets de nomination de tous les Daf des départements ministériels. Quelques jours après, l’imprévisible chef d’Etat a encore surpris l’opinion nationale en limogeant le directeur des soldats de l’économie et celui des impôts. Et pourtant ces deux hommes, depuis leur nomination à la tête de ces structures pourvoyeuses de recettes, ont toujours su dépasser les objectifs qui leur sont assignés.

Le prince de Koulouba ne s’arrête pas là dans sa démarche de tout balayer avant son départ. Pas plus que la semaine dernière, lors du conseil des ministres, ATT a encore frappé les premiers responsables des services de sécurité, en renvoyant les DG de la Police nationale, de la Gendarmerie nationale et le chef d’état-major de la Garde nationale. L’homme est visiblement en colère, c’est du moins ce qu’on pourrait dire à la lecture des limogeages successifs. Cette série de limogeage de hauts cadres a-t-elle connu son épilogue ? Rien n’est moins sûr.

Les purges se poursuivront de plus bel dans les jours à venir. Comme nous l’annoncions dans notre livraison du lundi 16 mai, dans l’image du jour. Vraisemblablement, les PDG de banques ont du souci à se faire, surtout les plus indélicats d’un point de vue financier. Car selon nos informations, le président de la République est décidé à casser les ailes à tous ces hauts cadres qui se sucrent sur le dos de l’Etat, pour être trop longtemps restés à leurs postes. Autant dire qu’ATT reproche des choses à certains cadres de l’administration publique.

C’est peut-être ce qui explique que le président de la République ait beaucoup insisté sur la notion de chef dans un exposé qu’il a bien voulu faire devant la jeunesse, lors de l’ouverture de la conférence JCI Afrique et Moyen-Orient, le 11 mai dernier au CICB. Selon lui : «on ne devient pas chef, mais on apprend à être chef. Un chef, c’est celui qui ordonne, dirige et détient une autorité et cette autorité doit s’imposer », a-t-il déclaré. ATT ne serait-il pas en train de douter de la gestion des cadres qui l’entourent ?
Diango Coulibaly

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